Soccer

Un petit bout du Québec à San Francisco

C’est un petit Québec, doublé d’un club des anciens de l’Impact, qui se met en place au sein des Deltas de San Francisco, formation d’expansion de la NASL.

Dans les derniers mois, l’entraîneur adjoint Andrea Di Pietrantonio, puis les joueurs Karl W. Ouimette et Maxim Tissot ont rejoint Marc Dos Santos en Californie. Un autre ancien du bleu-blanc-noir, Kyle Bekker, a également migré vers l’Ouest, tout comme plusieurs ex-pensionnaires du Toronto FC et du Fury d’Ottawa.

Après sa parenthèse avec l’équipe de réserve du Sporting Kansas City, en USL, Dos Santos s’est donc tourné vers de nombreuses connaissances pour bâtir – encore une fois – une équipe de A à Z. « J’avais déjà vu certains joueurs et j’avais déjà travaillé un peu avec d’autres, comme avec Karl, Romuald Peiser ou Tom Heinemann à Ottawa, raconte l’entraîneur québécois au bout du fil. Je n’ai pas réussi à recruter tous les joueurs que je voulais, pour des raisons financières, mais quand tu bâtis une équipe d’expansion, c’est positif si tu amènes 70 % de tes cibles. L’autre 30 %, tu peux y travailler lors des fenêtres de transfert suivantes. »

Pour cette aventure californienne, Dos Santos souhaitait aussi s’entourer de personnes de confiance sur le plan technique. S’il s’est buté au véto du club au moment d’embaucher son frère Phillip, il a toutefois convaincu Di Pietrantonio, avec qui il avait remporté le titre de USL-1, en 2009, de le rejoindre. Malgré le plaisir de reformer ce tandem, Dos Santos estime que son comparse mériterait une chance à Montréal. « C’est un entraîneur qui est fait pour l’Impact. Il a tout pour aider un staff ou l’Académie d’un club comme l’Impact. C’est un vrai Montréalais qui est passionné, qui aime ce qu’il fait et qui est très fidèle dans le travail. Il a aussi une très bonne personnalité pour être avec les joueurs. Je n’avais pas réussi à le faire venir à Ottawa parce qu’il est très attaché à la ville de Montréal et à sa famille. Ce n’est pas facile d’être loin d’elle, même s’il aime beaucoup où il est. »

Une rude concurrence

Cela faisait plus d’une décennie que la ville de San Francisco n’avait plus hébergé une équipe professionnelle de soccer. Les Earthquakes de San Jose (MLS), dont le domicile est situé à 75 kilomètres, ne sont pas des concurrents directs, assure Dos Santos. Pour survivre et avoir du succès – contrairement au California Victory, qui n’a tenu qu’un an –, les Deltas doivent se démarquer au sein d’une ville vibrante.

« La ville fait sept miles sur sept miles, ce n’est pas grand, mais on retrouve de tout. Tu as New York, Rome et Paris dans la même ville. C’est un endroit spécial, mais il y a beaucoup de choses à faire. Dans le sport, tu as les Giants et les Warriors en ce moment, puis il y a des festivals, des restaurants », énumère-t-il.

« Une équipe de foot de deuxième division, ce n’est pas facile à vendre. Il y a beaucoup de travail à faire, mais c’est bien parti. »

— Marc Dos Santos

Les Deltas espèrent attirer entre 6000 et 7000 spectateurs au sein d’une enceinte, le Kezar Stadium, qui peut en contenir 9000. Le meilleur argument reste évidemment la victoire et, à ce niveau, les Deltas occupent le deuxième rang sur huit de la NASL après sept rencontres.

« Notre noyau de joueurs, pour la première année, est plus fort qu’à Ottawa à la même période, explique le bâtisseur du Fury. Mais commencer de zéro avec 22 nouveaux joueurs, ça prend un peu de temps pour que le message, lié à la façon de jouer, passe.

« La NASL est compétitive chaque semaine, et je le vois par les résultats du style 1-0, 0-0 ou 1-1. Tout se joue par un but et sur des détails. Ça va être comme ça durant 30 matchs, et on va devoir aller aux limites de nous-mêmes chaque fois. On veut jouer d’égal à égal contre tout le monde et, ce que j’aime, c’est qu’il y a une croissance dans notre style de jeu de match en match. »

Maxim Tissot a la confiance de son entraîneur

Après un bref passage sous les couleurs de DC United, qu’il a quitté avec une certaine déception sur le plan humain, Maxim Tissot tentera de rebondir à San Francisco. Une chose est certaine, il a retrouvé un entraîneur qui lui fait entièrement confiance. « J’ai besoin d’un arrière latéral gauche qui peut aussi jouer en tant qu’ailier. Max possède ces caractéristiques-là. Je sais qu’il est en forme et qu’il est prêt, puisqu’il a récemment joué contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et avec Richmond [USL]. Je le connais, et on est contents de l’avoir avec nous. »

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