OBÉSITÉ

SNAP : pour motiver le changement

Depuis 2012, le camp SNAP accueille des jeunes qui ont un problème d’obésité ou de surplus de poids. Par le jeu et à travers des ateliers axés sur les saines habitudes de vie, on y aborde différentes pistes de solution dans l’espoir de générer des changements durables.

Initiative du Centre Père Sablon en partenariat avec
le centre Circuit du CHU Sainte-Justine, SNAP (santé, nutrition, activité physique) accueille des jeunes de 8 à
16 ans, dont une soixantaine gratuitement grâce à un programme de subvention pour les familles en difficulté.

Le programme comprend différents volets, dont un camp d’été à la base de plein air Le P’tit Bonheur, dans les Laurentides, et des activités deux fois par semaine au centre Père-Sablon, à Montréal, qui permettent d’offrir un suivi continu le reste de l’année. S’ajoute, cet été, un camp de jour qui sera offert pendant six semaines au Centre.

INSTALLER DE SAINES HABITUDES DE VIE

L’objectif de ces activités, mises sur pied et encadrées par une équipe d’intervenants du milieu de la santé, est de sensibiliser les jeunes aux saines habitudes de vie sur les plans de la nutrition, du bien-être psychologique et de l’activité physique.

« Ce n’est pas un camp de perte de poids. Il est perçu de façon positive par les jeunes justement parce qu’ils n’y viennent pas pour jeûner. »

—Marie-Anne Quoibion, coordonnatrice du programme SNAP

L’idée est de créer une étincelle qui pourra peut-être engendrer des changements d’habitudes par la suite. « On souhaite qu’ils prennent conscience de leurs capacités et qu’ils retournent à la maison plus confiants. Un évènement comme le camp est souvent assez marquant pour qu’un changement s'opère », explique Annie Vincelet, kinésiologue au centre Circuit.

Parmi les forces de SNAP, il y a le jeu et le groupe. Entre eux, les jeunes peuvent se comprendre, se parler, s’échanger des stratégies et s’encourager. Plusieurs vont oser des activités qu’ils ne feraient pas normalement. « Au camp, tu t’amuses et tu ne te rends même pas compte que tu bouges ! Je ne voulais pas qu’on me voie en maillot de bain, mais là, c’est correct », dit Marilou Pilote qui participe au camp SNAP depuis les débuts. Sa façon de faire devant l’intimidation a changé, observe sa mère en ajoutant que sa fille ose maintenant s’exprimer davantage.

« C’est important de savoir qu’on n’est pas seul ! souligne Valérie Fraser, porte-parole de SNAP, qui animera cet été des ateliers d’improvisation pour les jeunes des camps. Ils se sentent bien ensemble parce qu’ils se savent compris. »

Les attentes quant aux résultats demeurent réalistes. Le programme n’est pas un coup de baguette magique, précisent les différents intervenants, mais on peut constater des progrès. Certains jeunes vont désormais marcher pour aller à l’école, prendre le temps de déjeuner le matin, ou même guider leurs parents vers les bons choix à l’épicerie. « La motivation doit venir du jeune, mais on sème des graines en espérant qu’il y ait des changements », souligne Marie-Anne Quoibion.

Pour le camp de jour et le programme en semaine à Montréal : www.centresablon.com

Pour le camp de vacances Le P’tit Bonheur : www.ptitbonheur.com

Tél : 514 527-1256 #341

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