Festival REGARD  Sébastien Huberdeau

Le court, cet autre média 

En se rendant à son premier festival REGARD sur le court métrage au Saguenay, il y a sept ans, Sébastien Huberdeau admet s’être aventuré en terrain inconnu. « Je n’en savais rien, ni de mémoire ni de réputation. Quand je suis arrivé là, j’étais drôlement surpris de constater à quel point c’était bien rodé, vraiment professionnel », a confié l’acteur lors d’un entretien avec La Presse.

« J’avais adoré l’ambiance, la programmation. Et bon, le vieux cliché, les gens chaleureux du Saguenay… C’est une région que je ne connaissais pas trop, reconnaît le Montréalais de souche. Disons que je connais mieux Paris que Chicoutimi ! »

Le nouveau porte-parole de REGARD, reconnu pour ses prestations dans des films primés tels Polytechnique et Les invasions barbares, a toujours été un partisan du format cinématographique qui sera défendu à Saguenay du 12 au 16 mars.

« C’est un autre média, une autre façon de travailler, une autre façon d’exprimer une idée. Ce n’est pas vrai que le court métrage n’est qu’un tremplin pour le “vrai cinéma” », insiste Huberdeau, qui a participé à plus de vingt courts en carrière, dont une demi-douzaine en 2013 seulement.

« Le cinéma, au départ, c’est de la photo, et la photo, c’est de l’instantané, une parcelle de seconde ; tu peux donc faire un bon film, percutant – peu importe les qualificatifs que je pourrais donner –, en deux minutes, en 30 secondes. »

Rayonnement international accru

La 18e édition du festival célèbre sa majorité avec une sélection plus diversifiée que jamais. On parle de 200 films provenant de plus de 40 pays. Il reste que, malgré sa portée internationale en constante expansion, REGARD demeure un événement essentiellement national. Des 70 films inscrits en compétition officielle, les deux tiers sont des productions canadiennes (dont la plupart issues du Québec).

Aux yeux de la directrice de la programmation Mélissa Bouchard, deux programmes se démarquent cette année. Chasseurs d’images, des films photographiques « propose une façon différente d’utiliser ou d’aborder la photo dans le fond ou dans la forme », a indiqué la jeune femme à La Presse. Mme Bouchard vante également Border Lines : Le cinéma limite, qui selon elle « va au-delà de la question de la santé mentale, sans toutefois l’exclure ».

Près de 40 000 $ en argent ou en services seront attribués dimanche. Les lauréats, répartis en huit catégories, seront désignés par un jury éclectique qui comprend notamment le dessinateur devenu héros populaire Claude Robinson, le designer Frédéric Metz et le directeur photo Michel La Veaux (Le démantèlement).

Classe de maître

Qui dit REGARD, dit bien sûr soirées mouvementées ; la réputation festive du festival n’est plus à faire. Les festivaliers de caractère plus diurne ne seront cependant pas en reste, puisqu’ils pourront profiter d’une foule d’activités culturelles, dont des expositions, vernissages et ateliers de tout acabit.

À ce titre, Sébastien Huberdeau compte démontrer son côté pédagogue lors de son passage à Saguenay. « Je vais rencontrer des élèves là-bas dans le cadre de matinées scolaires, affirme le porte-parole. J’aimerais aussi faire une classe de maître avec trois ou quatre autres acteurs, donner une conférence sur le jeu, y apporter mon grain de sel. »

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