Le Canadien

L’influence paternelle

Vancouver

 — Ça criait fort en faveur du Canadien, samedi au Rogers Arena de Vancouver. Des gens venus voir Carey Price ont aidé à faire résonner son nom dans tout l’amphithéâtre.

La grand-mère de Josh Gorges, elle, a bondi de son siège pour célébrer le but de son petit-fils. Un événement.

Et assis quelques rangées derrière le filet de Price, il y avait les parents et les deux sœurs de Brendan Gallagher. Pour la première fois, ils avaient la chance de le voir, à quelques minutes de la maison, dans un uniforme de la Ligue nationale.

C’est autre chose que de porter les couleurs des Giants de Vancouver dans la Ligue junior de l’Ouest…

« Je ne veux pas trop comparer, mais à mon sens rien n’équivaut à un match au Centre Bell », s’est permis Ian Gallagher, le père de l’attaquant du Canadien.

Au camp d’entraînement, le fougueux ailier racontait à quel point il avait été heureux de retourner auprès des siens durant l’été. Et combien, quelques mois plus tard, il était soulagé de prendre congé de son père, qui est aussi son préparateur physique.

Il n’y a pas de doute qu’en matière d’entraînement, Ian Gallagher ne fait pas de passe-droit à son fils !

« Je dois mettre de côté le fait qu’il est mon fils et le traiter comme n’importe quel autre athlète », explique M. Gallagher, qui s’occupe du conditionnement physique des joueurs des Giants et de certains patineurs de la LNH.

« Même si parfois ce n’est pas agréable, en tant que père, de voir son fils souffrir, je sais que c’est dans son intérêt. Car les défis qui se pointent à l’horizon sont beaucoup plus grands que ceux auxquels il est confronté en s’entraînant avec moi l’été. »

Se renforcer pour parer aux coups

On connaît le style abrasif de Gallagher, un style qui incite l’adversaire à le punir physiquement et à abuser de sa petite stature. Des voix sympathiques à sa cause, dont celle du commentateur Ray Ferraro de TSN, soutiennent que le jeune ailier devra apprendre à reconnaître les situations où cela vaut la peine de payer le prix et celles où il doit éviter de s’exposer inutilement. Car, à ce rythme, il en paiera la note avant longtemps.

Ian Gallagher s’oppose poliment.

« Brendan, à tous les niveaux, a obtenu du succès en jouant de cette façon. Il y aura certainement des conséquences, il va en payer le prix par le biais de blessures. Mais le corps se soigne et l’esprit aussi. Avec le temps, à mesure qu’il mûrit physiquement et qu’il est davantage prêt à endurer ces situations, voire à les anticiper, il va devenir un meilleur joueur. »

Une partie de l’entraînement estival de Gallagher est d’ailleurs conçue dans l’optique de le prémunir contre les sévices auxquels il s’expose en saison régulière.

« Renforcer le cou et les épaules permet de mieux encaisser les coups, explique le père de Gallagher. Les hanches, elles, permettent une meilleure flexibilité et une meilleure mobilité. Un joueur va se blesser rapidement s’il néglige cette partie du corps. »

Le soutien de Galchenyuk

La veille du match contre les Canucks, Gallagher a invité son père et le reste de la famille au restaurant. Drôle de coïncidence, Alex Galchenyuk, Michaël Bournival, Nathan Beaulieu et Jarred Tinordi étaient attablés au même endroit.

« Alex est venu nous voir, c’était la première fois que je le rencontrais, a raconté Ian Gallagher. C’est un jeune qui est très agréable et on peut voir immédiatement le feu qu’il a dans les yeux. Brendan est très chanceux de l’avoir comme compagnon de trio. »

Lorsqu’on fait le tour de la LNH, on se rend compte que rares sont les équipes où deux jeunes joueurs, en parfaite symbiose sur la patinoire, vivent les mêmes étapes de leur vie professionnelle. Et avec autant de succès.

« Ils se sont joints à un programme très mature où les attentes sont très élevées, rappelle M. Gallagher. Ça pourrait être un peu étourdissant pour eux, mais le fait qu’ils puissent se soutenir à travers les expériences similaires qu’ils traversent est extrêmement positif. »

Malgré tout ce qu’il a entendu à propos de la guigne de la deuxième année, le début de saison de Gallagher aux côtés de Galchenyuk laisse croire qu’ils y échapperont.

« Je sais quel genre de travail j’ai fait durant l’été et Chuckie et moi avons discuté du fait que notre niveau d’engagement et d’intensité ne devait pas diminuer cette saison, indique l’attaquant de 21 ans. On ne doit rien tenir pour acquis. »

Il faut savoir que si son père le prépare physiquement durant la période estivale, il l’aide aussi à garder les yeux sur les bons objectifs.

« Je rappelle souvent à Brendan que s’il s’attarde au succès de l’équipe d’abord, son succès personnel va suivre de près, dit-il. Se concentrer sur sa propre persévérance n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus sain, car on est plus susceptible de se laisser déranger par les petits passages à vide. Garder une vue d’ensemble qui est linéaire et répéter les mêmes choses soir après soir a d’excellentes chances de porter ses fruits. »

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Plus long que prévu pour Drewiske

Le défenseur Davis Drewiske, qui s’est blessé à une épaule le 18 septembre durant un entraînement, est loin d’un retour au jeu. Le diagnostic initial suggérait une absence de quatre à six semaines, ce qui laissait espérer son retour d’ici la fin octobre. « Ça va être long », nous a toutefois confié une source au sein de l’organisation.

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Murray sur la bonne voie

Douglas Murray suit toujours l’échéancier prévoyant son retour vers la mi-novembre. Murray s’est blessé au haut du corps le 30 septembre. Des rumeurs suggéraient que l’équipe était mécontente de sa condition physique, mais il n’en est rien. Même s’il est assez lourd à 240 livres, le Suédois avait agréablement surpris la direction à son arrivée au camp d’entraînement en affichant un taux de gras de 11 % seulement.

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Une question de chiffres

Alexei Emelin, toujours en rééducation à la suite d’une opération au genou, ne verra pas son nom inscrit sur la liste des blessés à long terme. Le CH aurait pu le faire, mais il ne veut pas utiliser la procédure lui permettant de dépasser le plafond salarial jusqu’à concurrence du salaire d’Emelin, car il devrait ensuite trouver une façon de soustraire ce montant une fois le Russe revenu.

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Soirée chargée pour les recrues...

Le Tricolore avait choisi de rester à Vancouver après la rencontre de samedi et de ne partir pour Winnipeg qu'hier matin. En raison du congé d’entraînement, le moment était parfait pour procéder à la traditionnelle soirée des recrues. Les Michaël Bournival, Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu ont dû se préparer à dépenser un peu plus que leur indemnité quotidienne !

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Gionta de retour avec l’équipe

Le Tricolore se remettra au boulot aujourd’hui en prévision de son match face aux Jets, demain soir. Le capitaine Brian Gionta, qui a raté le dernier match afin de rester au chevet de son fils malade, a rejoint l’équipe à Winnipeg et sera présent au match de demain.

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Markov utilisé à profusion

Le match de samedi à Vancouver constituait la première visite du Canadien au Rogers Arena depuis le 10 mars 2012. Cette rencontre avait été marquée par le retour au jeu d’Andrei Markov après une absence de 16 mois. Ce que le vétéran défenseur russe a accompli entre ces deux rencontres est somme toute positif. Même s’il n’a plus sa mobilité d’avant, Markov est toujours aussi redoutable en avantage numérique, comme on l’a vu samedi sur le but de Tomas Plekanec. Mais on retient surtout le temps de jeu qu’il offre à son équipe en ce début de saison. Markov a joué en moyenne 24 min 41 s lors des cinq premiers matchs de la saison.

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Weber est heureux à Vancouver

L’ancien du Canadien Yannick Weber, que les Canucks ont employé sporadiquement comme ailier depuis le début de la saison, était de retour à la ligne bleue, samedi, face à son ancienne équipe. Weber ne joue pas beaucoup à Vancouver… mais au moins, il joue ! « Après ma dernière saison à Montréal, c’était bien d’avoir une nouvelle opportunité et de changer d’organisation », a convenu le Suisse, qui n’avait enfilé l’uniforme qu’à six reprises la saison dernière. « Je suis vraiment heureux ici, car c’est un nouveau départ pour moi. » Weber sera l’un des arrières appelés à pallier la perte d’Alexander Edler, suspendu pour trois matchs. Son temps d’utilisation de 11 min 12 s face au Tricolore était de loin son meilleur depuis le début de la saison.

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