Encadrer l’impulsivité

Demander de l’aide

Si on sent qu’on ne peut garder son calme, si la relation se met à dégénérer, si l’enfant devient plus agressif, mieux vaut demander de l’aide, conseillent Natalie Castellanos Ryan et Sophie Parent. On peut aller cogner à la porte des CLSC et des organismes communautaires de sa région pour connaître les ressources locales. On peut aussi aller au privé, en psychoéducation ou en psychologie. Les approches cognitives comportementales et celles conçues pour améliorer le lien parent-enfant et réduire les difficultés comportementales des enfants sont souvent conseillées.

Encadrer l’impulsivité

Persévérer

Tous les enfants doivent apprendre à gérer leurs émotions et leurs comportements. Mais pour les enfants impulsifs, la tâche s’avère plus ardue. Sophie Parent compare cet apprentissage à celui de l’équitation : certains enfants apprennent à monter à cheval sur un poney docile. D’autres… sur un mustang sauvage. « Ça se peut que ça prenne plus de temps, plus de répétitions, plus d’encadrement de la part des parents et des autres adultes, rappelle Sophie Parent. Mais avec le temps, tranquillement, la base de connaissances s’améliore et le cortex frontal se développe. »

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Observer

« Le défi, tant pour le parent que pour l’éducateur, c’est de comprendre ce qui a mené au geste impulsif », explique Sophie Parent, professeure à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal. Elle donne l’exemple d’un enfant trop spontané dans ses manifestations d’affection qui se fait repousser par ses petits amis. « Il peut vivre ça comme un rejet parce que, pour lui, son approche était amicale. Et ça peut dégénérer en conflit. » Quand l’adulte trouve le déclencheur, il peut faire un peu de coaching auprès de l’enfant. « Dans ce cas-ci, il pourrait expliquer à l’enfant comment approcher les autres enfants », dit-elle.

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Maintenir la qualité du lien

Quand on est toujours en train de faire de la « gestion de comportements », un climat de tension peut s’installer entre le parent et l’enfant. « Et ça, c’est la dernière chose dont cet enfant-là a besoin, souligne Sophie Parent. Il a besoin de savoir que les adultes autour de lui croient en lui, sont là pour lui et qu’ils l’apprécient pour ce qu’il est. Ça ne peut pas se faire autrement qu’en ayant des activités plaisantes ensemble. » Il faut donc prendre le temps de faire des activités que l’enfant aime et pendant lesquelles il ne se perçoit pas comme celui qui nuit.

Encadrer l’impulsivité

Garder son calme

Il est important de faire de la discipline quand les enfants dépassent les limites, « mais il faut le faire en gardant son sang-froid », rappelle Natalie Castellanos Ryan, de l’École de psychoéducation. Ça peut être un défi pour le parent, convient Sophie Parent : « Comme il y a une part génétique dans l’impulsivité, ça peut faire des flammèches », dit-elle en souriant. Le parent peut prendre un temps mort ou, si possible, déléguer la tâche à son conjoint. Et s’il lui arrive de crier (parce que oui, ça arrive !), pourquoi ne pas s’excuser ? L’important, note Natalie Castellanos Ryan, c’est de maintenir la communication ouverte.

Comportement

Quelques conseils

Pour un adulte, vivre avec un enfant impulsif est source d’émerveillement… et de découragement, parfois. Voici quelques conseils, destinés aux parents, aux éducateurs en garderie et aux enseignants.

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