Télécommunications

L’internet et le téléphone essentiels pour les Canadiens

Les télécommunications sont devenues si essentielles à la vie des Canadiens que certains seraient même prêts à réduire leurs dépenses en nourriture ou en soins de santé pour rester connectés, selon un rapport publié hier par le Centre pour la défense de l’intérêt public (CDIP), qui recommande à Ottawa qu’une clause pour des services universels de téléphonie cellulaire et de l’internet soit incluse dans la Loi sur les télécommunications. Selon le rapport, les dépenses mensuelles moyennes pour les services de communications des Canadiens se situent entre 100 et 212 $. Ces dépenses grugent en moyenne 7,67 % du salaire moyen des familles à faible revenu. — La Presse Canadienne

Technologies de l’information et des communications

La techno en bonne santé au Québec

Malgré la baisse des crédits d’impôt liés à ce secteur, dont les effets ne sont pas encore mesurés, l’industrie québécoise des technologies de l’information et des communications (TIC) se porte bien, conclut le Diagnostic sectoriel de la main-d’œuvre 2015 réalisé par TechnoCompétences.

Le rapport, qui sera rendu public ce matin et dont l’édition précédente remonte à 2011, trace un état de la situation positif de cette industrie dont le produit intérieur brut (PIB) est évalué à 14,5 milliards pour l’année 2013, soit le 11e en importance dans l’économie de la province.

Neuf mois après une réduction de 20 % de plusieurs crédits d’impôt dont elle bénéficie, notamment ceux pour les affaires électroniques, la production de titres multimédia ou la recherche et le développement, il est encore trop tôt pour en mesurer les effets, s’il y a lieu, estime l’organisme.

« On a hâte de pouvoir le faire, mais ces impacts ne vont probablement apparaître que quand les mesures seront définitives et ne feront plus l’objet d’une joute de négociation entre l’industrie et le gouvernement », estime Vincent Corbeil, chargé de projet responsable du Diagnostic.

CONCURRENCE ACCRUE

Entre 1997 et 2013, le PIB de cette industrie a crû annuellement de 4,4 %, soit deux fois plus rapidement que l’ensemble de l’économie québécoise (2,1 %). L’écart est encore plus marqué dans la création d’emplois, alors que les TIC augmentent leur bassin d’environ 5,8 % par an depuis 2009 contre 1,2 % à l’échelle de la province.

« Lorsque l’on compare avec notre bilan de 2011, on constate que l’industrie s’est bien adaptée aux tendances, notamment avec l’apparition d’entreprises dédiées aux applications mobiles ou au commerce électronique. »

Fait à noter, plus de la moitié des 196 000 professionnels en TIC recensés par TechnoCompétences n’ont pas pour employeur une entreprise spécialisée en TIC. C’est d’ailleurs l’un des défis relevés par Josée Lanoue, directrice générale de l’organisme.

« Il y a de plus en plus de transversalités dans les TIC, la main-d’œuvre est en demande partout, pas seulement dans des entreprises en TIC, ce qui crée une pression à la hausse sur la demande pour la main-d’œuvre qualifiée. »

S’il fut un temps question de pénuries dans ce secteur, ce n’est plus tout à fait le cas, du moins pas à la sortie des classes, note M. Corbeil. « Il y a un bel équilibre pour les gens qui sortent de l’école, ils se placent bien et font de bons salaires. »

Il subsiste néanmoins des problèmes pour mettre la main sur du personnel expérimenté ou très spécialisé, surtout lorsqu’une nouvelle technologie apparaît.

« Ce sont eux que les entreprises s’arrachent et pour lesquels il y a une pression sur les salaires », note Mme Lanoue.

TechnoCompétences est un organisme financé par Emploi-Québec pour soutenir le développement de la main-d’œuvre en TIC.

Technologies de l’information et des communications

Croissance des revenus par sous-secteur entre 2008 et 2012

+ 44 % Édition de logiciels

+ 23 % Services informatiques

+ 12 % Télécommunications

- 1 % Grossistes marchands d’ordinateurs et de matériel de communication

- 24 % Manufacturier

Technologies de l’information et des communications

Répartition des 196 000 professionnels en TIC par industrie

49 % Technologies de l’information et des communications

16 % Administration publique, sociétés d’État et santé

7 % Services scientifiques et ingénierie

7 % Fabrication industrielle

5 % Finance et assurance

4 % Commerce de détail et de gros

3 % Éducation

2 % Services administratifs

7 % Autres

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