Une nulle au goût amer

Un point de gagné dans un stade plutôt hostile, ou deux points de perdus ? La réponse se situe entre les deux, tant le scénario et la performance montréalaise ont évolué au cours de la rencontre. Il reste qu’un but encaissé sur une phase arrêtée, dans les dernières minutes du match, a de quoi susciter une certaine frustration dans le vestiaire montréalais. C’est d’autant plus vrai que l’Impact venait de renverser la vapeur, en deuxième mi-temps, alors qu’il était mené 2 à 1. 

« Je suis satisfait du résultat, mais je suis déçu de ne pas avoir les trois points, a déclaré Biello. Quand même, il faut continuer à bâtir là-dessus. On savait que la période actuelle serait difficile, avec cinq des six matchs à l’étranger. Pour l’instant, on a été capables d’aller chercher des points dans les deux premiers déplacements. » 

Au classement, l’Impact reste au neuvième rang avec 18 points.

Encore Nacho

Auteur d’un doublé et d’une passe décisive pour Blerim Dzemaili, avec qui il forme déjà un tandem redoutable, Piatti a été le très grand homme de ce match nul. En l’espace de deux éclairs de génie en moins d’une minute, l’Argentin a remis l’Impact dans le droit chemin. 

Le Suisse, de son côté, a décliné physiquement, en deuxième période, mais son apport reste majeur. Lors de ses trois derniers matchs, dont le championnat canadien, il a marqué trois buts, délivré deux passes décisives et obtenu un penalty. Même si l’échantillon est faible, il est aussi l’un des joueurs qui tirent le plus souvent au but (4,3 tirs par match avant l’affrontement d’hier) dans la MLS. 

« On a vu leurs qualités et à quel point on est dangereux dès que l’un des deux a le ballon, a souligné Biello. Cette cohésion va continuer à s’améliorer au fil des matchs. Blerim est là depuis quelques matchs et Nacho reste Nacho. Il est capable de renverser un match à lui tout seul, et c’est ce qu’on a vu, [hier] soir. »

Hassoun Camara aurait pu inscrire un quatrième but libérateur, à la 77e minute, mais sa frappe a heurté le poteau gauche de Joe Bendik.

Une première mi-temps difficile

La tendance des mauvaises premières mi-temps ne s’est pas estompée à Orlando pour l’Impact. Aligné dans un schéma avec cinq défenseurs, le Bleu-blanc-noir a connu 45 minutes d’approximations défensives, avec de mauvaises relances, des duels perdus, des ballons mal jugés et des soucis dans le partage des responsabilités. « On n’a pas bien joué en première demie, mais ce n’était pas à cause du schéma. C’était à cause des duels. Dans les un contre un, on se faisait déjouer trop facilement », a analysé Biello.

« Aussitôt qu’on a été plus agressifs et qu’on a gagné nos batailles, on a causé des problèmes à Orlando. »

— Mauro Biello, entraîneuf-chef

Orlando a tenté 14 tirs en première mi-temps dont 2, ceux de Matías Pérez García (8e) et de Carlos Rivas (23e), ont fini au fond du but d’Evan Bush. Le match aurait très bien pu être plié dès la fin de cette période, tant l’Impact a souffert.

Des décisions discutables

Impossible de ne pas revenir sur les décisions arbitrales. Sur l’ouverture du score, par exemple, le ballon était sorti du terrain avant le centre de Kaká. « Sur le corner menant au troisième but, la juge assistante désigne un six-mètres. Elle a un meilleur angle que l’arbitre, mais il décide d’attribuer le corner à l’autre équipe, a pesté Camara. On ne se cachera pas derrière ça, on va se concentrer sur nous-mêmes, prendre ce point-là et avancer pour grandir en deuxième moitié de saison. »

L’Impact conclura sa séquence de trois matchs à l’extérieur samedi prochain, sur le terrain du Crew de Columbus. D’ici là, il retrouvera le championnat canadien, mercredi, face au Toronto FC.