Sociologie
Homophobie à l’école : attention, danger
La Presse
50 % des jeunes LGBTQ (lesbiennes, gais, bisexuel(le)s, transgenres, en questionnement) sont victimes d’intimidation
23 % le sont souvent
Dans 88 % des cas, c’est à l’école que ça se passe.
Michel Dorais : « Au Québec, les adultes LGBT ont fait des grands pas en avant. Mais chez les ados, pratiquement rien n’a changé. Il y a un énorme décalage. Et, à mon avis, c’est parce qu’au sein de l’école, l’inclusion de la diversité sexuelle n’est pas faite. »
« Être traité de tapette une fois par jour, ça va, dix fois c’est trop, cent fois, ça tue. » — un garçon de 21 ans.
52 % ont honte
44 % se sentent isolés
19 % sont victimes d’agressions sexuelles
Michel Dorais : « Une fille sur quatre et un gars sur neuf est victime d’agression sexuelle. Je regarde les reportages sur les jeunes en Russie et je me dis, ciel, heureusement que ce n’est pas comme ça au Québec. Mais en même temps, j’aimerais que la différence soit beaucoup plus grande. »
55 % ont songé au suicide
22 % ont fait au moins une tentative de suicide
11 % en ont fait plusieurs
Michel Dorais : « C’est six fois plus que ce que l’on observe chez les ados en général. Ce n’est pas une petite différence. »
74 % ont songé au suicide
33 % ont fait au moins une tentative de suicide
67 % vivent des épisodes dépressifs
66 % éprouvent de la honte
60 % se sentent isolés
36 % sont victimes d’agressions sexuelles
Michel Dorais : « Oui, c’est épouvantable ce que vivent les gais en Russie. Mais les jeunes ici aussi vivent des horreurs et il faut en parler. »
« J’aimerais que l’homophobie devienne un crime. » — une fille de 20 ans
13 ans : découverte de l’orientation (12 ans chez les garçons, 14 chez les filles)
15 ans : premier « rapprochement sexuel »
16 ans : révélation aux amis (91 %), à la famille (75 %), la fratrie (59 %) et aux grands-parents (34 %).
18 % des parents réagissent très mal quand il s’agit d’une fille
7 % des parents réagissent très mal pour un garçon.
Michel Dorais : « On a tendance à croire que c’est beaucoup moins pire et plus acceptable pour les filles, mais on voit clairement que les filles vivent beaucoup plus de rejet que les garçons. »
« Ils ont essayé de me convaincre qu’il ne s’agissait que d’une phase de jeunesse. » — une fille de 17 ans.
96 % veulent être en couple
73 % des filles et 65 % des gars veulent se marier
70 % des filles et 66 % des gars veulent des enfants
Michel Dorais : « Il y a un désir de normaliser et de banaliser leur situation. C’est porteur d’espoir pour eux. »
« Je voudrais ne jamais cacher qu’on est en couple. » — un garçon de 18 ans
Source :
Michel Dorais, VLB éditeur, en librairie mercredi.259 jeunes québécois LGBTQ, lesbiennes, gais, bi, trans ou en questionnement, de 14 à 21 ans, ont répondu à 37 questions, mettant en lumière, pour la toute première fois, leur réalité.