Mon clin d’œil

Donald Trump a mangé la dinde qu’il a graciée. Elle n’a pas été assez reconnaissante.

Opinion 

Il est temps d’aider la presse écrite

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, exhorte le gouvernement canadien à faire preuve de vigilance relativement à la cyberguerre que mènent les Russes actuellement. Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, a-t-il précisé, les États doivent se défendre contre les tentatives étrangères de faire basculer l’opinion publique, non seulement à l’étranger, mais également au sein de leur propre population, ajoutant que c’est lorsqu’on rapporte les faits que la vérité l’emporte. 

Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, a rappelé quant à lui que la bataille de l’information a depuis longtemps été un outil dans les conflits mondiaux, mais qu’internet fournit aujourd’hui à ces tactiques une plus large portée.

Ils sont nombreux à estimer que des blogueurs russes rétribués par Moscou auraient concouru, à coups de fausses nouvelles et de contre-vérités, à faire gagner Donald Trump face à Hillary Clinton à la dernière présidentielle états-unienne. Si la désinformation politique gagnait à son tour le Canada, Justin Trudeau pourrait en payer le prix aux élections de 2019 (les Russes détestent tout particulièrement la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, qui a pris le parti de l’Ukraine contre la Russie).

Comme le rappelle pertinemment le texte collectif « Presse écrite en péril : le gouvernement Trudeau doit agir » : « En cette ère de fausses nouvelles et de propagande, le meilleur rempart contre cette tendance inquiétante demeure la collecte rigoureuse d’informations et les véritables enquêtes journalistiques. […] Nos médias écrits sont le fer de lance de l’information partout au Canada et des éveilleurs de conscience indispensables. »

Les préoccupations du gouvernement Trudeau relatives à la sécurité nationale devraient l’inciter à s’appuyer sur la presse écrite pour éclairer l’opinion des Canadiens. 

Or, celle-ci vit actuellement la plus grande crise de son histoire, du fait de la guerre déloyale que lui livrent les Google et les Facebook de ce monde, qui se fichent de la vérité comme de leur première culotte.

Si le libéral Justin Trudeau ne lève pas le petit doigt pour aider la presse écrite, nous aurons la preuve qu’il est au fond de la même eau que le conservateur Stephen Harper, qui la craignait comme la peste.

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