FRANCOFOLIES

Vivement le premier album

Le comédien Émile Proulx-Cloutier (Toute la vérité, Le déserteur) n’a toujours pas sorti d’album malgré l’enthousiasme que sa musique suscite depuis qu’il a remporté huit prix au Festival en chanson de Petite-Vallée, il y a deux ans. Hier soir, les gens avaient néanmoins la chance de le voir se produire à l’extérieur aux FrancoFolies, accompagné d’un guitariste et d’un contrebassiste. 

L’auteur-compositeur sera par ailleurs en studio cet été, a-t-il annoncé, pour endisquer ses compositions. Quel musicien inspiré et emporté en jouant du piano. Et quel auteur à la plume fine et imagée qui kidnappe l’attention des spectateurs. Sa façon de décrire les émotions. « Du ballon-chasseur dans l’estomac », ses « petits soldats de peur ». Sa façon de faire rire sur le « charme des bums» alors que lui est « propre, poli et ponctuel ». Ne manque plus qu’un peu plus d’audace dans ses musiques, ses mélodies et ses arrangements s’inscrivant trop dans la chanson française classique.

Émile Proulx-Cloutier peut jouer les piano-men excentriques. On l’a vu hier soir quand il a enlevé son veston pour empoigner un accordéon, quand il a entonné un rap et lors de la finale instrumentale galopante de sa prestation. 

Et l’acteur de formation sait tenir la foule en haleine entre les chansons. Juste à être un peu plus bum et relax, justement, et moins jeune premier qui sait son texte par cœur. Mais son spectacle est déjà rodé au quart de tour. Fin prêt, c’est le moins qu’on puisse dire.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.