Opinions

Courrier

des lecteurs

Sport automobile

Monsieur le maire, vous êtes un passionné de sports, tout le monde le sait. C’est pourquoi je vous invite à venir circuler en auto sur le boulevard de l’Assomption, pour vous rendre compte que c’est tout un sport !

Au lieu d’être témoin des performances de nos athlètes, essayez donc de voir à celle des employés de la voirie. Votre fierté d’être maire de Montréal est-elle uniquement due au succès du Canadien ? Avant d’investir dans un autre stade, pourquoi ne pas commencer par le commencement, en offrant des rues carrossables pour s’y rendre ?

J’habite au Village olympique et je ne sais jamais si je vais revenir chez moi avec mon auto ou en taxi, ayant laissé dans un nid de poule une partie de mon véhicule. Heureusement que je conduis un « 4x4 » qui me permet de m’en sortir !

Monsieur le maire, même nos médaillés en ski de bosses auraient peine à sortir vainqueurs d’une telle piste. Quant au slalom, nous sommes équipés pour poser notre candidature aux prochains Jeux olympiques d’hiver.

— Louise Bureau, Montréal

Couvrir Ville-Marie sans frais

On a vu, dans les grandes villes américaines, des promoteurs acheter à prix d’or le droit de construire au-dessus d’une station de métro, site idéalement stratégique. Bref, la ville vendait de l’espace qui ne lui coûtait rien du tout.

Qu’est-ce qui empêche Montréal d’en faire autant avec l’autoroute Ville-Marie ?

Pour un promoteur, l’option pourrait même s’avérer plus économique que l’approche habituelle, puisqu’il n’a ni à excaver et à évacuer de déblais ni à réaliser un très dispendieux mur périphérique en paroi moulée avec des centaines de tirants d’ancrage. Enfin, le promoteur ne court aucun risque ou imprévu relatif à la présence possible de services d’eau ou autres infrastructures enfouies.

Montréal en tirerait un profit complet, ne cédant aucun terrain et prélevant des taxes à vie sur le projet. Tout l’espace couvrant l’autoroute pourrait être offert. La localisation extraordinaire du site assurerait une valeur élevée des projets proposés. On pourrait, dépendant de l’intérêt des propositions reçues, étendre ensuite cette pratique ailleurs, notamment sur certaines parties du boulevard Décarie.

— F. Pierre Gingras, Prévost

Encore des Anglais sur les plaines

Louis-Jean Cormier occupe le premier rang des artistes québécois à se produire cet été au Festival d’été de Québec (FEQ). Mille bravos à Louis-Jean, dont le nom suit immédiatement les « vrais grands noms » : Billy Joel, Lady Gaga, The Killers, Bryan Adams et quelques autres. Daniel Bélanger, lui, doit attendre l’alignement d’une autre douzaine de « grands », avant de voir son nom apparaître sur la publicité.

Le festival de la capitale est fort gentil de permettre ainsi à des « artistes locaux » de côtoyer les « vrais », les « grands ». En cette ère de bilinguisme de la société québécoise, quoi de mieux qu’un bon bain de « vraies » chansons anglophones, celles qui rejoignent l’universel ou ce qui le domine ?

Je suis sûr qu’en juillet, le nouveau premier ministre sera heureux de sortir de l’Assemblée nationale pour se mêler à la foule internationale venue applaudir, sur les plaines d’Abraham, les « vrais et grands » artistes dans la ville de Champlain, la ville des vaincus de 1759. Québec saura sûrement survivre au départ du Red Bull Crashed Ice…

— Normand Breault, Montréal

La LNH et les signes religieux

Quand les dirigeants de la Ligue nationale de hockey ont réalisé qu’il était dangereux pour les joueurs ne pas porter de casque protecteur, ils ont instauré une règle. Il y a eu de l’opposition et ils ont permis aux anciens joueurs de continuer à risquer leur vie sans casque, mais les nouveaux arrivants étaient obligés de le porter, eux. Aujourd’hui, la question ne se pose plus. Comme celle de porter une ceinture de sécurité dans sa voiture. Et si nous agissions de la même manière pour les signes religieux, en permettant à ceux qui sont déjà là et qui les ont portés depuis qu’ils sont ici de continuer à le faire « de manière respectueuse » et les interdire aux nouveaux arrivants ? Il se passerait une vingtaine d’années puis, tout doucement, sans heurt, la question finirait par ne plus se poser.

— Pierre Proulx, L’ Avenir

La logique de François Legault

Je n’en peux plus de l’arrogance simpliste de M. Legault. La campagne électorale a beau être terminée, il en remet. Ainsi, François Legault affirme que le PQ est dans une voie sans issue, car plus de 70 % des Québécois ne veulent pas de référendum. Et il invite le PQ au grand complet à joindre la CAQ !

Je retourne la logique de M. Legault contre lui : 76 % des Québécois n’en veulent pas de la CAQ ! Il a eu beau marteler qu’il s’agissait d’une lutte à deux, entre le Parti libéral et la CAQ, que le PQ était fini, son parti a tout de même terminé troisième, avec moins de votes en nombre absolu et en pourcentage, que lors des élections de 2012 et toujours moins de votes et de députés que le PQ. Alors, M. Legault,
devriez-vous tout laisser tomber et vous rallier aux libéraux ?

Je m’ennuie du Mario Dumont de 1995, qui avait le courage de vouloir briser le carcan fédéral et de faire du Québec un pays. Le rêve n’est pas mort, M. Legault, et le PQ non plus !

— Yves Rochon, Gatineau

Soyons fiers

Le choc fut très puissant et la secousse terrible ce 7 avril 2014. C’est ce que j’ai ressenti lors de l’annonce de ce nouveau gouvernement majoritaire libéral.

Qui défendra notre langue, notre identité, notre culture ? J’aimerais vous rappeler que bien d’autres peuples avant nous ont connu de plus grandes difficultés qui ne sont pas comparables à ce lundi d’avril et ces nations sont aujourd’hui debout, grandes et fières.

Ce qui définit une nation, ce ne sont pas les partis politiques, mais bien les hommes et les femmes qui la composent. Que nous soyons libéraux, péquistes, caquistes ou autres n’a pas d’importance. Il n’appartient pas à un parti politique de dire oui ou non au pays, mais à sa population.

Alors, n’oublions pas qui nous sommes, ce que nous sommes. Peu importe nos origines, notre religion, notre allégeance politique, nous sommes tous Québécois. Nous sommes une nation, nous avons une identité, nous avons une langue officielle et une culture riche. Nous sommes une très grande richesse pour la diversité de cet immense continent que sont les Amériques.

Soyons-en fiers !

— Serge Jalbert, Verdun

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