Santé

Une Québécois sur deux souffre d’embonpoint

Le Québécois moyen prend du volume à une vitesse folle. Le surplus de poids, qui touchait un adulte sur trois en 1987, touche maintenant un adulte sur deux.

C’est ce qui ressort d’une étude toute fraîche de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui a sous sa responsabilité, peut-on lire, « la surveillance du statut pondéral » des Québécois.

Au cours des 23 années à l’étude, non seulement les Québécois sont-ils devenus de plus en plus nombreux à faire de l’embonpoint, mais ils sont surtout de plus en plus nombreux à souffrir carrément d’obésité. La prévalence de l’obésité a ainsi doublé.

En chiffres, cela donne le portrait suivant : 2 075 000 adultes sont en situation d’embonpoint (34,1 %) et 1 002 000 adultes sont obèses (16,4 %).

Pire, « l’importante progression de l’obésité plus sévère est préoccupante, peut-on lire, puisqu’elle est associée à des risques très élevés de développer des problèmes de santé ».

Par ailleurs, « les hommes sont plus touchés que les femmes par l’embonpoint et l’obésité. [...] L’obésité plus sévère, qui touche 4,4 % de la population, est cependant comparable entre les deux sexes ».

Fait amusant, l’Institut national de santé publique dresse une carte de l’embonpoint et de l’obésité.

Ainsi, la région de Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean affichent moins de cas d’obésité. L’Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord, à l’inverse, affichent des taux plus inquiétants.

Et quand on se compare à d’autres provinces ? Les Québécois, en matière d’embonpoint, ressemblent aux Canadiens dans leur ensemble. Le Québec compte cependant moins d’obèses que ce qui s’observe ailleurs au Canada.

De façon générale, apprend-on, « la prévalence du surplus de poids est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural ».

Cette étude de l’INSPQ confirme aussi que l’obésité touche davantage les adultes ayant un faible revenu et les femmes n’ayant pas obtenu de diplôme d’études postsecondaires (le niveau d’études complété n’ayant pas d’impact chez les hommes).

Rare bonne nouvelle parmi tout cela : il y a eu léger ralentissement de la prise de poids observé depuis 2000-2001.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.