Mon clin d’œil

Même muselés, les pitbulls ont été entendus.

Opinion Soudage-montage

Discrimination à l’embauche pour les femmes

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous écrire pour vous exprimer la déception que je ressens face à mon milieu de travail.

Il y a maintenant un an que j’ai obtenu mon diplôme et depuis, j’ai travaillé dans deux compagnies. En septembre, j’ai décidé de faire une session universitaire (j’aime l’étude et j’aime la soudure) et maintenant, je suis à la recherche d’un emploi en soudage-montage. En ce moment, je revis le même processus que j’avais vécu à ma sortie de l’école professionnelle. En effet, depuis un mois, j’ai envoyé 35 curriculum vitae dans différentes compagnies et à des agences de placement. Je n’ai reçu aucun appel. Zéro. Pourtant, j’ai de l’expérience – peu, mais j’en ai  –  et j’ai également de bonnes références. Je n’ai donc pas eu le choix, et j’ai dû me faire référer à nouveau par mon copain pour enfin recevoir un appel.

Expliquez-moi pourquoi, lorsque mon copain envoie une série de CV pour les mêmes emplois que moi, il reçoit au moins huit appels le lendemain et, par la suite, le téléphone ne dérougit pas pendant tout le mois  ? 

Je lis et j’entends parler du manque de main-d’œuvre en soudure. Je crois réellement qu’il y en a un, mais je crois avant tout qu’il y a encore, en 2017, un réel manque d’ouverture à l’embauche des femmes.

Vous savez, dès mon premier cours en soudure, on nous a avertis : « Une femme qui s’apprête à faire le saut dans un milieu considéré comme non traditionnel va devoir faire sa place. » Je suis d’accord de faire ma place, mais non pas parce que je suis une femme. Je veux faire ma place dans ce milieu comme tous les nouveaux venus : pour donner le meilleur de moi-même dans mon travail et être tout simplement fière.

Arrêtez de faire miroiter aux femmes une ouverture dans le milieu de la construction. En 2017, c’est encore tout simplement faux.

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