Chronique 

Allô bobo ? Docteur est là !

L’année télé 2017 s’amorce avec un premier cadeau, gracieuseté de Télé-Québec. La deuxième saison de l’enthousiasmante docusérie De garde 24/7 se déploie dans quatre jours, et mes trois médecins chouchous y apparaissent, soit le sage urgentologue Laurent Boisvert, l’empathique interniste Chantal Vallée et la sympathique gynéco-obstétricienne Christine Alexander.

Le meilleur trio disponible sur le marché. Vraiment, quelle émission fascinante que De garde 24/7, qui explore les corridors de l’hôpital Charles-Le Moyne, sur la Rive-Sud, et qui suit des professionnels de la santé dévoués et pas du tout blasés. C’est à la fois divertissant, angoissant, émouvant et intelligent.

En plus des docteurs, la série-vérité de Télé-Québec inclut dorénavant des infirmières dans ses « personnages » principaux, dont Valérie Saillant, une infirmière clinicienne diablement efficace.

Le premier quart de travail commence lundi à 19 h 30, en même temps que la très bonne comédie Lâcher prise à Radio-Canada. Libérez de l’espace dans vos enregistreurs pour l’une ou l’autre de ces excellentes productions.

Le premier épisode de De garde 24/7, articulé autour du travail en équipe, s’inscrit dans la lignée stressante de la saison précédente. Fracture du pied avec déformation, intubation difficile ou césarienne avec complication : voir un bébé naissant qui ne respire pas augmente considérablement le rythme cardiaque.

Plus tranquille, la deuxième demi-heure renferme moins d’images d’opérations ou de gros bobos purulents. La réalisatrice Catherine Proulx y présente – de façon longuette – les petits nouveaux, dont la jeune gynéco-obstétricienne Barbara Monet, le résident en médecine interne Gabriel Provencher ainsi que l’urgentologue Camille Hudon, qui a été promue à un poste de patronne depuis l’automne 2015.

Au fil de cette deuxième édition, vous reverrez d’autres visages connus, dont ceux du gastro-entérologue Michaël Bensoussan et de l’intensiviste Germain Poirier. Mais c’est la relève qui est projetée devant les caméras.

Je préfère les épisodes nerveux de De garde 24/7, où le stress grimpe, où les cas complexes s’accumulent et où les interventions chirurgicales déraillent. Comme téléspectateur, on a alors l’impression d’être immergé dans Grey’s Anatomy, mais en vrai. J’espère que ce volet demeurera en avant-plan.

En même temps, les scènes plus douces sont souvent les plus poignantes. Au premier épisode, une famille s’apprête à laisser partir un être cher et la gorge vous nouera, c’est garanti. L’important, c’est de conserver un bon équilibre entre les puissantes montées d’adrénaline et les moments d’intimité avec les patients.

Encore un soir de Céline !

Si votre quota de Céline Dion n’a pas encore été atteint pour les six prochains mois, syntonisez la télévision de Radio-Canada samedi à 21 h. La diva de Charlemagne, auréolée de confettis dorés, se confie à Josélito Michaud, qui a troqué son train de Magog pour une loge du Caesars Palace, à Las Vegas.

A-t-elle encore des révélations cachées au fond de son sac griffé ? Pas tant. Cette émission spéciale Céline au-delà du rêve, enregistrée le 30 septembre, déboule trop tard dans la gigantesque tournée de promotion de la chanteuse.

Josélito travaille très fort dans les coins pour arracher de nouvelles révélations à Céline, qui ne baisse pas vraiment sa garde. On la sent de plus en plus en contrôle de sa carrière et de tout ce qui s’y greffe. « Je n’ai plus à me prouver à moi-même. Je peux me tromper. Je peux recommencer. Je peux prendre des risques », explique-t-elle.

Parfois, elle jette dans la discussion des pépites ésotériques. Du genre : « les larmes, c’est des gens qui sont bénis ». Elle répète souvent que René Angélil, disparu il y a un an, l’habite toujours. « Je vis encore avec lui », explique-t-elle. La popstar enchaîne : « On est encore un. Il chante avec moi. Il me parle en ce moment. » C’est étrange à entendre.

Selon la chanteuse, ses trois garçons n’ont aucune séquelle de la mort de leur père. « C’est la chose dont je suis le plus fière », se félicite-t-elle.

Comme son père Adhémar provenait d’une famille « alcoolique et abusive », Céline et René ont toujours fui les fêtes arrosées du showbiz. Oui, Céline se met à chanter spontanément en pleine interview. Et elle pige dans le répertoire de quel artiste, selon vous ? Dans celui de Sia, bien évidemment. On commence à (trop) bien la connaître, notre Céline.

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