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DÉBORDÉS !
La Presse
En 2010, la journaliste américaine Brigid Schulte a entrepris une profonde réflexion sur notre rapport au temps. Son employeur, le
, avait remarqué que les femmes se désabonnaient en grand nombre du journal. La raison ? L’impression de ne plus avoir une minute à consacrer à la lecture d’un quotidien. Entre la famille et les enfants, ces femmes se sentaient constamment débordées, un sentiment largement répandu dans la société nord-américaine.Dans son livre, l’auteure interroge plusieurs spécialistes. Elle remet en question le modèle de « travailleur idéal » (arrivé tôt et parti tard) qui sert encore de mesure étalon dans les milieux de travail alors que tout le monde bénéficierait d’un peu plus de flexibilité. Elle découvre en outre que de plus en plus de pères ont l’impression, eux aussi, de manquer de temps lorsqu’ils s’impliquent davantage. Enfin, M
Schulte pose la question : être débordé serait-il devenu un statut social, une preuve qu’on existe et qu’on est important ?PROPORTION DES PARENTS QUI SE DISENT STRESSÉS
PAR LES NÉCESSITÉS DE LA FAMILLE ET DU TRAVAIL
Pères : 1977 : 35 %
2008 : 60 %
Mères : 1977 : 41 %
2008 : 47 %
50 % des travailleurs estiment qu’il y a trop de choses à faire dans une semaine
66 % des travailleurs trouvent qu’ils n’ont pas assez de temps pour eux-mêmes ou pour leur conjoint
57 % ont l’impression de ne pas passer assez de temps avec leurs enfants.
66 % des travailleurs quitteraient leur emploi pour fonder leur propre entreprise et jouir d’une plus grande liberté
40 % des travailleurs ont l’impression d’être débordés
Une personne sur quatre vivant avec son conjoint se dit trop fatiguée pour avoir des relations sexuelles.
L’utilisateur de téléphone intelligent vérifie ses courriels environ 34 fois par jour.
Huit Britanniques sur dix n’ont plus le temps de préparer le traditionnel pudding anglais.
Un travailleur sur quatre n’a pas droit à des vacances payées.
Six Américains sur dix ne prennent pas toutes les vacances auxquelles ils ont droit.
Ces données sont tirées du livre
par Brigid Schulte (HarperCollins)