Vie au travail

Une application pour le bonheur de ses employés

Depuis six mois, une application créée à l’interne (Never Work a Day) pour eux leur permet de prendre une photo d’une activité ou d’un moment marquant de la journée et de l’intégrer directement au site. « Sans censure », affirme Sébastien Morin, vice-président, stratégie et expérience utilisateur de Mirego, en marge d’une conférence donnée lors du Forum marque-employeur d’Infopresse.

Le site internet de Mirego montre des employés souriants qui travaillent, célèbrent, bière à la main, jouent au volleyball, assistent à un concert… Les clients de l’entreprise (Bell, Aldo, Familiprix et Rona) ne s’en formaliseraient pas ! « Si ça se trouve, ça nous attire d’autres contrats, car les clients voient des gens engagés, estime Sébastien Morin. On fait confiance aux employés. Donnons-leur le contrôle et ils feront rayonner notre marque. Ils ont du jugement. Ils savent qu’ils représentent l’entreprise. »

Car l’application, qui pourrait être commercialisée éventuellement, témoigne d’une culture d’entreprise que souhaitent ardemment propager les dirigeants de Mirego. « On veut faire partager notre vision de la passion au travail, explique Sébastien Morin. Dans le cas de Never Work a Day, les employés sont fiers d’avoir une tribune. Ça fait partie de notre mission de les aider à trouver leur passion. Quand on aime ce qu’on fait, on n’a pas l’impression de travailler. »

Selon Sébastien Morin, une culture d’entreprise, ça ne se forge pas. Ça se vit. 

« Très souvent, les photos d’entreprise ne sont pas authentiques. Or, il faut laisser une culture se diffuser. Si on veut avoir un niveau d’engagement, ça prend plus qu’un salaire. Ce doit être le fun au quotidien. »

— Sébastien Morin, vice-président, stratégie et expérience utilisateur de Mirego

L’application Never Work a Day n’est qu’un des exemples d’initiatives de motivation mis en place pour donner des airs de paradis à l’environnement de travail des 69 employés de l’entreprise. Chez Mirego, on peut choisir à l’embauche sur quel équipement travailler et les lunchs sont fournis. Les employés bénéficient de trois semaines de vacances et les journées de maladie ne sont pas calculées. « La cuisine est visible partout dans le bureau, précise Sébastien Morin. Ça oblige les gens à se réunir une fois par jour et à échanger des connaissances.

« On veut être l’endroit idéal pour travailler, affirme aussi le vice-président. C’est la fondation de l’entreprise. Ça guide toutes nos décisions. On s’est ainsi bâti une belle réputation. On a plus de 100 candidatures quand on cherche un développeur. On dépense très peu pour pourvoir des postes. »

La direction de Mirego dit aussi favoriser l’autonomie de ses employés sur tous les plans. « Ça crée un attachement, constate Sébastien Morin. Mais cette liberté vient avec énormément de responsabilités. Les clients doivent être constamment satisfaits du travail réalisé. »

Les règles (ou non-règles) implantées et la culture qu’a bâtie Mirego auraient conduit à un taux de roulement peu élevé : il est de 3 %, depuis 2013, pour cette entreprise dont la moyenne d’âge est de moins de 33 ans. « Un de nos designers s’est fait tatouer le logo de Mirego sur le bras, dit Sébastien Morin, photo à l’appui. Ça frôle la maladie mentale, mais c’est le genre d’engagement qu’on a ! Car ceux qu’on embauche se collent aux valeurs de l’entreprise (oser innover et surprendre, prendre plaisir à s’adapter aux changements, tenter de faire toujours plus avec moins…). Et on est convaincus que les gens qui ont du plaisir, ceux qui sont engagés, vont pondre de meilleurs produits. »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.