En bref

Un designer originaire de Montréal distingué

Le créateur québécois Thomas Tait a reçu le prix du jury LVMH cette semaine. Composé de plusieurs gros noms de la mode internationale (Karl Lagerfeld, Marc Jacobs, Nicolas Ghesquière, Phoebe Philo, Ricardo Tisci, notamment), le jury réuni par le prestigieux groupe de luxe français a distingué un jeune talent de la mode, parmi 1200 candidats : Thomas Tait recevra donc la somme de 300 000 euros et bénéficiera pendant un an de l’accompagnement du groupe de luxe français. Installé à Londres, Thomas Tait est né à Montréal et est diplômé du collège LaSalle. Il a développé dans ses créations un style très coloré, et, en amoureux de la construction, prête aux structures de ses vêtements une grande attention.

— Anabelle Nicoud, La Presse

Quelle sagesse ?

Partir… pour mieux revenir !

Le billet hebdomadaire de Louise Latraverse fera relâche pendant quelques semaines. Notre collaboratrice est au repos forcé après un petit accident. Ne vous en faites pas, elle se porte bien, et lira même vos messages de prompt rétablissement avec plaisir ! Vous pourrez retrouver sa plume bientôt dans les pages de Pause week-end, le samedi.

— L'équipe de Pause

Créativité

Perdre son temps intelligemment

Certains se mettent à la guitare, se découvrent une passion pour le tricot, la confection de savons ou pourquoi pas la photo. Perte de temps ? Fuite en avant ? Tout le contraire ! C’en est presque inespéré, mais, croyez-le ou non, tout ce temps passé à exploiter votre créativité serait en fait excellent pour votre productivité. Vous passerez le mot à vos patrons…

Non, toutes ces heures à gribouiller sur vos cahiers dans votre enfance n’étaient donc pas en vain. Une équipe de chercheurs, dirigée par le psychologue organisationnel Kevin Eschleman, de l’Université de San Francisco, a publié récemment la preuve, noir sur blanc, que toutes ces petites activités réalisées pour soi, rien que pour soi, faisaient finalement de nous de meilleurs travailleurs. Carrément.

Publiée dans le Journal of Occupational and Organizational Psychology, leur étude, qui repose sur une enquête menée sur plus de 400 travailleurs issus de toutes sortes de secteurs, est limpide. En cherchant à savoir si ces activités (par ailleurs très variées, allant de l’écriture aux jeux vidéo) offrent « un moyen de se remettre de toutes les exigences professionnelles, en offrant relaxation, prise de contrôle et nouveaux défis », les chercheurs ont réalisé qu’en plus de tout cela, elles avaient une foule d’autres mérites.

De manière générale, les personnes interrogées ont décrit leurs activités comme « une expérience profonde, qui les nourrissait beaucoup », en plus de souligner qu’elles leur permettaient de « vraiment mieux se connaître », résume l’auteur dans l’étude.

SE NOURRIR L’ESPRIT

Mais il y a mieux. Une fois de retour au travail, certains répondants disent en prime se sentir plus efficaces, être plus créatifs, et même plus portés à aider leurs collègues. Dans une analyse publiée dans le magazine Time, on souligne même que les travailleurs qui s’adonnent ainsi à des activités créatives sont 30 % plus performants que leurs collègues qui n’ont pas de tels passe-temps.

La coach certifiée en créativité Manon Lavoie (M comme Muses) n’est pas surprise par ces résultats. « Prendre du temps pour soi, dit-elle, c’est une fenêtre qu’on ouvre sur notre esprit pour laisser entrer de l’oxygène. » En gros, résume-t-elle, dans nos vies, où nous sommes par ailleurs si sollicités (professionnellement et personnellement), « c’est un moment où on est assis, face à soi-même, pour faire quelque chose, produire, faire circuler l’énergie de manière différente ». Du coup, on se sent nourri, et, « nécessairement, on est plus détendus. Il y a un déplacement dans l’énergie qui se fait ».

Et quoi de mieux qu’un employé ainsi énergisé, hein ?

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