Les livres de l’année

Des voix

Un ton personnel, une vision du monde, ces auteurs ont réussi à faire entendre leur voix à travers la multitude.

Tremblement de mère de Diane Lavoie (Flammarion Québec)

Quoi ? Récit autobiographique absolument pas politiquement correct sur l’adoption d’un enfant, la dépression et la détresse extrême, écrit par une mère adoptive seule célibataire professionnelle quadragénaire…

Pourquoi ? Écriture « punchée », intégrité décapante, histoire vécue, récit bouleversant et abrasif sur les fondements mêmes de la maternité-paternité par une mère pourtant atypique. — Marie-Christine Blais

Pourquoi Bologne d’Alain Farah (Le Quartanier)

Quoi ? Une méta-autofiction qui se déroule à la fois en 1962 et en 2012, dans l’univers halluciné et hallucinant d’un narrateur qui doit raconter des histoires pour s’en sortir.

Pourquoi ? Parce que c’est le roman québécois le plus original et le plus audacieux de l’année. — Chantal Guy

Jeanne chez les autres de Marie Larocque (Tête première)

Quoi ? Le journal intime des 7 à 20 ans de Jeanne, élevée dans un univers poqué et foisonnant, dans le Plateau Mont-Royal des années 70.

Pourquoi ? Un premier roman à la fois personnel, social, cruel, hilarant, « multipoqué », lumineux, déstabilisant et poignant par l’énergique blogueuse Marie Larocque. (M.-C.B.)

Les novellas du Quartanier

Quoi ? Oui, on triche un peu : 10 novellas publiées par Le Quartanier pour célébrer ses 10 ans.

Pourquoi ? Les plumes de Samuel Archibald, Alexie Morin, Raymond Bock et compagnie ainsi alignées dans un même projet font un portrait générationnel bouillonnant et convaincant de la bonne santé de notre littérature. Inégal mais brillant. — Josée Lapointe

L’orangeraie de Larry Tremblay (Alto)

Quoi ? Un roman sur l’enfance et la guerre. Un père doit choisir entre ses deux fils, jumeaux, lequel se transformera en bombe humaine.

Pourquoi ? Un roman d’une incroyable efficacité, qui va à l’essentiel et qui n’est pas sans rappeler le tour de force du Grand Cahier d’Agota Kristof. (C.G.)

Écoute la pluie de Michèle Lesbre (Héliotrope)

Quoi ? Une femme rate son rendez-vous amoureux parce qu’un homme se suicide sous ses yeux dans le métro.

Pourquoi ? Parce que l’auteure nous offre une superbe réflexion sur le temps et sur l’amour. (C.G.)

Les couplets de Claire Castillon (Grasset)

Quoi ? Trente-six nouvelles cruelles sur le couple, chacune avec une chute à la hauteur des ratés spectaculaires de ses protagonistes.

Pourquoi ? Parce que cracher son venin avec autant de panache, même par procuration, fait un bien monstrueux. — Sonia Sarfati

Depuis toujours de Madeleine Gagnon (Boréal)

Quoi ? Autobiographie littéraire de l’une des voix les plus importantes de la littérature québécoise.

Pourquoi ? Parce que sous la plume de Madeleine Gagnon, c’est plus que le récit d’une vie, c’est le portrait de toute une génération qu’on y trouve. (C.G.)

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