Le clan Pacioretty s’est fort probablement réjoui de l’entente signée entre Evander Kane et les Sharks de San Jose, fin mai.
Kane touchera en moyenne 7 millions par année pour les sept prochaines saisons.
Le nouvel attaquant des Sharks a 27 ans, deux de moins que Pacioretty, et son jeu comporte un élément de robustesse absent dans celui du capitaine du Canadien, mais il a atteint la marque des 30 buts une seule fois en carrière, il y a déjà sept ans.
Kane a en outre connu seulement deux saisons de plus de 45 points en neuf années de carrière à Atlanta, Winnipeg et Buffalo.
Pacioretty, en revanche, a cinq saisons de plus de 30 buts à son actif, dont trois de 35 buts ou plus. Il a obtenu 60 points ou plus à cinq reprises.
Kane avait droit à l’autonomie complète à compter du 1er juillet. Pacioretty sera joueur autonome sans compensation à son tour en juillet 2019.
Si le Canadien, ou un autre club, négocie une prolongation de contrat avec Max Pacioretty, il pourra difficilement s’en tirer avec un salaire annuel inférieur à celui d’Evander Kane.
D’ailleurs, un joueur comparable à Pacioretty, James Van Riemsdyk, vient de signer lui aussi un contrat à un salaire annuel de 7 millions, pour cinq ans, avec les Flyers de Philadelphie.
Van Riemsdyk a 29 ans lui aussi. Il a marqué 36 buts l’an dernier avec les Maple Leafs, mais il s’agissait seulement de sa deuxième saison de 30 buts ou plus en carrière. Il avait marqué 29 buts et obtenu 62 points l’année précédente.
Constance
Parmi ses arguments, le nouvel agent de Pacioretty, le féroce Allan Walsh, pourra évoquer la constance de son client, et une production impressionnante malgré l’absence d’un centre numéro un digne de ce nom chez le Canadien depuis de nombreuses années.
Un arbitre vient par ailleurs d’accorder un salaire de 7,3 millions à Mark Stone, des Sénateurs d’Ottawa, mais pour une seule année. Stone n’a jamais marqué plus de 26 buts en une saison, mais il a amassé plus d’un point par match l’an dernier, 62 en 58 rencontres.
Le club désireux d’épargner quelques dollars dans ce dossier pourra toujours rappeler le salaire annuel de 6 millions de Joe Pavelski, lui aussi l’un des buteurs les plus prolifiques des cinq dernières années. Mais Pavelski a signé cette entente il y a cinq ans déjà. Les prix ont gonflé depuis. Faible outil de persuasion, donc.
Il serait étonnant que Pacioretty puisse atteindre la barre des 8 millions, des salaires annuels consentis à Claude Giroux, Ryan Getzlaf, Jakub Voracek, Phil Kessel, Ryan Johansen, Leon Draisaitl ou Steven Stamkos, des joueurs plus jeunes, plus productifs dans l’ensemble ou encore occupant des postes plus névralgiques que Pacioretty.
Sept millions par saison pour cinq, six ou sept ans semblent constituer la valeur du marché. Pacioretty signera-t-il ce contrat à Montréal ou ailleurs ? Voilà la question.