PORTFOLIO LES SOCIÉTÉ LES MIEUX GÉRÉES

Conseils de pros

Pour aider les entrepreneurs et les gestionnaires, nous présentons les conseils de cinq entreprises québécoises qui se distinguent année après année dans le palmarès des sociétés les mieux gérées.

GROUPE SPORTSCENE

AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ

Dans le secteur de la restauration, il faut trouver des gains de productivité, indique le président des restaurants La Cage aux Sports, Jean Bédard. « Pour y arriver, nous sommes à implanter une méthode de réductions des coûts de type “kaizen”. Il s’agit de transformer la disposition des lieux de travail, les déplacements des personnes et tous leurs mouvements pour obtenir un maximum d’efficacité. Nous en avions fait l’essai en cuisine en 2006 et 2007, et en sommes arrivés à ce que le même travail par huit cuisiniers soit fait par six.

« Cette fois, l’expérience est plus globale. C’est de réduire les déplacements inutiles et de rendre le personnel en salle plus efficace. Fini, les déplacements pour aller porter le feuillet de commande à la caisse et en cuisine. Tout se fait par tablettes, instantanément. Et une horloge informatisée avertit l’écran des cuisiniers si une table n’a pas reçu sa commande dans les temps impartis. »

GROUPE GERMAIN HOSPITALITÉ
L’ACADÉMIE GERMAIN

« Dans notre domaine de services, tout repose sur les individus, affirme la coprésidente Christiane Germain. Nous offrons donc à nos employés une structure de formation qui englobe diverses séances d’apprentissage, appelée Académie Germain.

« Ces différentes formations, sur une base volontaire, s’adressent aux employés désireux de perfectionner leurs connaissances dans un domaine précis. Par exemple, plusieurs employés de nos établissements situés dans des marchés anglophones ont exprimé le désir d’apprendre le vocabulaire hôtelier français pour mieux servir leur clientèle francophone.

« Nous avons donc mis sur pied une formation intitulée “French Breakfast” qui est maintenant disponible pour ceux qui veulent perfectionner leur langue seconde. Nous avons également d’autres formations spécifiquement liées au service à la clientèle, par exemple “Créer des liens émotionnels avec nos invités” ou encore des formations destinées précisément aux gestionnaires. » 

GDI SERVICES AUX IMMEUBLES
SAVOIR ACHETER

Depuis 9 ans, l’entreprise a fait 15 acquisitions pour agrandir son territoire, accéder à de nouveaux marchés ou accueillir d’excellents gestionnaires. À quel prix ? 

« Il faut d’abord établir la capacité de l’équipe de gestionnaires de générer des liquidités, dit Claude Bigras, président de l’entreprise. Nous prenons le montant annuel de ces liquidités et nous y appliquons un multiple que nous avons développé. Mais il faut aussi tenir compte de la qualité des gestionnaires, de la diversité de la clientèle, des actifs de l’entreprise et leur qualité. En terme de paiement, nous travaillons exclusivement avec l’endettement bancaire le plus standard. Ces dernières années, avec des taux favorables, nous sommes allés jusqu’à 50 % du prix. » 

BCF
FORMER LES MEILLEURS

Pour former les meilleurs candidats, le cabinet d’avocats s’y prend en quatre étapes.

« Un comité interne reçoit les candidatures d’étudiants dès leur seconde année de droit, explique Mario Charpentier, associé directeur. Dans une classe de 100 étudiants, nous ne considérons que les 15 meilleurs. 

« Une rencontre individuelle a alors lieu. On recherche avant tout le sens des affaires, de jeunes gens ambitieux et des gens qui partagent notre choix de créneau du marché : le droit des affaires pour les entreprises de taille moyenne et celles qui sont dans l’innovation technologique. 

« On compte sur deux atouts principaux : une rémunération très compétitive et une grande liberté d’action dans la façon dont la recrue interagira avec ses clients. 

« Pour former nos jeunes partenaires, nous avons un système de mentorat et une formation de départ, sorte de " boot camp " où l’on transmet nos meilleures
pratiques. »

ARTOPEX
DU SUR-MESURE MANUFACTURIER

Si votre entreprise manufacturière doit réaliser de petits lots sur commande, voici les conseils du patron d’Artopex, Daniel Pelletier.

« Les équipements ciblés doivent permettre de minimiser, sinon d’éliminer les temps de mise en course pour produire des pièces de caractéristiques différentes. Ils doivent aussi minimiser les manutentions entre les équipements. Par ailleurs, il faut éliminer des opérations en les jumelant et élargir ses possibilités sur le plan du design. » 

M. Pelletier rappelle que la période avant la mise en marche du nouvel équipement industriel est longue. Voici les principales étapes :

— Bâtir les devis et faire les simulations (six mois).

— Délais de livraison des équipements (de six à neuf mois).

— Il y a souvent deux ou trois phases de livraison lors de projets d’importance.

— Installation par le fournisseur (un ou deux mois).

— Rodage (un ou deux mois).

— Formation des travailleurs (trois mois, incluant le rodage).

— Mise en place de l’entretien préventif, et formation des mécaniciens et des ingénieurs de procédés par l’équipementier (un an).

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