Baromètre PME
Une pénurie de jeunes qui fait de plus en plus mal
La Presse
La relève est un problème qui s’aggravera au Québec au cours des prochaines années. Il s’agit de trouver à la fois des jeunes à qui transférer des entreprises et d’autres pour en lancer, dans un contexte où la main-d’œuvre spécialisée se raréfie également. Des gains de productivité font partie des solutions, mais il faudra aussi redresser le solde migratoire de la société distincte.
Avec des idées nouvelles, une foi dans la vie et une confiance en soi encore peu émoussée par les aléas de la vie, les jeunes représentent un grand bassin de nouveaux entrepreneurs. La démographie du Québec vient compliquer l’entrepreneuriat, déjà jugé déficient par plusieurs économistes, qui montrent du doigt, à tort ou à raison, la prépondérance de l’État dans l’économie.
Il faut être riche pour se lancer en agriculture. Les terres deviennent hors de prix. Depuis la récession, leur valeur a augmenté de plus de 60 % au Québec, qui se situe tout juste sous la moyenne canadienne. Plusieurs économistes pensent qu’une correction est non seulement possible, mais souhaitable, puisque près de la moitié des exploitants agricoles ont au moins 55 ans.
Les intentions d’embauche de la petite et moyenne entreprise sont ténues. Selon le dernier sondage mensuel de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, 18 % des propriétaires d’entreprise prévoient augmenter leur effectif, alors que 16 % pensent plutôt le diminuer. Un élément étonne toutefois.
Lorsqu’on demande quelles sont les limites en termes de vente et de production, 23 % des réponses portent sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.