thaïlande

Doit-on encore manger des crevettes provenant de la Thaïlande ?

ANDY HALL

Défenseur des droits des travailleurs migrants.

« Oui, les Canadiens devraient acheter des crevettes thaïlandaises. Cela met de la nourriture sur la table des travailleurs qui sont dans ce secteur. Cela dit, il faut que les consommateurs canadiens comprennent qu’il y a un prix juste à payer pour que les travailleurs aient une bonne vie eux aussi. Ils y ont droit, eux aussi. Cessons d’être si chiches. »

DAVE THOMPSON

Chef chez Nahm, un des meilleurs restaurants de Bangkok.

« Je ne sais pas quoi dire aux consommateurs canadiens. Ici, les crevettes sauvages sont les meilleures. Mais il y en a des bonnes qui proviennent d’élevages. La vraie réponse, c’est de trouver un bon poissonnier qui aura fait ses devoirs et qui saura répondre aux questions. Aussi, il ne faut pas oublier : pour de la qualité, il faut payer le prix juste. »

KOZAW

Ancien éplucheur de crevettes d’origine birmane, qui a quitté son travail parce qu’il était payé 160 bahts (5,30 $) pour des journées de 16 heures. Aujourd’hui, il travaille dans une conserverie de thon où il est heureux de gagner 200 bahts (6,60 $) par journée de huit heures.

« Il est difficile de dire que les Canadiens ne devraient pas continuer à acheter des crevettes thaïlandaises. Parce que s’ils n’achètent pas de crevettes, on va perdre notre travail. »

— Marie-Claude Lortie, La Presse

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