Une année avec… Julie Trudel

Ses pinceaux et son exacto

Vingt-quatre heures avant son départ pour Bâle, en Suisse, Julie Trudel était au bout du fil. Sachant qu’elle allait s’installer à Berlin pour un long moment grâce à la bourse du prix Plaskett qu’elle a remporté, je voulais savoir ce qu’il y avait dans sa valise.

J’imaginais des malles débordantes de canevas, de bonbonnes de peinture, de clous, de vis et de matériaux incongrus dont seul un peintre peut comprendre la valeur. Mais on voit que je ne suis pas peintre. Car dans la valise de Julie, il n’y avait rien de ce que j’avais imaginé. « Seulement quelques pinceaux et un exacto, m’a-t-elle répondu. Je veux profiter de mon séjour à Berlin pour ouvrir de nouvelles pistes, explorer d’autres avenues et le faire avec des matériaux que je vais trouver sur place en fouillant un peu partout. Je vais aussi essayer pour la première fois de travailler sur papier. C’est comme un nouveau monde qui s’ouvre à moi. »

La première fois que Julie est allée à Berlin, au début des années 2000, elle a détesté la ville. Trop grande, trop moderne, pas assez humaine. Mais un retour en 2008, avec une amie qui voulait à tout prix aller à Berlin, a changé sa perception : Julie a découvert le charme des vieux quartiers, la verdure luxuriante des parcs, l’abondance des pistes cyclables, autant d’éléments qui lui rappelaient Montréal.

Julie est retournée à Berlin en 2012 et, subitement, au détour d’une promenade, elle s’est vue vivre dans cette ville. « J’adore Londres, mais jamais je ne me verrais y vivre, alors qu’avec Berlin, il y a eu ce déclic qui a tout déclenché. »

Julie s’installera pour trois mois à Berlin à partir du 1er juillet. C’est là qu’elle va passer l’été avec ses pinceaux, son exacto et tout le temps du monde pour partir à la découverte de Berlin et d’elle-même.

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