SONIA LUPIEN

Sonia Lupien est directrice du Centre d’études sur le stress humain et directrice scientifique du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

QUE LIREZ-VOUS CET ÉTÉ ?

« Pour relaxer, je lirai des polars (j’aime toutes les sortes), car ça me sort un peu de mon monde scientifique. Cet été, je lirai assurément le dernier de James Patterson.

« Chaque été, je lis aussi un livre de référence dans mon domaine. Cet été, je lirai un livre sur la cognition sociale. La cognition sociale réfère aux processus cognitifs (mémoire, attention, etc.) qui sont impliqués dans les interactions sociales. Par exemple, comment faisons-nous pour savoir si quelqu’un nous parle "honnêtement" ou non ? Comment peut-on faire confiance à ce que les autres nous disent ? Vraiment intéressant comme nouveau domaine d’études scientifiques. »

QUEL LIVRE A MARQUÉ VOTRE PARCOURS ?

Le loup des steppes, de Herman Hesse. « C’est sans conteste le livre qui m’a le plus marquée. J’ai lu pour la première fois ce classique de la littérature quand j’étais au cégep. Je l’ai relu très souvent depuis. L’histoire de cet homme profondément malheureux qui rencontre un jour une dame qui lui apprendra littéralement à être heureux. Elle lui montrera que le bonheur s’apprend (on ne naît pas avec un "gène du bonheur" ou un "gène du malheur") et se cultive tout au cours de notre vie. Il en sera profondément marqué. J’ai beaucoup appris de cette histoire. »

QUELLE LECTURE SUGGÉREZ-VOUS AU PUBLIC ?

Le livre Le piège du bonheur de Russ Harris, Ph.D. « Si jamais vous souffrez trop de "beurk" et de "ma vie ne vaut rien", lisez ce livre. C’est un des meilleurs livres scientifiques écrits pour le public que j’ai lus depuis très longtemps. On y apprend que les émotions négatives – tout comme la douleur – sont essentielles pour notre survie et qu’il faut arrêter d’avoir peur d’avoir des émotions négatives. On y apprend aussi plein de trucs très originaux (et drôles) pour accepter nos émotions négatives… et ainsi les faire disparaître ! »