Le chiffre du jour

9

Le promoteur evenko a confirmé hier que le festival Heavy Montréal serait de retour l’été prochain pour une 9e édition. L’événement, qui avait pris une pause cette année, se déroulera les 28 et 29 juillet sur le nouveau lieu temporaire du festival, dans l’île Notre-Dame. Des prestations auront lieu dans la métropole la veille.

— La Presse

Chronique

Secousse sismique à Lietteville

Cette onde de choc à Lietteville, ressentie très fort mardi soir, était nécessaire. Il fallait secouer les murs du pénitencier pour propulser la série de Radio-Canada vers l’avant et éviter que les péripéties ne stagnent.

Comme d’habitude, l’alerte au divulgâcheur retentit ici comme un appel au dénombrement avant le dodo des détenues. 

Alors, l’IPL Nancy Prévost (Debbie Lynch-White) n’a finalement pas été étranglée par la chaîne des menottes de Sizzla, mais a plutôt succombé à une crise cardiaque en pleine intervention musclée. RIP, Nancy « Nazi » Prévost, dont le personnage a emprunté une belle courbe dramatique en six saisons.

Exécrée à son arrivée en prison, cette femme psychorigide a lentement retiré les morceaux de sa carapace pour dévoiler sa vraie personnalité, beaucoup plus empathique que ce qu’elle ne montrait. Une évolution fine, bien écrite par l’auteure Danielle Trottier.

Aussi, Britanny « Bouba » Sizzla (Ayisha Issa) a, sans surprise, péri sous les balles de l’IPL Kevin Anctil (Jason Roy-Léveillée). Mais la séquence de légitime défense montrée au départ n’est pas celle qui s’est vraiment déroulée dans le garage. Anctil a déchargé son arme inutilement sur Sizzla, qui ne menaçait plus personne. D’où les remords et l’anxiété ressentis par Anctil.

Puis, en fin d’épisode, au tour de la bienveillante sœur Marie-Gisèle Castonguay (Angèle Coutu) de poser le pied dans le couloir de la mort. S’en sortira-t-elle vivante ? Son personnage ne semble pas avoir terminé sa rédemption et tous les pans de l’histoire personnelle de « Marie-Gi » n’ont pas encore été dévoilés.

Parlant de séries carcérales, j’ai dévoré la cinquième saison de Wentworth ce week-end, qui est offerte sur Netflix (en anglais) et sur l’Extra de Tou.tv (avec sous-titres en français). C’est toujours aussi bon, intense et dramatique au maximum (gag de niveau de sécurité ici).

Wentworth, qui explore une prison australienne pour femmes, comprend un élément-clé qui a graduellement été évacué d’Unité 9 : la peur. La peur de frayer avec le mauvais groupe, la peur de circuler seul dans un corridor, la peur de la presse à vapeur, la peur de tomber entre les griffes d’un gardien mal intentionné, la peur d’être poignardé dans les douches.

En cinq ans, Wentworth n’a jamais perdu cet aspect menaçant et violent, qui force ses protagonistes – et ses fans – à une vigilance et à un état d’alerte constants. 

Quand les vilaines comme Franky Doyle, Jacs Holt ou Kaz Proctor ont été détrônées, elles ont immédiatement été remplacées par des figures encore plus effrayantes telles Joan Ferguson ou Lucy « Juice » Gambaro. Il n’y a rien de reposant à Wentworth. Cette série très noire, bien meilleure qu’Orange Is the New Black, prend parfois des allures de film d’horreur.

Au fil des saisons, Unité 9 a adouci le caractère de ses méchantes comme Sizzla et Jeanne (Ève Landry), qui ont longtemps semé la terreur. C’est normal, le système les a transformées. Reste qu’aucune de leurs camarades n’a réussi à imposer sa loi dans la cour depuis.

Autre trait distinctif de Wentworth : sa diversité, autant corporelle, sexuelle qu’ethnique. Les filles ont les cheveux sales, de l’acné, de la couperose, de mauvais tatouages, des dents pourries ou un surplus de poids. Il y a un gang d’Asiatiques, un gang de lesbiennes épeurantes, des détenues voilées et une transgenre.

La série est aussi plus courte : pas plus de 12 épisodes par année, ce qui donne des saisons compactes et coups-de-poing, qui s’engloutissent d’une traite. J’adore Wentworth.

Complot dans O’  ?

Je suis peut-être paranoïaque ou influencé par les théories du complot, mais j’ai l’impression que la trop gentille Isabelle (Catherine Sénart) du téléroman O’ à TVA a embobiné Philippe O’Hara (Louis-David Morasse) pour qu’il investisse dans l’entreprise de logiciels de son ami d’université.

Se pourrait-il qu’Isabelle planifie ce coup tordu depuis le début et qu’elle se pousse bientôt avec la caisse ? C’est louche, tout ça. Et c’est trop beau pour être vrai.

Dans O’, c’est rare que la vie coule comme un fleuve tranquille. Parlez-en à Gloria (Geneviève Boivin-Roussy), qui a tout perdu dans l’incendie de son centre multidisciplinaire. Parlez-en à Louisa (Marilyse Bourke), qui a fréquenté un accro aux salons de massage et dont le mari est mort subitement. Parlez-en à Jacqueline (Marie Tifo), qui en arrache avec son logiciel de reconnaissance vocale. Parlez-en à Kathleen (Maxim Roy), oups, non, attendez, Kathleen est morte depuis plus de deux ans.

La sœur d’Isabelle, Pascale (Geneviève Brouillette), avait pourtant prévenu le pauvre Phil qu’il ne connaissait pas le côté sombre de sa nouvelle conjointe. Serait-elle une arnaqueuse ?

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