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Malgré les rumeurs, Biello garde le cap

Mauro Biello est bien déterminé à maintenir le cap malgré les rumeurs insistantes d’un changement d’entraîneur au terme de la saison. Reconnaissant que ce n’était pas « quelque chose de facile » et que cela « faisait partie du métier », le Montréalais a martelé qu’il avait un travail à faire jusqu’au dernier jour de la campagne.

Dans cette optique, Biello ne s’est pas étendu sur une rencontre avec la direction au cours de laquelle il aurait appris son départ à titre d’entraîneur-chef. « Il y a toujours des discussions et des meetings, a-t-il répliqué sans entrer dans les détails. Je suis l’entraîneur et puis, à la fin, on verra et on analysera la saison. On ne peut pas contrôler les rumeurs, mais on doit se concentrer sur notre travail. Il nous reste deux matchs, il faut bien les jouer et finir cette saison de la bonne manière. Il y a encore une petite chance [de faire les séries], alors, il faut se concentrer sur ça. »

Battu sans gloire au Colorado, samedi dernier (2-1), l’Impact a repris le chemin de l’entraînement, hier, en l’absence des joueurs retenus par leur sélection nationale respective. L’avenir incertain de Biello dominait les conversations, bien plus que cet autre résultat décevant ou la perspective de disputer les deux derniers matchs de l’année sans le moindre enjeu. Pour les joueurs de l’Impact, il aurait été bien difficile de ne pas prendre connaissance de ces rumeurs grandissantes.

Éliminé dès samedi ?

« Mauro est un grand professionnel et tout le monde sait ce que je pense de lui, a lancé Hassoun Camara. Je lui affiche un maximum de soutien à tous les niveaux, notamment d’un point de vue personnel, puisque je lui dois tout depuis sept ans. En tant que leader, on essaie de tout faire afin de garder le maximum de focus et de soutenir le coach jusqu’à la fin. On ne sait pas ce qui se passe autour, mais on sait ce que nous pouvons contrôler sur le terrain. »

« Honnêtement, depuis que l’on m’a mis au courant des rumeurs, je n’ai pas vu vraiment de changement, a prolongé Evan Bush. Le staff continue de travailler aussi fort, d’y mettre autant de temps et de nous préparer de la même façon. Au niveau professionnel, tu ne t’attends pas à autre chose, d’autant que les séries étaient – et sont encore théoriquement – à notre portée. Il n’y avait pas de temps à perdre. Maintenant, si on est éliminés ce week-end, on verra s’il y a un changement d’état d’esprit au sein du groupe. »

Car, oui, l’Impact pourrait être exclu des séries avant même d’affronter le Toronto FC, dans 10 jours. Une victoire des Red Bulls contre les Whitecaps de Vancouver, samedi, confirmerait l’exclusion montréalaise. À ce moment-là, ou plus tard en fonction du parcours new-yorkais, l’Impact pourra ruminer toutes les occasions ratées dans les dernières semaines.

Dans les six derniers matchs, le onze montréalais n’a récolté que trois points, soit un de moins que les Red Bulls de Jesse Marsch. « Ils ont eu du mal à enchaîner avec un scénario qui ressemble un peu au nôtre. C’est d’autant plus frustrant qu’on se dit qu’il y a l’ouverture pour y aller [en séries], mais qu’on n’y est pas », a résumé Camara.

Fin de cycle

Après une progression lors des deux dernières saisons, l’Impact a raté toutes ses cibles en 2017. Éliminé en finale du Championnat canadien, il n’a maintenant plus que de faméliques chances – moins de 1 % – de participer aux séries. Les problèmes vont bien au-delà de la responsabilité de l’entraîneur. Hier midi, Biello a décrit un groupe qui n’avait plus la fraîcheur pour rééditer les mêmes performances que dans le passé.

« Ce groupe-là est allé en finale de Ligue des champions, a atteint la demi-finale d’association après une troisième place en 2015, puis a joué la finale d’association l’an dernier. Maintenant, c’est un groupe qui a peut-être un peu de difficulté à répéter certaines actions. Ça n’arrive pas juste ici, mais aussi à Dallas, Los Angeles ou New York. »

À noter que l’Impact se rendra à Toronto, le 15 octobre, sans Chris Duvall, victime d’une entorse à la cheville et dont l’absence a été chiffrée entre quatre et six semaines. Nacho Piatti, remplacé en deuxième mi-temps en raison d’une douleur au ménisque, pourrait être disponible. Un examen de résonance magnétique n’a révélé rien de sérieux.

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