Les nouveaux influenceurs

Marcus Troy, influenceur
de la première heure

Marcus Troy a lancé son premier blogue et a fait des photos streetstyle pour Nylon avant la fin des années 2000. Influenceur, idéateur, créateur de contenu, Marcus Troy travaille avec Nike, Puma, Converse, ou encore Bentley et Cadillac. À Montréal, mais aussi partout dans le monde.

« Blogueur ou influenceur, tout dépend à qui je m’adresse, explique-t-il. Je suis un gars créatif. Mon blogue est ma plateforme. J’utilise Twitter pour dire ce que je pense. Ce qui sort de tout ça, c’est en général ce que les gens appellent le travail. »

Marcus Troy nous raconte tout ça en anglais, dans le bureau de l’ouest de la ville qu’il occupe depuis plusieurs années.

L’espace est vaste et lumineux, décoré des photos que son frère jumeau, le photographe Naskademini, a prises au fil de leurs voyages.

C’est un peu bordélique et quelques paires de Nike sont posées sur les bureaux. Deux autres personnes sont là. Au total, plus ou moins huit personnes travaillent, de près ou de loin, pour marcustroy.com.

AILLEURS

Avec Marcus Troy, il est souvent question d’ailleurs.

On l’attrape entre deux avions : au lendemain d’un voyage de presse en Espagne et à la veille d’un voyage à Austin. L’homme a ses habitudes à Toronto, mais aussi à New York et à Los Angeles. C’est d’ailleurs aux États-Unis qu’il a eu ses premiers contrats – et sa reconnaissance.

« Ne vous méprenez pas. Je suis un fier Québécois, un fier Canadien, mais j’ai toujours eu un point de vue mondial.
J’ai toujours voulu être out there. »

— Marcus Troy

Ne comptez pas sur lui pour jouer les faux modestes.

Et pourquoi le ferait-il ? Après tout, le New York Times l’a repéré, il y a deux ans, comme l’un des nouveaux blogueurs mode. Il a aussi été interviewé sur ses goûts par le Wall Street Journal et GQ, la référence absolue aux États-Unis en matière de mode pour hommes.

Pendant ce temps-là, Marcus Troy reste un inconnu – ou presque – dans sa ville natale, n’apparaissant pas dans les médias mainstream montréalais, anglophones comme francophones.

« ORGANIQUE »

Éloquent et bavard, Marcus Troy alimente la conversation en anglais, bien que son français soit limpide (« C’est Montréal », sourit-il).

De toute évidence, le jeune homme, qui est aussi une carte de mode, a un talent certain pour l’entregent.

« On me demande tout le temps : mais comment tout cela arrive-t-il ? Je réponds que tout cela est organique. Quand on construit des relations avec les gens, la magie arrive si les personnes sont dans cette relation pour les bonnes raisons », dit-il, un peu mystique.

Évidemment, Marcus Troy est aussi un travailleur doté d’un certain flair.

Il reste évasif quand il évoque sa vie avant son blogue. Il ne raconte que son intérêt de très longue date pour la mode en général et les sneakers en particulier, et son passage dans les boutiques Le Monde des athlètes où, dit-il, son enthousiasme lui a ouvert des portes.

C’est que Marcus Troy reste soucieux de son image. Aussi peut-il détailler tout ce qu’il porte, mais refuser de dire son âge. « Pour moi, c’est soit tu es trop vieux, soit tu es trop jeune pour faire ce que tu fais », justifie-t-il.

« Il y a deux questions auxquelles je ne réponds jamais : “Quel âge as-tu ?” et “Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?” Pour moi, c’est sans intérêt. Ce qui compte, c’est qui tu es, ce que tu aimes. »

— Marcus Troy

L’appétit de cet ambitieux semble devoir encore être comblé.

« Un jour, j’aimerais bien être interviewé par le New York Times ou La Presse pour quelque chose de vraiment significatif, comme sauver des vies », sourit-il.

+Consultez le site de Marcus Troy : http://marcustroy.com

+Consultez le compte Instagram de Marcus Troy : http://instagram.com/marcustroy

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