À petites doses

Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine

TEXTES : philippe mercure, La Presse

Des « chenilles espionnes » pour étudier l’écologie

Des élèves d’écoles primaires de Montréal ont participé à un projet peu banal la semaine dernière. Ils ont d’abord fabriqué des chenilles avec de la pâte à modeler non toxique, puis les ont cachées dans des arbres. Quelques jours plus tard, ils sont retournés chercher leurs « chenilles espionnes » et ont noté que plusieurs d’entre elles avaient été attaquées par des oiseaux, rongeurs et autres insectes prédateurs. « Notre grand objectif est que les enfants n’apprennent pas seulement pour bien répondre aux examens, mais que ces apprentissages soient durables et servent dans la vie quotidienne », dit Jean-Philippe Ayotte-Beaudet, chercheur régulier au Centre de recherche sur l’enseignement et l’apprentissage des sciences et professeur en didactique des sciences et technologies à l’Université de Sherbrooke.

QUIZ SCIENCE

De quoi souffrait Léonard de Vinci ?

Du fameux trouble de l’attention avec hyperactivité, ou TDAH. C’est en tout cas ce qu’affirme le professeur Marco Catani, du King’s College London, dans un article publié dans la revue Brain. Tout en précisant qu’il est impossible d’établir un diagnostic sûr concernant un homme mort il y a 500 ans, le chercheur soutient que cette hypothèse permet d’expliquer à la fois la créativité de Léonard de Vinci et le fait qu’il ne terminait pas un grand nombre de ses projets.

CHIFFRE

3300 kg

C’est le poids de l’avion qu’a réussi à tirer le robot HyQReal, conçu par des chercheurs de l’Istituto Italiano di Tecnologia (IIT), en Italie. Ce robot quadrupède, propulsé par quatre pompes hydrauliques, est développé pour la réponse aux catastrophes naturelles. HyQReal est doté de pieds de caoutchouc qui adhèrent bien au sol et offrent une bonne traction.

L’avenir aux plus petits

Oubliez la loi du plus fort : avec le chamboulement actuel de la planète, l’avenir est aux petits animaux qui se reproduisent rapidement et peuvent vivre dans une grande diversité d’environnements. Les grands animaux, au contraire, risquent l’extinction. Dans un article publié dans Nature Communications, des chercheurs américains prévoient que la masse moyenne des mammifères chutera de 25 % d’ici 100 ans, à mesure que les animaux de grande taille comme les rhinocéros ou les ours polaires se feront de plus en plus rares. Cette réduction est considérable : depuis 130 000 ans, la taille moyenne des espèces n’a diminué que de 12 %. La déforestation, la chasse, l’urbanisation et les changements climatiques sont montrés du doigt par les chercheurs, qui affirment que les rongeurs seront particulièrement favorisés dans l’avenir.

Des leçons de pharmacie de la guerre de Sécession

Pendant la guerre de Sécession qui a fait rage aux États-Unis entre 1861 et 1865, le médecin en chef des États confédérés a produit un guide de « remèdes indigènes » à utiliser pour traiter les soldats victimes d’infections. Un groupe dirigé par des chercheurs de l’Université Emory, en Géorgie, a décidé de tester quelques-unes des recettes proposées. Ils ont ainsi découvert que le chêne blanc, le tulipier de Virginie et une plante appelée angélique épineuse ont des propriétés antimicrobiennes contre une ou plusieurs bactéries résistantes à de nombreux antibiotiques habituels. Les chercheurs ont préparé les remèdes avec les feuilles ou les racines des différentes espèces en suivant les instructions détaillées dans le manuel historique. Leurs travaux ont été publiés dans Scientific Reports.

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