Chronique

Grand débranchement de La guerre des clans

L’équipe technique était réservée pour le début du tournage, prévu le 9 juin. Les familles de participants avaient toutes reçu leur convocation. Et le calendrier de production avait été rempli pour le mois de juin.

Mais à 20 jours du premier tour de manivelle de la neuvième saison de La guerre des clans, la mauvaise nouvelle a été communiquée – par téléphone – à l’animateur Jean-François Baril, me rapportent des sources bien informées. Après huit saisons complètes en ondes et plus de 1000 émissions au compteur, V annulait, à la dernière minute, sa commande d’épisodes du populaire quiz de l’heure du souper.

Les décors, qui avaient pourtant été entièrement refaits l’an dernier, ont été démontés et les équipes du producteur Datsit, dissoutes. « La guerre des clans est le meilleur rapport qualité-prix de V. Ça ne coûte presque rien et c’est toujours un des shows les plus regardés », plaide Jean-François Baril, qui a encore en travers de la gorge cette volte-face imprévue.

L’animateur de 40 ans, qui a répété des milliers de fois la phrase classique « Qu’est-ce que le sondage donne ? », ajoute : « On dirait que je n’y crois pas. J’ai fait ça pendant toute ma trentaine. »

Aucun indice n’a laissé supposer à Jean-François Baril que V tirerait la « plogue » sur le jeu télé, alors que les horaires de travail étaient bouclés.

La raison du débranchement subit de La guerre des clans reste nébuleuse. V invoque une mésentente d’ordre financier avec le propriétaire du format original de La guerre des clans (Family Feud), la boîte Fremantle.

« Nous n’avons malheureusement pas réussi à nous entendre avec le détenteur du format dans les délais nécessaires en fonction de la disponibilité de nos studios. Fremantle nous demandait une augmentation substantielle pour produire cette nouvelle saison. Nous avons donc décidé de prendre une pause pour l’automne, mais l’émission pourrait revenir à l’hiver », indique la porte-parole de la chaîne V, Guylaine O’Farrell.

Le problème de La guerre des clans, c’est que ses reprises fonctionnent presque aussi bien que les épisodes originaux. « Un épisode régulier rassemble 350 000 téléspectateurs et une reprise, autour de 300 000. V dit que l’émission reviendra peut-être en janvier. Mais ont-ils vraiment l’intention de ramener le show cet hiver ? Je n’y crois pas. C’est peut-être le moment pour moi de faire un switch », croit Jean-François Baril.

Sans que ça ne paraisse trop en ondes, le nombre d’épisodes de La guerre des clans a fondu au fil des années. De 140 épisodes par saison, il a été réduit à 120, puis à 100. En coulisses, de mauvaises langues se demandent si V n’aurait pas flambé tout son budget de fonctionnement 2017-2018 dans la téléréalité Occupation double.

De toutes les chaînes généralistes, V est celle qui se décide le moins rapidement à renouveler ses émissions, ce qui agace plusieurs producteurs en ville.

Ces longues périodes d’incertitude se traduisent souvent par des départs d’artistes vers d’autres réseaux, qui leur assurent du boulot dans un délai plus rapide. « V a ainsi laissé partir Mario Tessier, Philippe Bond et même Maripier Morin. V a de la difficulté à conserver ses grosses têtes d’affiche », me souffle une taupe qui négocie régulièrement avec V.

Si La guerre des clans est passée à la trappe, le jeu de séduction Coup de foudre de Mathieu Baron a été reconduit, tout comme Un souper presque parfait.

Quant à Jean-François Baril, il demeure au micro de l’émission Rythmez vos matins, du lundi au vendredi dès 5 h 30, sur les ondes de Rythme-FM. Il bouclera sa saison radiophonique le vendredi 16 juin, pour reprendre le collier le lundi 21 août.

Bégin monte au ciel !

Les cotes d’écoute de Y’a du monde à messe de Christian Bégin ne cessent de grimper depuis sa mise en orbite à Télé-Québec, le 12 mai. Le premier épisode a été vu par 144 000 curieux, le deuxième par 162 000 adeptes et le troisième, par 227 000 téléspectateurs.

Ces chiffres devraient encore gonfler vendredi avec le passage attendu du journaliste déchu François Bugingo. Il ne faut cependant pas s’attendre à un mea-culpa ou à des explications claires à propos des mensonges qu’a longtemps colportés l’ex-communicateur.

Dimanche soir, Le beau dimanche de Jean-Philippe Wauthier et Rebecca Makonnen a été suivi par 538 000 fans, se glissant juste devant le film Quitte ou double présenté à TVA (525 000).

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