Science

Futurs ingénieurs sur quatre roues

Dans les facultés de génie, de nombreux clubs permettent aux étudiants de se frotter aux problèmes de demain. Les futurs ingénieurs québécois planchent ainsi sur des voitures solaires, éoliennes et à faible consommation. Voici quelques-unes de leurs réalisations.

Voiture éolienne

À la fin de l’été, les étudiants en génie de l’École de technologie supérieure (ETS) ont repris le record du monde de voiture éolienne, qu’ils avaient détenu de 2012 à 2016, avec leur voiture Chinook. Né en 2009, le club de l’ETS participe chaque année à la course Racing Aeolus, aux Pays-Bas. Le record du monde dans ce domaine ne se calcule pas en km/h, mais en taux d’efficacité. Chinook a atteint 102,45 % d’efficacité, c’est-à-dire qu’il a été 2,45 % plus rapide que le vent qui le poussait. L’équipe de l’ETS a aussi remporté la première place au classement général, devant six autres équipes.

Formule 1 électrique

Depuis 2014, les étudiants de génie de l’Université McGill participent à la compétition de voitures de course électriques de la Société des ingénieurs automobiles (SAE). Après une deuxième place en 2014, les futurs ingénieurs de McGill ont fini quatrièmes en 2015 et 2016, mais onzièmes cette année dans la piste de course officielle de la Formula SAE Electric au Nebraska. Leur bolide, qui en est à sa troisième version, fait le 0-100 km/h en 2,4 secondes et a une vitesse maximale de 121 km/h. À noter, Polytechnique Montréal était arrivée troisième en 2015 et 2016.

La voiture solaire de Poly…

L’équipe de voiture solaire de Polytechnique Montréal a été formée en 1998 et a décidé de prendre le nom d’Esteban, le fameux « Fils du Soleil » du dessin animé Les mystérieuses cités d’or. L’été dernier, le huitième prototype a remporté la troisième place du Formula Sun Grand Prix, au Texas, devant 15 autres équipes. Esteban 8 est la voiture ayant réussi le tour de piste le plus rapide : 4 minutes 32 secondes, à une moyenne de 74 km/h. Polytechnique Montréal est arrivée devant les trois autres équipes canadiennes du Formula Sun. Esteban a fait 198 tours de piste et le gagnant, 224.

… et celle de l’ETS

L’École de technologie supérieure est arrivée juste derrière Poly au plus récent Formula Sun Grand Prix, avec sa voiture Éclipse 9. Un bris de moteur au troisième jour n’a permis à Éclipse 9 que de parcourir 176 tours. L’équipe de l’ETS mise maintenant sur le prototype Éclipse X, dont l’aérodynamique est supérieure de 75 %. Le club Éclipse a été fondé en 1992.

Faible consommation

Depuis quatre ans, les étudiants de génie de l’Université Laval remportent la compétition nord-américaine SAE Supermileage, au Michigan, qui réunit chaque année une trentaine d’équipes. L’équipe Alérion de Laval a établi un record du monde avec 1749 km/L (0,057 litre aux 100 km !), dépassant son propre record de 1610 km/L, établi en 2016. Les futurs ingénieurs de l’Université Laval ont aussi remporté sept des dix Éco-marathons Shell des Amériques, l’autre grande compétition dans le domaine. Elle l’a remporté cette année, devant une centaine d’équipes, à Detroit.

Une moto électrique

À l’Université de Sherbrooke, c’est la moto électrique EMUS qui a permis aux futurs ingénieurs de remporter la première place d’un championnat régional nord-américain, l’eMotoRacing Varsity Challenge, en 2016 et 2017. La moto EMUS, d’une puissance de 150 CV, a une autonomie de 150 km. L’équipe de Sherbrooke planche sur un prototype de 215 chevaux vapeur. La fiabilité est un problème dans le domaine : quatre des sept équipes inscrites n’ont pas pu faire la course en juillet pour cette raison, et le meneur lors des premiers tours, Virginia Tech, a pris du retard à cause de problèmes techniques qui ont permis à l’Université de Sherbrooke de l’emporter.

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