Économie de seconde main

SECONDE VIE POUR LES VÊTEMENTS

Voici les cinq catégories de biens les plus souvent échangés.

1. Vêtements, chaussures et articles de mode (principalement dans le cadre de dons)

2. Produits de divertissement

3. Vêtements et accessoires de bébé

4. Jeux, jouets, jeux vidéo

5. Articles ménagers et de décoration

Économie de seconde main

Une affaire de campagne

« Les pratiques de seconde main augmentent à mesure que la taille d’une ville diminue, note M. Durif. Ça semble refléter le fait qu’il y a plus de contacts sociaux en milieu rural. Dans les villes, ce sont les plateformes électroniques qui viennent compenser. »

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GAINS ET ÉCONOMIES

L’achat de produits d’occasion est motivé dans 77 % des cas par le désir d’économiser. Mais les motivations écologiques (65 %) et la recherche d’articles exclusifs (57 %) jouent aussi un rôle. Cependant, ceux qui vendent ou donnent les produits qu’ils n’utilisent plus cherchent rarement à faire des gains financiers ; ils veulent plutôt se débarrasser facilement d’objets encombrants.

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Les achats d’occasion, une affaire pour tous

Le marché des produits d’occasion, auquel participent 84 % des Canadiens, permet à chaque consommateur d’économiser 480 $ par année sur ses achats, en plus de générer plus de 33 milliards en activité économique et plus de 300 000 emplois au pays. « L’achat de seconde main est devenu une nouvelle façon de consommer, qui ne suscite plus de gêne et n’a pas de lien avec un faible pouvoir d’achat », souligne le professeur de marketing Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable de l’UQAM, qui dévoile ce matin son deuxième rapport sur l’économie de seconde main, commandé par le site de petites annonces Kijiji.

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ENGOUEMENT AU QUÉBEC

« On essaie de comprendre d’où viennent les différences régionales, ainsi que le rôle de la conjoncture économique, confie Fabien Durif. Mais on sait qu’un déménagement, l’arrivée d’un enfant ou un changement d’emploi ont une influence. »

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Ça se passe sur le web

Le site web le plus utilisé est Kijiji (12,6 %), suivi des réseaux sociaux (9,7 % pour les échanges entre familles et amis, et 5,3 % pour les échanges avec des étrangers). Alors que 29 % des consommateurs ont fait au moins un achat, 20 % ont fait au moins une vente sur un site de petites annonces.

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Des transactions de 28 milliards

L’achat d’un bien d’occasion ne remplace pas toujours l’achat d’un produit neuf. « Seul le tiers des acheteurs auraient fait l’acquisition d’un produit neuf s’ils n’avaient pu l’obtenir d’occasion », explique l’étude. Les deux autres tiers sont des achats qui n’auraient pas autrement été effectués. « Si ces dépenses avaient été encourues pour de nouveaux biens, seulement 900 millions de dollars auraient été accumulés au Canada, soutiennent les chercheurs. Ceci est parce qu’approximativement 90 % des produits qui auraient été achetés neufs sont des importations. Donc, l’achat de biens d’occasion plutôt que neufs représente une augmentation nette de près de 8,1 milliards de dollars dans l’activité économique canadienne. »

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Pas juste pour les pauvres

« Ils cherchent à améliorer leur pouvoir d’achat et ont souvent des motivations écologiques, explique M. Durif. Certains se donnent des défis, comme ne rien acheter de neuf pendant une année. On voit des groupes d’amis qui décident de mettre leurs vêtements en commun. L’influence “vintage” dans la mode ou la décoration joue aussi un rôle. » Le rapport note que « les gens à faible et moyen revenus peuvent acquérir des biens qu’ils n’auraient pas pu acheter autrement. Il y a donc augmentation de leur pouvoir d’achat et une diminution de l’inégalité économique ».

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