accusé d’avoir tué sa femme atteinte d’alzheimer

« J’ai sauté ma coche », a écrit Michel Cadotte

Dans les instants qui ont suivi la mort de Jocelyne Lizotte dans sa chambre d’un centre d’hébergement de Montréal, en 2017, son mari Michel Cadotte a envoyé un texto à Sylvain Lizotte, son beau-frère.

« Désolé le beau-frère, je sais que ça te fait de la peine, mais j’ai sauté ma coche, elle n’est plus de ce monde », disait le message, lu hier matin par le procureur de la Couronne, Me Antonio Parapuf, lors de la première journée d’audience du procès pour meurtre de Michel Cadotte.

Michel Cadotte, 57 ans, est accusé de meurtre au deuxième degré sur sa femme très malade, Jocelyne Lizotte, 60 ans. Le drame est survenu le 20 février 2017 au Centre d’hébergement Émilie-Gamelin. Michel Cadotte a plaidé non coupable.

Au moment de sa mort, Mme Lizotte souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis une dizaine d’années. Son état s’était détérioré au point où « elle ne pouvait plus s’occuper d’elle, communiquer avec ses proches ou les reconnaître, a dit Me Parapuf. [Michel Cadotte] vivait difficilement l’état de santé de son épouse. »

En 2016, M. Cadotte avait demandé de l’information concernant l’aide médicale à mourir pour sa femme, mais s’était vu répondre que cette dernière n’y était pas admissible, car « elle n’était pas en fin de vie et elle n’était pas apte à y consentir », a dit Me Parapuf.

présentation d’images prises sur les lieux et de pièces à conviction

La Couronne affirme que M. Cadotte a décidé de ne pas se rendre à son travail le matin du 20 février, mais plutôt à la chambre 476 du Centre d’hébergement Émilie-Gamelin, où sa femme résidait depuis trois ans.

Vers 12 h 45, une infirmière a tenté d’entrer dans la chambre de Mme Lizotte, mais M. Cadotte bloquait la porte, affirmant que sa femme était en train de dormir. Environ 15 minutes plus tard, il a demandé au personnel d’appeler le 9-1-1.

« Il a admis avoir étouffé sa femme avec un oreiller, a noté Me Parapuf. La preuve vous convaincra hors de tout doute qu’il a voulu la mort, et que ses gestes étaient intentionnels. »

Hier, l’agente Chantal Cusson, technicienne en identité judiciaire au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), est venue présenter les images prises sur les lieux ainsi que les pièces à conviction saisies, dont un oreiller et une taie blanche.

Le procès se déroule devant un jury de douze citoyens (huit hommes et quatre femmes) au palais de justice de Montréal. La juge Hélène Di Salvo préside le procès, qui devrait durer six ou sept semaines.

Michel Cadotte est représenté par les avocats Nicolas Welt et Elfriede-Andree Duclervil, tandis que la Couronne est représentée par les procureurs Geneviève Langlois et Antonio Parapuf.

Santé

Un test de salive pour prédire les risques de cancer du sein

Des chercheurs de l’Université Laval ont mis au point un test de salive qui permettra de prédire le risque qu’une femme ait un cancer du sein. Cette avancée permettra de rapprocher ou d’espacer les mammographies et de donner directement accès, pour les patientes les plus à risque, aux tests de résonance magnétique. D’autres maladies pourraient aussi être visées par des tests de salive.

300 gènes

Au début du mois de janvier, un consortium international dont fait partie Jacques Simard, de l’Université Laval, a dévoilé dans l’American Journal of Human Genetics 300 marqueurs génétiques qui, pris ensemble, permettent de prédire le risque de cancer du sein d’une femme. Dans Human Genetics, les chercheurs décrivent un test de salive permettant de quantifier ce « risque polygénique ». « On va combiner le risque établi par le test de salive avec d’autres facteurs de risque, dont l’historique familial, l’indice de masse corporelle et les habitudes de vie, comme la consommation d’alcool et la prise d’anovulants », explique le Dr Simard. Le consortium est dirigé depuis l’Université de Cambridge, en Angleterre, avec laquelle l’oncogénéticien de Québec collabore depuis 20 ans. Ces travaux sont basés sur des analyses génétiques sur 170 000 femmes, et le test a été validé de manière prospective sur 220 000 femmes.

Mammographie

Les recommandations canadiennes proposent une mammographie tous les deux ou trois ans entre les âges de 50 et 69 ans. Au Québec, la mammographie se fait tous les deux ans à cette période de la vie. Selon le Dr Simard, la mammographie pourrait être proposée plus tôt, ou encore chaque année, aux femmes ayant un risque plus élevé, et tous les trois ans à celles dont le risque est moindre. Le test prédictif de salive et les autres facteurs de prédiction permettront également de faciliter l’accès à l’imagerie par résonance magnétique, réservée aux femmes ayant un risque deux fois plus élevé que la moyenne. Le test de salive serait fait une seule fois dans la vie d’une femme, entre 35 et 40 ans. Il sera particulièrement utile chez celles qui ont un cancer du sein dans la quarantaine – une patiente sur six a son diagnostic avant 50 ans.

Autres maladies

« Mes collègues travaillent sur la prédiction du risque d’autres maladies comme le diabète de type 2, l’alzheimer ou l’hypertension, dit le Dr Simard. On pourra avoir d’autres tests polygéniques du même genre. On aura aussi probablement de notre vivant des tests de salive du même genre pour différents cancers. » L’expérience du cancer du sein sera précieuse : l’oncogénéticien travaille actuellement sur une « étude préimplantatoire » auprès de 5000 Québécoises et autant d’Ontariennes pour vérifier l’acceptabilité du test de salive. « Il faut que l’information soit bien comprise, qu’on ait les outils de communication appropriés pour ne pas créer d’anxiété en annonçant un risque plus élevé. » Le recours à des tests à grande échelle nécessitera aussi d’abaisser à 100 ou 150 $ le coût du test de salive, un niveau équivalant au coût d’une mammographie. Actuellement, les coûts des tests polygénétiques sur un nombre aussi important de marqueurs sont plus élevés parce qu’ils sont faits dans un contexte de recherche.

Les autres gènes

Deux autres gènes souvent associés au cancer du sein, BRCA1 et BRCA2, servent depuis une quinzaine d’années à cibler les femmes ayant un risque beaucoup plus élevé que la moyenne. Mais seulement une femme sur 400 a ces marqueurs génétiques. D’autres gènes, liés aux cancers « triples négatifs » très agressifs et frappant généralement dans la vingtaine ou la trentaine, font l’objet de recherches pour des tests prédictifs, selon le Dr Simard. Ces cancers, qui frappent 2,2 Québécoises sur 100 000, sont ainsi nommés parce qu’ils n’impliquent pas les récepteurs de l’œstrogène, une hormone sexuelle.

LE CANCER DU SEIN EN CHIFFRES

1 femme sur 8 aura un cancer du sein durant sa vie

15 % des femmes ont trois fois moins de risques de cancer du sein que la moyenne

De 5 % à 7 % des femmes ont deux fois plus de risques de cancer du sein que la moyenne

1 % des femmes ont 4,4 fois plus de risques de cancer du sein que la moyenne

1 % des femmes ont 6,3 fois moins de risques de cancer du sein que la moyenne

Source : Université Laval

consultations prébudgétaires

La CAQ retire un sondage partisan de son site web 

Québec — La Coalition avenir Québec (CAQ) a retiré hier un sondage partisan de son site internet où elle invitait les citoyens à « participer aux consultations prébudgétaires » en donnant au parti leurs nom, courriel, code postal et numéro de cellulaire.

La page web, coiffée du titre « La CAQ veut vous entendre ! Participez aux consultations prébudgétaires 2019-2020 », a été partagée sur la page Facebook du parti alors même que le ministre des Finances, Éric Girard, lançait une initiative similaire sur le site de son ministère.

La CAQ posait trois questions aux répondants : de quelles façons le gouvernement devrait-il disposer de son premier budget ? ; dans le but d’améliorer le réseau de la santé, quelles actions sont les plus importantes ? ; parmi ces projets, lesquels vous semblent les plus importants ? Les choix de réponses reprenaient ensuite les promesses électorales du parti.

« Il y a une consultation du ministère des Finances, mais il y a aussi désormais une consultation du côté de la CAQ. Quelles réponses le ministre des Finances priorisera ? Ce que les militants de la CAQ vont répondre, ou l’ensemble de la population du Québec ? », réagissait déjà en mi-journée hier le porte-parole en matière de Finances du Parti québécois (PQ), Martin Ouellet.

« Nous n’aurions pas dû mettre en ligne ce questionnaire. Rapidement, nous l’avons retiré de notre site internet et de notre page Facebook. Il s’agissait d’une erreur et nous avons agi pour éviter toute confusion auprès des citoyens. D’ailleurs, nous n’utiliserons pas les informations collectées », a finalement écrit la direction des communications de la CAQ dans un courriel envoyé à La Presse, hier.

Un enjeu de transparence

Les partis politiques et les gouvernements sondent régulièrement la population afin de cibler leurs priorités. En amont du budget, le ministre des Finances – peu importe le parti au pouvoir – effectue également chaque année des consultations auprès de différents acteurs de la société.

Or, les avancées technologiques et de nouveaux outils permettent depuis quelques années de collecter des données en ligne et d’également mieux cibler l’électorat. Sur le site du Ministère, les citoyens peuvent par exemple cette année participer à nouveau à un sondage où ils classent par ordre d’importance des énoncés regroupés par thèmes (santé, éducation, etc.). Le sondage prend fin après des questions démographiques, où les participants indiquent leur niveau de scolarité, leur groupe d’âge, leur sexe et les trois premiers caractères de leur code postal.

« Le problème, c’est qu’on ne dit pas aux citoyens à quoi ces informations vont servir », déplore Thierry Giasson, politologue à l’Université Laval et spécialiste du marketing politique.

Selon l’expert, « ces informations pourraient être utilisées pour faire du ciblage : identifier les priorités des citoyens en fonction d’où ils habitent et de ce qu’ils trouvent prioritaire ».

« Ce sont finalement des données électorales [qui alimentent] un exercice de campagne permanente où le gouvernement collige ces informations dans l’optique d’une éventuelle réélection », affirme le chercheur, qui souhaiterait davantage de transparence dans la collecte de ce type d’information.

Actualités

« Faire affaire avec Montréal est un privilège et non pas un droit »

L’opposition souhaite encourager la qualité des travaux par l’entremise de mesures « plus exigeantes », mais « normales ».

La Ville de Montréal doit encourager la qualité des travaux effectués par ses fournisseurs en donnant plus de mordant à la « liste grise ». L’opposition officielle à l’hôtel de ville propose, pour ce faire, d’obliger les entreprises dont le rendement a été jugé insatisfaisant à embaucher des surveillants de chantier permanents à leurs frais et de leur faire subir une réduction de 5 % du prix de leurs soumissions acceptées.

« Faire affaire avec la Ville de Montréal est un privilège et non pas un droit », rappelle Lionel Perez, chef du parti Ensemble Montréal, lors d’un entretien avec La Presse.

Ainsi, l’opposition officielle présentera une motion pour « une liste grise plus stricte et transparente » lors de l’assemblée du conseil municipal du 28 janvier. Outre les nouvelles règles proposées, l’opposition demande que la Ville publie toutes les évaluations de rendement sur son portail de données ouvertes et qu’elle dépose au conseil municipal un bilan annuel de l’application du programme.

« Pour nous, ce sont des changements qui vont bonifier le programme existant. Après trois ans, c’est tout à fait pertinent de le revoir […] et d’avoir plus de mordant dans la liste grise », indique M. Perez.

En 2015, la Ville de Montréal a mis en place un programme d’évaluation du rendement de ses fournisseurs de biens et de services, pour tout contrat d’une valeur de 100 000 $ ou plus ayant fait l’objet d’un appel d’offres public. Cette évaluation peut conduire la Ville à déterminer que le rendement d’un entrepreneur ou d’une firme de génie, par exemple, est insatisfaisant. En conséquence, ces fournisseurs sont inscrits sur la liste grise pour une période de deux ans et la Ville peut refuser leurs soumissions.

Dans les faits, plus d’une dizaine de contrats ont été accordés à six des neuf entreprises dont le nom figure sur la liste grise, en 2018, constate l’opposition officielle. Et plusieurs de ces contrats ont été attribués sans aucune justification administrative, comme l’exigent les règles en place, déplore Lionel Perez.

Par ailleurs, le Bureau de l’inspecteur général (BIG) a rendu public un rapport, en septembre dernier, démontrant plusieurs irrégularités sur des chantiers de voirie à cause du manque de rigueur de surveillants sous la responsabilité de firmes de génie.

C’est dans ce contexte que l’opposition officielle propose l’embauche de surveillants permanents payés par les fournisseurs qui sont sur la liste grise. Et lorsque les soumissions de ces fournisseurs sont acceptées, leur prix devrait être réduit automatiquement de 5 %.

Ce sont là des mesures « plus exigeantes », mais « normales », selon M. Perez, qui ne craint pas qu’elles fassent fuir les soumissionnaires. La force d’attraction de Montréal est incontestable, juge-t-il, la métropole étant le deuxième donneur d’ouvrage en importance après le ministère des Transports. « Ces pénalités font partie de l’évolution des attentes de la Ville à l’égard des entrepreneurs. »

Selon M. Perez, le processus actuel d’évaluation du rendement menant à la liste grise permet amplement aux fournisseurs visés de défendre leur point de vue ; ils peuvent répondre dans les 30 jours suivant l’évaluation. La note de passage est de 70 %.

Montréal investit plus de 1,5 milliard par année dans l’acquisition de biens, les services professionnels et l’exécution de travaux d’infrastructures. C’est ce qui justifie, croit le chef de l’opposition, en plus des nombreux scandales qui ont marqué la dernière décennie, que les contribuables puissent en avoir pour leur argent.

Canadien condamné à mort en chine

La ministre Freeland appelle à la « clémence »

La ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland a appelé hier la Chine à faire preuve de « clémence » envers Robert Lloyd Schellenberg, un Canadien condamné à mort pour trafic de drogue, au lendemain de ce verdict ayant relancé la crise diplomatique entre Pékin et Ottawa. « Nous n’avons pas la peine de mort au Canada. Nous pensons que c’est inhumain et inapproprié, et chaque fois que la peine de mort est envisagée pour un Canadien, nous la contestons avec force », a affirmé Mme Freeland. Les relations entre Pékin et Ottawa sont tendues depuis l’arrestation – sur demande américaine – de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei. Dans la foulée, la Chine a arrêté deux Canadiens : un ex-diplomate et un consultant, accusés d’avoir « menacé la sécurité nationale ». 

— Agence France-Presse

Actualités

« Aujourd’hui et pour les années à venir, je travaillerai en faveur de la liberté des femmes dans le monde, la même liberté que j’ai vécue le premier jour de mon arrivée au Canada. »

— Rahaf Mohammed al-Qunun, hier, en conférence de presse à Toronto. La jeune Saoudienne, qui a obtenu l’asile au Canada la semaine dernière, a fui une famille qui, selon elle, la maltraitait et voulait la contraindre à un mariage forcé – des accusations démenties par ses proches. La jeune femme n’a pas expliqué en détail ses projets d’avenir au Canada. Elle espère maintenant mener une vie libre, mais privée. (La Presse canadienne)

Aide médicale à mourir 

Renvoi à la Cour d’appel réclamé

Six ordres professionnels du Québec réclament que le gouvernement de François Legault adopte un décret pour que le plus haut tribunal québécois se penche sur la question de la constitutionnalité de la loi fédérale sur l’aide médicale à mourir. Le Barreau du Québec, la Chambre des notaires, le Collège des médecins, l’Ordre des infirmières et infirmiers, l’Ordre des pharmaciens et l’Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux interpellent Québec pour « éviter que des citoyens, souvent des personnes vulnérables, aient à payer des frais judiciaires pour arriver à faire reconnaître leur droit fondamental de mourir dans la dignité ». Cette démarche intervient alors que se tient un procès civil intenté par Nicole Gladu et Jean Truchon contre le Procureur général du Canada et le Procureur général du Québec pour obtenir l’invalidation des critères des lois provinciale et fédérale qui les empêchent d’obtenir l’aide médicale à mourir. — La Presse canadienne

Lecteurs de plaques

5 millions

Les lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation utilisés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) rapportent plus de 5 millions par an en amendes impayées. Satisfaite des résultats, la métropole a décidé de moderniser les 30 appareils équipant certaines voitures de patrouille. La Ville de Montréal avait acheté en 2011 ces systèmes de reconnaissance qui permettent de lire automatiquement les plaques qui entrent dans leur champ de vision, que les véhicules soient stationnés ou en mouvement. Leur logiciel arrivait toutefois en fin de vie, si bien que la métropole a décidé d’accorder un nouveau contrat pour poursuivre leur utilisation jusqu’en 2024. La firme Genetec recevra ainsi 657 000 $ pour mettre à jour et entretenir les appareils pour cinq ans. Montréal juge cette dépense acceptable compte tenu des revenus de plus de 5 millions par an que ce système génère.

— Pierre-André Normandin, La Presse

Un parc au nom d’une ancienne journaliste de La Presse

Une ancienne journaliste de La Presse, Lily Tasso, aura un parc à son nom dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. La métropole a décidé d’honorer la mémoire de cette « femme ayant marqué l’histoire du journalisme montréalais », morte en février 2018. Née au Caire en 1922, Lily Tasso a immigré au Québec en 1954. Elle a commencé sa carrière en journalisme en 1961 et s’est jointe à La Presse deux ans plus tard, quotidien où elle a œuvré pendant trois décennies. Elle a été directrice des pages féminines en plus de publier de nombreuses chroniques sur les communautés culturelles vivant dans la métropole. La Ville de Montréal dit avoir obtenu l’accord de la famille de Mme Tasso pour baptiser en son honneur un nouveau parc aménagé à l’angle nord-est du boulevard Perras et de l’avenue du Fief-Carion. — Pierre-André Normandin, La Presse

gaz à effet de serre

Ensemble Montréal réclame un budget carbone

L’opposition officielle à Montréal propose que la Ville se dote d’un budget carbone qui fixerait la quantité maximum de gaz à effet de serre (GES) qui pourrait être émise annuellement dans l’atmosphère. Il s’agit d’un outil de gouvernance pour guider les actions de Montréal, « une mesure innovante et ambitieuse », a affirmé hier le chef du parti Ensemble Montréal, Lionel Perez. L’objectif ultime est d’accroître les efforts afin d’éviter que le réchauffement climatique n’augmente de 2 °C. « Il y a urgence d’agir », a rappelé M. Perez. Les données les plus récentes sur lesquelles s’appuie Montréal remontent à 2014. Cette année-là, Montréal avait émis 12 millions de tonnes de GES. — Kathleen Lévesque, La Presse

Accusations d’AGressions sexuelles

Une victime alléguée du maire d’Anjou est expulsée du conseil d’arrondissement

Une citoyenne a été expulsée par la police, hier soir, de l’assemblée du conseil d’arrondissement d’Anjou à la demande du maire Luis Miranda. Sandra Boursiquot, une ancienne bénévole de son équipe politique lors de campagnes électorales, manifestait silencieusement dans le fond de la salle avec des pancartes dénonçant ce qu’elle qualifie de viol. Depuis quelques mois, Mme Boursiquot multiplie les façons de se faire entendre. Elle affirme avoir porté plainte auprès du Service de police de la Ville de Montréal l’année dernière pour harcèlement et agression sexuelle. « Personne ne fait rien. Tout le monde le sait et tout le monde se ferme la bouche », a-t-elle lancé, quelques minutes plus tard, à l’extérieur de l’hôtel de ville. « Il faut que le gouvernement se réveille et enlève ces criminels-là de notre ville », a-t-elle ajouté. L’automne dernier, le maire Miranda a répliqué à une première dénonciation publique en lui faisant parvenir une mise en demeure pour atteinte à la réputation. Hier soir, il a refusé de faire des commentaires.

— Kathleen Lévesque, La Presse

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