Avant de partir

Voyager sans gluten

Air Canada ajoutera une collation sans gluten à son offre en mai prochain. Sunwing propose depuis peu un petit-déjeuner et un dîner sans gluten. United Airlines offre de nouveaux mets sans gluten depuis février dernier. Pas de doute possible : il y a du « voyager sans gluten » dans l’air !

Et à terre aussi, puisque cette tendance ne se limite pas aux compagnies d’aviation : voyageurs souffrant d’intolérance au gluten et de la maladie cœliaque, il est de plus en plus possible de trouver de quoi se sustenter sans gluten dans les hôtels, les restaurants, etc., de par le monde. Petit tour d’horizon.

EN AVION

La très grande majorité des compagnies aériennes offre désormais des repas sans gluten, dans la mesure où le voyageur en fait la demande avant le départ : selon les transporteurs, il faut le préciser entre 18 et 72 heures avant le décollage, par téléphone ou sur le site internet. Des compagnies aériennes comme Air France se fournissent, au départ de Montréal, auprès de petites entreprises de produits sans gluten d’ici, et le résultat est délicieux.

C’est néanmoins toujours une bonne idée d’apporter, en cabine, des collations et quelques tranches de pain sans gluten. Un sandwich complet ? Hum, plus difficile, en tout cas certainement si vous partez pour les États-Unis.

De nombreux voyageurs concernés sont prévoyants (avec raison !) : ils glissent dans leurs bagages en soute un pain sans gluten congelé, accompagné d’un Ice-Pak dans un sac thermos, ainsi que du gruau sans gluten (dans sa boîte non entamée). De cette façon, avant d’avoir repéré sur place de quoi se sustenter sans danger, ils ont le nécessaire pour faire un plat de gruau et des rôties. D’autres suggestions et trucs pour voyager en avion sont précisés sur le site (en anglais) Gluten Free Cooking.

UNE FOIS SUR PLACE

Si on voyage en Asie (où le riz règne), en Afrique (manioc) ou en Amérique du Sud (maïs), il est toujours possible de trouver assez facilement de quoi manger sans blé, donc sans gluten. Mais en Europe ? Aux États-Unis ? Et puis, comment être sûr, quel que soit le pays et le continent, de ne pas manger de gluten ?

Pour cela, un outil : les « cartes de restaurant », c’est-à-dire des feuillets à remettre au serveur et qui expliquent, dans sa langue, ce que vous ne pouvez pas manger, mais aussi ce que vous pouvez manger ! Pour trouver ces cartes, le site le plus utile (hélas, lui aussi en anglais seulement) est à notre avis Celiac Travel, tenu par un voyageur souffrant de la maladie. On y trouve ces fameux feuillets traduits en 54 langues ! On télécharge la version voulue, on l’imprime en plusieurs exemplaires et on en remet un au serveur déjà débordé qui, du coup, n’a plus à se souvenir de notre demande spéciale, puisqu’il remet la feuille au cuisinier, et le tour est joué. En passant, pour l’avoir essayé et quand on précise d’avance à l’hôtel qu’on ne peut pas manger de gluten, nombre d’entreprises se font un plaisir de proposer des solutions : un grand hôtel parisien a acheté un pain sans gluten juste pour nous !

Par ailleurs, aux États-Unis, les solutions sont plus nombreuses qu’avant : on peut par exemple se procurer le livre Gluten-Free Grocery Guide (en anglais seulement, publié chez Triumph Dining) pour connaître les points de vente et les produits offerts. En outre, quelques sites internet sont particulièrement pratiques, à cet égard, et pas seulement en Amérique du Nord : le site Gluten-Free Roads repère pour vous les endroits « sans gluten » dans les environs. Mais on peut aussi consulter avec intérêt des sites comme Gluten Free Mom (avec notamment plein d’adresses à New York et à Seattle). On peut aussi, croyez-le ou non, aller chez Burger King, qui tient une liste de ses produits sans gluten et sans contamination croisée : attention, toutefois, ces produits conviennent aux intolérants légers à intermédiaires, pas aux personnes atteintes de la maladie cœliaque.

Et en Europe, alors ? Bonne nouvelle, il existe de plus en plus de restaurants sans gluten. Et de plus en plus de sites qui les répertorient, comme Sortir sans gluten, à Paris, par exemple.

Oui, mais en Italie, pays des pâtes et de la pizza ? « L’Italie est un excellent endroit pour les personnes atteintes, explique la blogueuse Jodi Ettenberg, qui souffre elle-même de la maladie cœliaque, car bien des Italiens ont reçu un diagnostic : les enfants italiens subissent même régulièrement des tests pour cela et les personnes atteintes reçoivent de l’État une somme pour compenser le prix élevé des produits sans gluten ! Bien des restaurants tiennent donc des pâtes et des pizzas sans gluten, y compris dans les aéroports. Il suffit de le demander. »

Il faudra bien sûr dire non aux pâtisseries et aux viennoiseries, bourrées de blé. Mais réjouissons-nous tout de même en nous répétant qu’il n’y a aucun gluten dans les macarons !

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