Terre-Neuve-et-Labrador

TRAVERSER
LE LABRADOR À MOTO

Le Labrador, ce voisin mal-aimé du Québec : trop peu connu, trop loin. À moto, rejoindre cette contrée reculée rime assurément avec aventure. Et la Trans-Labrador Highway mérite amplement que l’on franchisse ses centaines de kilomètres de gravier, car elle mène à des découvertes aussi étonnantes qu’insoupçonnées.

UN DOSSIER DE PIERRE-MARC DURIVAGE ET HUGO-SÉBASTIEN AUBERT

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Carnet de route

La « Trans-Lab » a beau être au Labrador, l’aventure commence bien avant
la frontière, par une boucle de près de 1800 km en pleine taïga, d’abord
sur la route 389 à Baie-Comeau, ensuite sur les routes 500 à Labrador City,
510 à Goose Bay et, finalement, 138, à l’ouest de Blanc-Sablon.
Récit en photos et en vidéos d’un inoubliable voyage au bout du monde.

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KILOMÈTRE 0 :

BAIE-COMEAU

La frontière du Labrador s’annonce dès Baie-Comeau, lorsque l’on s’engage sur la route 389 Nord. Au petit-déjeuner, nous avons eu droit à un avant-goût de ce qui nous attend, merci à Douglas et à Denis, deux motocyclistes rencontrés par hasard devant notre hôtel. Denis choisit même de nous accompagner jusqu’à Manic-5, à travers les lacets tracés par la route 389 dans les montagnes de l’arrière-pays.

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KILOMÈTRE 824 :

CHURCHILL FALLS

C’est ici que l’on goûte dans toute sa mesure à l’hospitalité légendaire des gens du Labrador. On a beau marcher sur l’une des plus importantes centrales hydroélectriques souterraines du monde – on peut la visiter gratuitement –, c’est la panne de courant générale quand on arrive dans la seule station-service du village. Soudain, un gaillard au volant de son pick-up nous demande de quelle quantité d’essence on a besoin. En refusant catégoriquement d’être payé !

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KILOMÈTRE 476 : FIRE LAKE

La mine fermée en 1985 a depuis été rouverte par Arcelor Mittal, qui l’exploite exclusivement pendant l’été. Le gravier reprend ici, en s’engageant dans un inlassable tortillon de 65 km qui croise le chemin de fer en 13 occasions. Idéal pour se faire la main au guidon de sa bécane !

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KILOMÈTRE 390 : GAGNONVILLE

L’asphalte, neuf depuis Relais Gabriel, s’engage tout à coup entre des bordures de béton, qui cèdent le pas à des trottoirs et bientôt à un boulevard en chaussée séparée, avec un beau terre-plein central gazonné. Mais il n’y a rien d’autre. On est au centre de la ville fantôme de Gagnon, rasée en 1985 à la suite de la fermeture de la mine de Fire Lake. On imagine mal que près de 4000 personnes vivaient ici en 1980. Sinistre et surréaliste.

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KILOMÈTRE 1100 : GOOSE BAY

Rien de mieux que de rouler à moto pour s’imprégner pleinement de la nature sauvage qui nous entoure. C’est particulièrement vrai à l’approche de Goose Bay, quand la Trans-Lab plonge dans la vallée de la rivière Churchill. Il fait soudainement plus chaud, les frêles épinettes cèdent le pas à de vigoureux bouleaux, on l’impression de changer de pays. Avec le soleil couchant dans le dos, c’est tout simplement magnifique.

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KILOMÈTRE 213 : MANIC-5

Impossible de ne pas s’arrêter devant cette époustouflante structure de béton, qu’on n’avait jamais imaginée aussi imposante. Le barrage Daniel-Johnson est le plus grand barrage à voûtes multiples et à contreforts du monde. Avec ses 214 m de hauteur, il dépasse de 49 m le mat du Stade olympique. Sans compter sa largeur maximale en crête de 1314 m. On peut le visiter entre le 24 juin et le 31 août.

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KILOMÈTRE 550 :

MINE DU MONT WRIGHT

La nuit tombe au moment où l’on arrive à la mine du mont Wright. Avec le bruit sourd des concasseurs et la gigantesque machinerie qui s’étale à perte de vue sous une constellation de réflecteurs, on se croirait dans un monde postapocalyptique. La pluie soudaine nous sort toutefois de nos rêveries futuristes et nous force à gagner Labrador City sans passer par Fermont. Ce sera pour une prochaine fois.

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KILOMÈTRE 1697 :
PHARE DE POINT AMOUR

Construit en 1858, c’est le deuxième phare du pays pour la taille. Il fonctionne toujours et on peut le visiter. C’est aussi un centre d’interprétation des nombreux naufrages qui ont eu lieu au large. Le nom de l’endroit fait d’ailleurs référence à ces drames : l’Anse-Amour est en fait une déformation du nom français L’Anse-aux-Morts… On trouve aussi tout près une sépulture datant de 7500 ans, la plus ancienne trace de la civilisation des Amérindiens archaïques maritimes.

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KILOMÈTRE 1492 : 
PORT HOPE SIMPSON

Près de 410 km de gravier sans aucun signe de civilisation. C’est le plus long tronçon de route sans service en Amérique du Nord. Le décor s’apparente de plus en plus à la toundra, avec de grandes tourbières, de gros cailloux et quelques arbustes chétifs. Le hameau de Port Hope Simpson s’annonce au bas d’une grande côte, du haut de laquelle on voit le fjord de la rivière Alexis, qui se jette quelques kilomètres plus loin dans l’océan Atlantique.

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KILOMÈTRE 1633 : RED BAY

Après plus de 600 km de gravier, l’asphalte reprend à Red Bay. C’est ici que se trouvait, au XVIe siècle, la plus importante station de baleiniers basques (voir autre texte). Mais on y trouve aussi le meilleur fish and chips de tout Terre-Neuve-et-Labrador ! Accompagnés d’une bonne bière brune de la microbrasserie Qui Vidi, les tendres filets de morue enrobés d’une fine panure épicée nous réconcilient avec la civilisation. Ça et notre chambre donnant directement sur la baie et ses icebergs !

Whalers Restaurants & Cabins : 709-920-2156

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KILOMÈTRE 312 : 
RELAIS GABRIEL

C’est ici que reprend le bitume, après une centaine de kilomètres de gravier. Sur notre gauche, depuis quelques dizaines de kilomètres, se profile à travers les arbres l’inlassable réservoir Manicouagan, qui prend des allures de mer intérieure. Arrêt obligatoire pour faire le plein, car il n’y a pas de service sur les 250 prochains kilomètres.

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KILOMÈTRE 735 : 
UNE PENSÉE POUR DUC

Quelques heures après avoir quitté la capitale du Labrador, Hugo-Sébastien ralentit le rythme et se met à scruter le bas-côté de la route. Il cherche la croix placée ici en l’honneur de Duc Dufour, un ami. Duc, ancien président de Harley-Davidson Montréal, est mort ici le 3 août 2011. Le genre d’événement qui nous rappelle que personne n’est à l’abri de la fatalité sur cette longue route nordique…

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KILOMÈTRE 1793 : VIEUX-FORT

La Trans-Labrador Highway se termine 70 km plus tôt, mais c’est ici que s’achève vraiment cet incroyable voyage, sur les quais du petit port de pêche de Vieux-Fort, que ses habitants au fort accent terre-neuvien appellent Old Fort. En revenant vers Blanc-Sablon, on repasse la frontière à L’Anse-au-Clair, où démarre le Labrador Pioneer Footpath, un sentier pédestre historique qui atteindra bientôt Red Bay, quelque 110 km plus loin.

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Trouver la paix
à Battle Harbour

Difficile de trouver un nom aussi peu approprié pour un endroit à ce point paisible. Battle Harbour, c’est un panorama grandiose. Mais c’est aussi un village de pêcheurs reconstitué avec soin qui donne tout son sens au mot insularité.

BATTLE HARBOUR — À Battle Harbour, l’isolement est total. On le comprend tout de suite en discutant, à bord du bateau qui nous y mène, avec le capitaine Jim Jones, qui a été forcé de quitter l’île en 1968 quand le gouvernement de Terre-Neuve a décidé de déménager sur le continent les derniers résidants de l’endroit.

Excités comme des gamins, on croise nos premiers icebergs. Ils dérivent majestueusement le long de la côte, très justement surnommée Iceberg Alley. On doit même en contourner un gros à l’entrée de l’étroit chenal où s’abritent les quais de ce qui était autrefois la capitale « officieuse » du Labrador.

Dès le débarquement, on est chaleureusement accueillis par la petite équipe de Battle Harbour. On s’efforce de garder une saine distance professionnelle, mais on est déjà conquis…

Tous les bâtiments de Battle Harbour, qui a obtenu en 1996 le statut d’arrondissement historique national du Canada, ont un nom et une histoire, raconte le guide Nelson Smith : dans le Pork Store, tout près des quais, on voit encore la chaux utilisée pour protéger les planches ; dans la Salt House, on voit encore des traces de sel cristallisé entre les madriers de ce vaste bâtiment où étaient entreposées 1,4 million de livres de cette ressource essentielle à l’époque.

« Nous voulons que les gens puissent sentir la magie de Battle Harbour. Il y a quelque chose de spécial qui survient quand les gens débarquent ici, nous racontait Katherine Hann, jusqu’à récemment directrice générale de Battle Harbour. Plus ils demeurent longtemps dans l’île, plus ils en ressentent la magie. »

C’est pourquoi la direction de Battle Harbour a pris la décision d’encourager les séjours prolongés dans l’île. Avant l’an dernier, le bateau qui assure l’accès aux touristes faisait le trajet deux fois par jour, si bien que les visiteurs pouvaient arriver le matin et repartir en fin d’après-midi. Et ainsi rater l’occasion de s’asseoir sur le bout d’un rocher pour contempler un iceberg. Ou de marcher au creux d’un étonnant cimetière – dernier refuge des premiers pêcheurs qui ont habité l’île à partir de la fin du XVIIIe siècle –, avant de regagner le village en débouchant devant la charmante petite église anglicane, construite en 1852.

L’objectif est aussi de développer le potentiel touristique de l’endroit. « Nous visons la rentabilité, explique Gudrid Hutchings, directrice du conseil d’administration. On veut mettre sur pied un plan d’affaires précis pour développer l’endroit. »

Lors de notre passage, on s’affairait déjà à rénover certains bâtiments pour les rendre plus confortables. Les travaux ont été menés rondement, car Battle Harbour pourra accueillir en 2014 entre 45 et 50 personnes dans quatre maisonnettes et deux auberges comptant 13 chambres, toutes équipées de salles de bains complètes. On doit par ailleurs transformer la salle à manger actuelle en lounge, alors qu’un autre bâtiment sera aménagé pour accueillir la cuisine et la salle à manger. Un spa sera aussi aménagé dans l’un des bâtiments du village. « Tout ça s’inscrit dans la tendance de restauration fonctionnelle, expliquait Katherine Hann. On conserve les bâtiments, mais on en change la fonction pour répondre aux demandes des touristes. »

Gudie Hutchings espère ainsi voir Battle Harbour devenir une destination de détente, notamment pour des groupes. L’objectif est ambitieux : « Je veux que les gens du Labrador apprennent de nous, affirme la femme d’affaires qui a fait fortune en dirigeant une luxueuse pourvoirie au nord de Goose Bay. Actuellement, les établissements touristiques au Labrador sont des 1 ou 2 étoiles. Nous voulons être un 3 étoiles ou plus. »

Quand on s’inquiète de voir éventuellement l’endroit perdre son essence, Mme Hutchings se rebiffe : « Nous ne la perdrons pas, assure-t-elle avec aplomb. Mais ce serait un crime de ne pas voir ce que cet endroit pourrait devenir. On va conserver la saveur locale, mais en l’améliorant un peu. »

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Red Bay,
nouveau trésor
de l’UNESCO

Red Bay, c’est là où la route asphaltée s’arrête. Quand on arrive du nord, c’est là qu’on reprend « brusquement » contact avec la civilisation, riche ici d’une histoire qui fait partie du patrimoine mondial reconnu par l’UNESCO.

RED BAY — Notre itinéraire original ne nous permettait pas de passer beaucoup de temps dans le petit village situé à l’entrée du détroit de Belle-Isle. Nous n’avions donc pas fait de recherche exhaustive à son sujet. Mea-culpa. Nous ne savions donc pas que Red Bay était sur le point de devenir – le 22 juin 2013 – le 17e endroit au Canada à figurer au sein de cette liste de lieux reconnus comme ayant une valeur universelle exceptionnelle. Pourquoi ? Parce que ce havre naturel a été au XVIe siècle la plus importante station de baleiniers basques en Amérique du Nord. Et c’est aussi la mieux conservée.

Quand on entre dans le petit bâtiment d’accueil du centre d’interprétation du site historique national de Red Bay, la première chose que l’on voit est la grande chaloupe de bois installée au centre du hall d’exposition, qui offre un joli coup d’œil sur le havre naturel et ses petites maisons colorées. Il s’agit d’une véritable chalupa, retrouvée dans cet étonnant état de conservation au fond des eaux froides de la baie. Des pêcheurs basques ont donc chassé la baleine franche et la baleine boréale à bord de l’embarcation qui se trouve là, devant nous. Ça remet les choses en perspective et ça donne le goût d’en savoir plus.

Le reste de l’exposition se trouve dans un autre bâtiment, plus près de la berge. C’est là qu’on peut admirer la belle collection d’artéfacts trouvés dans l’île de Saddle – vêtements, outils, ustensiles, bijoux, etc. –, dont plusieurs proviennent d’un cimetière où quelque 140 baleiniers morts loin de chez eux ont été inhumés.

L’ÉPAVE DU SAN JUAN

La pièce maîtresse du site de Red Bay reste néanmoins l’épave de ce qu’on croit être le San Juan, la plus vieille épave jamais trouvée au Canada et l’un des quatre galions du XVIe siècle qui ont coulé dans le port du petit village de la côte du Labrador. Le trois-mâts de 16 m s’est abîmé lors d’une tempête en 1565. Il a heurté des récifs après avoir dérivé, ses amarres brisées par la tempête. Prêt à appareiller pour l’Europe, le navire avait été chargé de 800 à 1000 tonneaux d’huile de baleine.

Le galion a été entièrement démonté par les archéologues pour qu’on puisse identifier et mouler chacune des pièces récupérées. Elles ont ensuite toutes été replacées sous la vase, pour qu’elles puissent ainsi continuer de profiter des conditions de préservation exceptionnelles qui ont permis leur découverte, plus de 400 ans après le naufrage.

Seuls l'immense
ancre en fer et
le tout aussi impressionnant cabestan de bois du San Juan sont exposés au musée.

À côté de ces deux pièces massives, on a reconstitué une section de la cale du galion, pour bien comprendre comment on s’y prenait pour charger des centaines de tonneaux d’huile dans les navires.

D’accord, il faut un peu de volonté pour se rendre à Red Bay. Si bien que l’endroit ne reçoit qu’entre 7000 et 8000 visiteurs par année. Mais la reconnaissance de l’UNESCO pourrait changer les choses. « C’est le plus grand honneur qu’un site culturel puisse obtenir, assure la directrice, Cindy Gibbons. Cela nous donne une place au sein de l’histoire mondiale. Cela va sans nul doute augmenter notre présence et notre visibilité, notamment par l’internet. Et toute l’industrie touristique de la région est derrière nous, prête à nous appuyer. »

LES PÊCHEURS BASQUES
AU XVIe SIÈCLE

Au moins 16 stations de transformation de graisse de baleine ont été établies le long de la côte du Labrador et sur les berges de l’estuaire du Saint-Laurent aux XVIe et XVIIe siècles. Au plus fort des activités de pêcheurs basques en Amérique du Nord, pas moins de 50 navires, avec des équipages de 50 à 75 hommes, traversaient l’océan chaque printemps à la poursuite des baleines franches et des baleines boréales, des cétacés dociles tous deux très riches en graisse. Les baleiniers transformaient la graisse en huile dans de grands fourneaux, et la stockaient ensuite dans de grands barils assemblés sur place. Les baleiniers basques ont abandonné l’Amérique du Nord au début du XVIIe siècle, car la population de baleines avait baissé dramatiquement à cause de la chasse intensive.

UNE RÉPLIQUE DU SAN JUAN
AU CANADA EN 2017

Une réplique grandeur nature du San Juan est en construction pour souligner la nomination de la ville basque de San Sebastian en tant que Capitale européenne de la culture 2016. Le navire devrait ensuite appareiller pour le Canada en 2017, à temps pour les festivités soulignant les 150 ans de la Confédération.

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Le tronçon secret de la route 138

Blanc-Sablon a quelque chose de fascinant. C’est le village le plus oriental du Québec, à 1650 km de Montréal. Et aucune route ne s’y rend, à moins de faire le grand détour par Terre-Neuve ou le Labrador. D’où l’exotisme d’y aller à moto.

BLANC-SABLON — Nous aurions pu nous arrêter ici, satisfaits, avant d’embarquer nos motos sur le navire à destination de Natashquan. Mais la route 138 cache un secret que bien peu de gens connaissent : de Blanc-Sablon, elle s’étend vers l’ouest sur un peu plus de 70 km, jusqu’au petit village de Vieux-Fort. Et c’est probablement l’une des plus belles routes du Québec.

BRADOR

En quittant Lourdes-de-Blanc-Sablon, la route s’engage entre une longue plage de sable fin et un plateau rocailleux qui semble être subitement sorti de terre. À Brador, la paroi rocheuse cède le passage à une étroite chute, tout juste en retrait de la route. On peut accéder à un belvédère surplombant les cascades grâce à un petit escalier de bois. Une courte randonnée mène en amont à des chutes encore plus impressionnantes.

MIDDLE BAY

Un peu plus loin à l’ouest, avant d’arriver dans le petit village de Middle Bay, impossible de ne pas être étonné à la vue des champs de coulée de blocailles, impressionnants rochers laissés çà et là à la suite du retrait des glaciers pendant la dernière période glaciaire. On se croirait sur une autre planète, mousse et lichen en prime. Peu après Middle Bay, on peut visiter la ferme de culture du pétoncle Aqua Labadie. Au programme : observation, dégustation et visite de la baie de Salmon.

RIVIÈRE-SAINT-PAUL

Les 30 derniers kilomètres de la route 138 sont tout simplement fabuleux. La route serpente inlassablement entre collines, bras de mer, anses, baies et lacs salés, avec à l’horizon le golfe Saint-Laurent. La végétation, qui se limite à quelques arbustes, colore le décor sans jamais masquer la vue. On en prend toute la mesure au belvédère aménagé tout juste avant de descendre dans la vallée où est nichée la communauté de Rivière-Saint-Paul. Une promenade de bois traverse le village et offre une vue exceptionnelle sur la baie.

VIEUX-FORT

Le tronçon « secret » de la route 138 se termine sur les quais du coloré petit port d’Old Fort Bay. On peut se promener le long du rivage, alors que de nombreux sentiers partent du village niché à flanc de colline en direction du poste d’observation de Granny’s Hill, au nord, offrant une vue impressionnante sur les nombreuses îles qui constellent la côte.

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