On aime

Imaginez un routeur qui se diviserait en trois ou quatre appareils communiquant entre eux, et diffusant chacun de l’internet dans toute la maison. C’est ce qu’on appelle un réseau maillé, « mesh network » en anglais. Le fabricant Linksys a été un de ceux qui ont popularisé le concept domestique en 2017 avec le Velop.

Son principal défaut, partagé avec la plupart de ses compétiteurs : chaque Velop ne compte que deux entrées câblées Ethernet, ce qui est insuffisant.

Et voilà qu’arrive sur le marché canadien ce mois-ci un routeur conventionnel, le MR8300, qui combine toutes les caractéristiques d’un routeur performant qu’on peut intégrer à un réseau maillé. C’est d’abord un bon routeur, au design plutôt discret et capable de diffuser jusqu’à 2,2 gigabits par seconde sur ses trois bandes WiFi. On l’a doté d’un processeur aux capacités honnêtes, à 716 MHz, qui peut gérer chaque appareil qui s’y connecte de façon indépendante, ce qu’on appelle MU-MIMO.

Il dispose de quatre antennes ajustables et de quatre entrées Gigabit, plus une entrée internet. Testé pendant quelques jours seul, sans réseau maillé, il a été d’une efficacité sans faille, répondant au quart de tour et poussant le maximum de la vitesse internet offerte par notre fournisseur, soit autour de 130 Mb/s.

La configuration est simple, faite à partir de l’application mobile Linksys et utilisant le Bluetooth pour une connexion directe. On peut ensuite régler les mot de passe et nom du réseau WiFi, voir la liste des appareils connectés, ouvrir des ports et mettre en place le contrôle parental qui limite l’accès à l’internet, notamment.

Pour étendre les capacités de notre MR8300, nous lui avons ensuite ajouté, un à la fois, les trois routeurs Velop fournis par Linksys. Ceux-ci deviennent ce qu’on appelle des « nœuds », capables de couvrir 2000 pi2 chacun. Encore une fois, il a suffi d’aller dans l’application mobile et de choisir « Configurer un nouveau produit » en bas de l’écran. Une dizaine de minutes par nœud ont suffi.

Le résultat ? Quand tout a été mis en place et si on exclut quelques moments d’instabilité – on y reviendra – , nous avions un signal de réception WiFi à 100 % dans toute la maison, sur les trois paliers. Ah oui, info intéressante, on peut voir dans l’application à quel nœud se branche chaque appareil.

La vitesse de téléchargement, quand un appareil se connecte à l’internet à travers un ou deux nœuds, baisse sensiblement : nous l’avons mesurée entre 90 et 110 Mb/s en WiFi, ce qui reste plus qu’acceptable.

On aime moins

Notre premier test de réseau maillé a été fait avec trois nœuds Velop qui se sont avérés capricieux. Connexions perdues, internet fantôme, vitesse coupée de moitié, ce réseau maillé était boiteux, et aucune réinitialisation ni aucun clavardage avec les techniciens n’ont réglé le problème. Linksys nous en a envoyé trois autres qui se sont beaucoup mieux comportés.

Mais encore là, à quatre ou cinq reprises, un de nos nœuds a affiché une lumière orangée, signe d’une mauvaise connexion. Il a suffi chaque fois de débrancher le nœud pour revoir la petite lumière bleue.

Parlant de lumière, celle-ci ne peut être désactivée. Irritant si vous mettez un nœud Velop dans votre chambre à coucher.

Alors que l’application mobile Linksys est plutôt performante, celle sur le web est instable et mal conçue.

Les « nœuds » Velop, ces tours carrées d’une vingtaine de centimètres de haut, ne sont pas très beaux.

Linksys a annoncé en février dernier un filtre internet appelé Linksys Shield. S’il peut être installé sur les Velop, il n’a toujours pas été offert pour le MR8300.

On achète ?

Comme routeur, le MR8300 est un très bon choix, performant et rapide. Sa note finale est toutefois plombée par l’instabilité du réseau maillé avec les Velop.

Malgré cela, il s’agit d’une meilleure solution que d’installer un répéteur WiFi, une technologie encore moins fiable selon notre expérience. Donc, si votre couverture internet est insuffisante, Linksys offre ici une solution graduelle : d’abord le MR8300 et, si nécessaire, l’ajout d’un ou deux nœuds Velop par la suite.

MR8300 Routeur Wi-Fi tribande AC2200 sans fil

Fabricant : Linksys

Prix : 229,99 $ (nœuds Velop non inclus)

Note : 3,5 sur 5

Desjardins sur Google

Depuis une semaine, l’Assistant Google a une nouvelle compétence : il peut vous donner le solde ou les transactions récentes de vos comptes Desjardins. Pour débloquer cette fonction, nous avons demandé à notre Google Home : « OK Google, je veux parler à Desjardins », associé notre compte Desjardins à partir de l’application mobile et choisi un code de quatre chiffres. La procédure est plutôt simple et le résultat est amusant. Desjardins promet « toute une gamme de nouveaux services » de ce genre dans l’avenir.

Yoshi’s Craft World

Ce nouveau jeu pour la Nintendo Switch pourrait se résumer deux mots : zen et cute. Tout est mignon dans Yoshi’s Craft World, de la texture en carton-pâte, laine et bouts de ficelle jusqu’aux exclamations des personnages et à la musique douce. La texture du jeu rappelle celle de Yoshi’s Woolly World, sorti en 2015 pour la Wii U par le même développeur, Good-Feel, avec une mécanique nettement améliorée, pas trop difficile, mais assez subtile pour offrir un bon défi.

Ludia et l’avenir

Google et Apple ont récemment dévoilé leurs ambitions en jeu vidéo : le premier mise sur le streaming avec Stadia et le second regroupe les jeux payants avec Arcade. La prédiction d’Alex Thabet, PDG du studio montréalais Ludia : ça ne changera pas grand-chose pour l’écrasante majorité des joueurs, adeptes des jeux mobiles « freemium » comme Fortnite et ceux que conçoit son équipe. « La plateforme mobile est la plus importante, celle qui va connaître la plus grande croissance, tout en étant la moins affectée par des annonces comme Stadia », estime-t-il. Le paradoxe avec Apple, précise-t-il, c’est qu’on a malmené le modèle des jeux payants avec l’afflux de jeux gratuits sur l’App Store. « Je reste sceptique quant aux revenus générés pour les éditeurs avec Arcade. »