Plateforme créative

LANDR lancera deux nouveaux produits fondés sur l’IA

Grâce à sa dernière ronde de financement, qui lui a permis de recueillir 26 millions de dollars, la plateforme créative fondée sur l’intelligence artificielle LANDR pourra bientôt lancer deux nouvelles séries de produits. Ses investisseurs de renom comme Sony, Shure et Warner lui permettront de poursuivre son expansion dans différents pays. Pascal Pilon, PDG de LANDR, a répondu à nos questions.

LANDR s’est fait connaître avec son logiciel automatisé de postproduction sonore qui permet aux musiciens de produire un rendu final de leur création avec une finition de qualité comme les artistes majeurs, mais sans payer les coûteux services d’un ingénieur de son. Quelles sont vos prochaines innovations ?

Avant la fin d’août, on va lancer notre programme d’abonnement pour des échantillons. Plutôt que de chercher des musiciens pour jouer ses enregistrements, le créateur moyen pourra obtenir des rythmes, des extraits de solo de guitare, de batterie, de synthétiseur qu’il pourra intégrer dans ses compositions. LANDR sera la première plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour recommander des échantillons à un artiste. La personne n’aura pas besoin d’écouter des centaines d’échantillons. Elle arrivera avec le début de sa composition et notre IA lui fournira des recommandations d’échantillons qui semblent en harmonie avec ce qu’elle est en train de créer.

Quel contenu créatif comptez-vous offrir ?

À partir de décembre, on va proposer des capsules vidéo qui vont permettre d’apprendre à jouer d’un instrument, mais qui vont aussi répondre à des questions concrètes : comment s’enregistrer, comment trouver des collaborateurs, comment être capable de faire la même chose que tel artiste, comment se trouver des fans sur les réseaux sociaux ? Au lieu d’avoir un contenu de deux heures qui détaille tout, comme on voit souvent sur l’internet, on va le découper par portion. Les capsules seront de 3 à 12 minutes. On pense qu’on va attirer une grande quantité d’abonnés juste par ce format-là qui est facile à consommer, simple et très concret. On va nouer des partenariats avec des artistes de notre communauté, des artistes émergents, mais aussi d’autres connus comme Lady Gaga et Gwen Stefani.

Comment évaluez-vous le potentiel d’utilisateurs de votre plateforme ?

On estime que 200 millions de personnes dans le monde créent de la musique chaque année, parce que c’est de plus en plus facile. Comme les créateurs de musique sont actifs pendant une période de sept ans en moyenne, ça fait en sorte que, chaque année, 40 millions de nouvelles personnes commencent à vouloir enregistrer de la musique. Notre plateforme va leur permettre d’apprendre avec des outils très simples. C’est un gros créneau pour aller chercher toute la prochaine génération de créateurs musicaux.

Quel est votre modèle d’affaires ?

Il repose sur la vente d’abonnements à nos outils d’aide à la création et à la commercialisation de la musique. Bientôt, on y ajoutera les abonnements à nos librairies de contenu d’échantillons et à nos capsules éducatives. L’abonnement au contenu d’échantillons sera de 6,99 $ par mois et celui pour le contenu éducatif sera probablement 9,99 $ par mois.

Quand pensez-vous être rentable ?

Notre ligne d’affaires d’origine, le matriçage, est déjà rentable. On est rendus à 2,5 millions d’utilisateurs dans le monde. De façon à aller chercher le plus d’utilisateurs partout dans le monde, la plateforme LANDR est traduite en sept langues, surtout par des volontaires qui traduisent le contenu contre un abonnement gratuit. Grâce aux coûts de lancement de nos nouvelles gammes de produits, on prévoit une rentabilité de l’entreprise dans son ensemble au cours de 2020.

Retraite obligatoire à 60 ans

L’appel de pilotes d’Air Canada rejeté

OTTAWA — La Cour d’appel fédérale a rejeté une poursuite intentée par d’ex-pilotes d’Air Canada qui avaient prétendu que la compagnie aérienne avait eu tort de contraindre certains à prendre leur retraite à l’âge de 60 ans.

Un groupe formé par 18 anciens pilotes avait porté en appel une décision du Tribunal canadien des droits de la personne selon laquelle la société avait le droit d’obliger certains pilotes à prendre leur retraite à un âge considéré comme étant la norme dans l’industrie.

La question de l’âge de la retraite des pilotes d’Air Canada s’est retrouvée à plus d’une reprise devant les tribunaux au cours de la dernière décennie dans un secteur touché par une pénurie de pilotes.

La décision rendue vendredi dernier par la Cour fédérale marquait un troisième échec en matière d’appels de jugements d’instances inférieures.

Les pilotes poussés vers la sortie en 2011 et 2012, à l’origine, ont allégué sans succès qu’Air Canada les avait discriminés en concluant une convention collective imposant la retraite obligatoire.

PRODUCTION DE CANNABIS

L’usine de CannTrust à Vaughan non conforme, l’action dégringole

CannTrust a connu une autre séance mouvementée à la Bourse de Toronto, hier, alors que son titre a chuté lourdement étant donné que son usine située à Vaughan, en Ontario, a été jugée non conforme par Santé Canada.

L’entreprise dit avoir été prévenue vendredi dernier par les autorités fédérales et a ajouté que des mesures avaient rapidement été déployées afin de corriger le tir.

Sur le parquet de Bay Street, l’action de CannTrust abandonnait 27,79 % à la fin de la séance, pour se négocier à 3,04 $. Vendredi dernier, le titre avait initialement chuté pour ensuite s’envoler en fin de journée et clôturer en hausse de plus de 40 %.

La décision des autorités fédérales découlait d’une inspection effectuée en juillet à la suite de révélations selon lesquelles Santé Canada avait constaté que la serre de l’entreprise à Pelham, en Ontario, était non conforme.

Ce scandale a entraîné le congédiement du chef de la direction de la société ainsi que le départ du président du conseil d’administration.

CannTrust avait déjà volontairement cessé la vente et l’expédition de tous les produits à base de cannabis en provenance de ses installations pendant que Santé Canada examinait ses installations à Vaughan.

Collaboration avec Santé Canada

L’entreprise a dit qu’elle continuait de travailler avec Santé Canada et fournira des détails supplémentaires sur cette affaire au fur et à mesure qu’elle en aura.

« Nous avons retenu les services de conseillers indépendants qui ont déjà commencé à se pencher sur certaines des lacunes signalées dans le rapport de Santé Canada », a souligné le chef de la direction de CannTrust, Robert Marcovitch, dans un communiqué.

Vendredi, la dégringolade du titre avait été provoquée par une annonce qui remettait en question ses résultats financiers pour l’exercice 2018.

CannTrust avait fait savoir que le cabinet KPMG avait retiré son rapport du 27 mars sur les résultats financiers de 2018 et avait déclaré que les résultats ne pouvaient pas être aussi fiables.

La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario et la Gendarmerie royale du Canada ont confirmé la semaine dernière qu’ils enquêtaient sur CannTrust.

États-Unis

Le déficit budgétaire bondit

Le déficit budgétaire des États-Unis s’est encore détérioré en juillet. Le déficit des 10 premiers mois de l’exercice fiscal a déjà dépassé celui de l’ensemble de l’année dernière.

Selon les comptes du Trésor américain publiés jeudi, le déficit mensuel s’est établi à 120 milliards US en juillet, contre 77 milliards US un an plus tôt, soit un bond de 56 %.

C’est davantage que les prévisions des analystes, qui visaient un manque à gagner de 100 milliards US sur le mois. 

Grâce à la croissance de l’économie et des revenus, les recettes fiscales ont cependant atteint un record pour le mois de juillet.

Sur les 10 premiers mois de l’exercice qui commence en octobre, le déficit se monte déjà à 867 milliards US (+ 27 % par rapport à la même période de 2018). 

Le trou budgétaire devrait se creuser cette année à près de 900 milliards US, selon les services du budget du Congrès (CBO), qui prévoient qu’à partir de 2022, il dépassera le millier de milliards de dollars américains.

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