Opinion

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L’autoroute des Cantons-de-l’Est,

Je n’avais pas emprunté l’autoroute des Cantons-de-l’Est depuis un certain temps. La semaine dernière, j’ai décidé de me rendre à Sutton pour une journée de ski. Quelle horreur est devenue cette autoroute ! Une seule année après avoir asphalté la route, la voilà déchirée de partout et ça rend la circulation dangereuse. Nous avons payé ces travaux avec nos taxes et tout est à refaire ! L’immatriculation de ma voiture me coûte 375 $. Le gouvernement ne devrait-il pas nous remettre un certain montant pour compenser le mauvais état de cette autoroute et de plusieurs autres au Québec ? Et le plus gros problème est que ce sera probablement la même entreprise qui refera l’asphalte de cette autoroute dans un an. Une vraie honte !

— Andy Lamarre

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À quand un code de conduite hivernale pour les cyclistes ?

Matin de tempête à Montréal. Les routes sont encombrées de neige mouillée. La chaussée est glissante et les automobilistes redoublent de vigilance afin de ne pas créer d’accident. À cette heure, les trottoirs ne sont pas nettoyés et même quand ils le sont, le cycliste d’aventure hivernale se faufile entre les voitures et circule comme s’il croyait avoir quatre roues. Ses freins mouillés sont souvent inefficaces et il n’a aucune protection métallique.

J’adore le cyclisme et je suis une adepte de longues randonnées, mais ce type de cyclisme hivernal est un réel danger pour tous. Il est courant de fulminer contre les automobilistes qui vont trop vite et qui nuisent aux cyclistes et pourtant, combien d’infractions se font aussi du côté des deux-roues ? Un cycliste a glissé sous mes roues, alors que j’attendais au feu rouge. Il pestait contre la neige, contre les pollueurs à quatre roues, sans prendre conscience de ce qui serait arrivé si j’avais démarré. Un code de conduite hivernale pour cyclistes doit être rapidement mis en application afin de limiter les accidents graves, les chocs post-traumatiques et les excès à deux roues en tout genre.

— Sylvie Blais, Montréal

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Traitez-nous comme des chiens

Tout le monde le dit, mais cette semaine j’ai pu constater une évidence triste. Notre chien a de l’eau sur les poumons. Notre vétérinaire nous recommande à Saint-Hyacinthe et il prévient l’hôpital vétérinaire avant notre arrivée. Dès que nous entrons dans la clinique, notre chien est tout de suite pris en charge. Il reçoit les soins dans la même journée et nous le ramenons à la maison en soirée. Trois jours plus tard, nous avons reçu un rapport de deux pages.

Il y a 18 mois, mon taux d’hémoglobine était de 7,2, je souffrais d’anémie sévère, ma pression était à 200/110. J’ai attendu dix heures, assise sur une chaise droite, à l’hôpital Pierre-Boucher, pour finalement me faire dire de retourner chez moi. J’ai fondu en larmes, parce que c’était trop et ils m’ont gardée pour me faire deux transfusions sanguines. Un mois plus tard, j’ai subi une hystérectomie complète.

Trouvez l’erreur !

— Chantal Landry, Brossard

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Trois fois plutôt qu’une

Vous savez pourquoi nous sommes si taxés au Québec ? Récemment, j’ai reçu par la poste de la correspondance de Retraite Québec. La première enveloppe contenait le formulaire à remplir pour ma demande au Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP).

Dans la deuxième enveloppe se trouvait une confirmation de mes coordonnées bancaires. 

Finalement, dans la troisième enveloppe, il y avait une vérification des informations de base et les cotisations imposables.

Chacune des enveloppes était timbrée à 1,19 $.

— Diane Gaudreau

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« Môman travaille pas, a trop d’ouvrage ! »

La semaine passée, j’ai perdu ma mère. Elle avait 88 ans. Depuis jeudi, je suis donc « tombée » dans les préparatifs des funérailles et les nombreuses tracasseries administratives.

J’apprends avec stupeur que ma mère n’aura pas droit aux 2500 $ de la RRQ, car « Môman travaille pas, a trop d’ouvrage ! », comme le dit si bien Yvon Deschamps. Elle ne recevra rien, ni de la RRQ ni de l’aide sociale, car elle n’en était pas non plus bénéficiaire.

Elle qui a élevé ses sept enfants seule ; un mari d’abord absent à cause du travail et ce même mari qui un jour est disparu, la laissant seule avec ses enfants mineurs.

Elle a vécu sa vieillesse sous le seuil de la pauvreté. Elle a fini ses jours, malade – problèmes pulmonaires importants –, avec de la « broche dans la tête » (expression qu’elle utilisait pour exprimer son alzheimer) et pauvre.

C’est comme cela que nous honorons ces combattantes qui ont construit le Québec à coups d’enfants ? Il en reste peu de ces femmes qui ont tout donné et qui ne recevront rien de l’État. Il faut agir.

La pauvreté a un visage : celui d’une femme âgée, « une môman qui travaillait pas, qui avait trop d’ouvrage » !

— Manon Beaudet, Laval

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