Mairie de Montréal  Denis Coderre

« Investir dans notre histoire »

« Si je n’avais pas fait de politique, je pense que j’aurais fait du cinéma… Quoique j’en fais un petit peu ! », lance en souriant Denis Coderre sur la scène du Rialto. C’est cet immeuble magnifique avec ses fioritures architecturales d’un autre âge que le candidat à la mairie a choisi pour symboliser sa passion pour le cinéma, la force économique d’une industrie florissante à Montréal (35 000 emplois et 500 entreprises), « le devoir de mémoire » ainsi que le pouvoir de la population.

Construit en 1924, le théâtre Rialto a été une salle de cinéma avant d’être laissé à l’abandon. Puis, à la fin des années 90, malgré le fait qu’il a été cité puis classé et, finalement, reconnu comme un lieu historique, le Rialto a fait face à des intentions de transformation aux allures de massacre commercial. Il a résisté grâce à la levée de boucliers du voisinage. Denis Coderre salue ce mouvement de solidarité qui a préservé « l’âme de cet édifice » et qui a permis au Rialto de devenir une salle de spectacle.

« À la veille du 375e anniversaire de Montréal, c’est important qu’on puisse investir et s’investir dans notre histoire. Quelqu’un qui oublie son histoire perd son âme. Le cinéma nous permet de nous rappeler parce qu’on a le devoir de mémoire », souligne le candidat à la mairie.

De façon plus prosaïque, Denis Coderre souligne à quel point il aime aller « aux vues ». En famille ou même seul pour se détendre et recharger ses batteries. « Je ne prends pas de vacances compte tenu de la campagne électorale, mais, pour m’évader de la politique, je prends deux heures dans une salle de cinéma, seul, avec un pop-corn », raconte-t-il.

Denis Coderre voit tout et collectionne beaucoup de DVD, du cinéma de répertoire aux superproductions américaines. Incendies du réalisateur Denis Villeneuve est le film qui l’a le plus touché.

À chacune de ses campagnes électorales (Denis Coderre a été député fédéral pendant 16 ans avant de se lancer dans la course à la mairie de Montréal), il a écouté la bande sonore d’un film devenue ainsi une source de motivation et d’inspiration. « En 2000, c’était la musique de Gladiateurs », se rappelle-t-il. Mais il est trop tôt pour savoir quel film l’accompagnera sur la scène montréalaise.

« Je tripe sur le cinéma. C’est non seulement le film, mais l’endroit aussi qui est important pour rêver. Et moi, en politique, je veux faire rêver les Montréalais », dit-il.

Denis Coderre parle de ramener la confiance à Montréal et, surtout, de donner à la population l’occasion de « recommencer à croire en nous ». « Ce n’est pas la grosseur de la hache qui compte, mais le swing qu’on donne dans le manche. Le maire de Montréal a une position politique très importante parce qu’il est élu au suffrage universel. C’est ça, mon swing dans le manche. Et il est temps de se faire respecter », dit-il.

Est-il ainsi inspiré par le personnage de Louis Cyr dont le film a été tourné, en partie, sur les planches du Rialto ? « L’homme fort de Montréal ? J’aime bien le concept », laisse tomber Denis Coderre dans un grand rire.

Mairie de Montréal  Denis Coderre

Son parcours politique

1983 Militant libéral, il devient président du Comité des jeunes libéraux fédéraux de Bourassa.

1988-1990-1993 Tentatives de se faire élire pour le Parti libéral du Canada (PLC) dans Joliette, Sainte-Marie et Bourassa.

1997 Élu député de Bourassa sous la bannière du PLC. Il sera réélu à cinq reprises.

1999 à 2003 Il accède au Conseil des ministres (Sport amateur, Immigration puis la présidence du Conseil privé).

2013 Il annonce sa démission à la Chambre des communes puis devient officiellement candidat à la mairie de Montréal.

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