Džemaili saute sur le terrain

Comment ses coéquipiers ont-ils vécu ce premier contact ?

Sitôt sorti de l’avion, mardi, Džemaili a pris le chemin du Centre Nutrilait où il a notamment rencontré Mauro Biello. Les deux hommes ont évoqué les principes de jeu, mais aussi les attentes et les responsabilités du nouveau joueur désigné. Le milieu offensif a ensuite croisé Evan Bush, un habitué du gymnase, qui a été le premier joueur à lui souhaiter la bienvenue. « Son anglais est plutôt bon. C’est bien d’avoir un gars qui peut parler plusieurs langues même si, malheureusement, je ne peux communiquer que dans une seule, a souri le gardien. Mais je n’ai pas eu de vraie conversation avec lui, mis à part les mots de bienvenue et ce genre de choses. » Hier matin, le reste de la troupe montréalaise a découvert un « gars simple », selon Laurent Ciman. « Ce n’est que la première journée, donc c’est difficile à dire. Mais, au fur et à mesure, on va apprendre à se connaître et ça a l’air d’être un gars bien. »

Comment s’est passé son premier entraînement ?

La séance d’hier n’a pas été la plus exigeante, mais elle a permis à Džemaili de démarrer son chapitre montréalais en douceur. Le nouveau numéro 31, réputé pour sa qualité de frappe, a notamment heurté le poteau au cours d’un petit match, en deuxième moitié d’entraînement. Ses courses vers l’avant et, donc, la précision de ses tirs lointains vont compléter les profils des autres milieux. « J’avais vu des clips de ses frappes, a raconté Bush. C’est une bonne arme à posséder. Les meilleures équipes, ici comme ailleurs, possèdent ce profil de joueur capable de faire des courses à retardement et de marquer depuis la limite de la surface. Si les adversaires sont concentrés sur les autres joueurs offensifs, ces courses-là vont être importantes pour nous. »

« C’est un joueur qui veut le ballon et qui est capable de faire participer les autres même s’il a quelqu’un sur le dos. J’ai aussi vu qu’il se retrouve tout de suite dans la boîte lors de l’animation offensive. »

— Mauro Biello, entraîneur-chef de l’Impact

Jouera-t-il samedi face au Crew de Columbus ?

Les chances de le voir sont « très bonnes », a répondu Biello, sans préciser quelle charge il allait lui donner. Sera-t-il aligné au coup d’envoi, ou le verra-t-on en deuxième mi-temps ? « Il va être disponible. On va avoir eu trois jours d’entraînement et, déjà, ça s’est bien passé [hier]. Il n’y a pas de blessure, il se sent bien et il a les minutes dans les jambes. Il n’y a aucun souci au niveau physique. » Si certains membres de l’Impact ont vu Džemaili jouer par le truchement du petit écran, d’autres ont déjà été aux premières loges. Ciman se souvient du match entre la Belgique et la Suisse lors de la préparation du dernier Euro. « Je me souviens d’un joueur technique qui joue simple et qui a une bonne frappe. C’est un atout pour nous et il va falloir bien l’utiliser dans le schéma tactique de l’équipe. »

Où évoluera-t-il sur le terrain ?

Biello a alterné entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1 depuis le début de la saison. Dans le premier système, le Suisse peut évoluer parmi les deux milieux axiaux avancés, tandis que dans le second, il se retrouve un peu plus haut, c’est-à-dire en soutien de l’attaquant. C’est dans ce schéma-là, derrière Dominic Oduro et au milieu du duo de Nacho Piatti et Ballou Jean-Yves Tabla qu’il s’est positionné, hier. « J’ai les options et je dois voir le groupe avec les profils qui sont en forme, a analysé Biello. On peut jouer dans les deux systèmes et, contre D.C. United, on a bien fait dans un 4-2-3-1. Quand [Marco] Donadel est disponible, le 4-3-3 devient plus envisageable. » L’Italien n’a d’ailleurs pas participé à la séance en raison de sa blessure à un genou. Ballou, touché à la cheville, a également quitté la séance.

Prochain match : Columbus c. Impact, samedi à 17 h