Pause zen

L’attraction de la polarité

Difficile de nier la présence d’un courant « électrique » dans le corps humain. Renforcer ou remettre en état ce circuit énergétique est l’objectif du massage polarité.

C’est en se basant sur le principe des polarités positive, négative et neutre que le chiropraticien et ostéopathe Randolph Stone a mis au point, dans les années 40, cet outil thérapeutique reconnu et utilisé aujourd’hui par de nombreux massothérapeutes.

L’enseignant et massothérapeute Daniel Éthier, qui exerce depuis 30 ans, explique que le corps humain possède naturellement des pôles magnétiques nord et sud, positif et négatif. « On parle de thérapie des pôles. Dans l’organisme humain, l’équilibre des charges permet le bon fonctionnement de chaque cellule, tissu et organe et la pratique de la polarité vise à maintenir cet équilibre ou à le rétablir, le cas échéant. »

L’Américain Randolph Stone avait en outre puisé dans les principes régissant l’ayurvéda et la médecine chinoise pour concevoir une grille énergétique du corps humain. Les praticiens en polarité vont en activer les différents circuits en touchant le patient avec les deux mains simultanément. « Ce ne sont pas les mêmes méridiens qu’en acupuncture et ils ne touchent pas les mêmes organes », précise M. Éthier.

Insomnie, surmenage et anxiété

Comme pour la plupart des médecines « énergétiques », très peu d’études ont prouvé les bienfaits de la polarité. Mais cette technique, très douce, apporte sans aucun doute une grande relaxation.

Michelle Guay, infirmière, également formatrice et auteure de trois recueils sur la polarité, mène des études cliniques exploratoires avec ses élèves de Québec depuis de nombreuses années. Elle constate les effets bénéfiques de la polarité sur l’insomnie, les états dépressifs et anxieux et le surmenage, la sclérose en plaques ou encore sur la qualité de vie de la femme enceinte.

« Ce sont des principes physiques basés sur la loi de la polarité. Le corps a une composition d’énergie électrique et magnétique. On n’a même pas besoin d’y croire, au fond… », indique Michelle Guay, dont le dernier livre s’intitule Polarité et stress : insomnie, fatigue, anxiété, aux éditions Le dauphin blanc.

De son côté, Daniel Éthier fait figure de pionnier à Montréal. Il a soulagé et formé de nombreuses personnes depuis 30 ans. Pour lui, la pratique est d’ailleurs beaucoup plus qu’une simple technique. Elle s’attache à soulager les malaises physiques et le mal-être général. Celui qui a été enseignant à l’institut québécois pour la santé intégrale Guijek a découvert la polarité dans les années 80, grâce à un cours d’introduction. « Ça a eu un impact puissant sur tout mon corps. J’en ai été bouleversé et chamboulé », se souvient-il.

L’American Polarity Therapy Association (APTA) est une organisation internationale qui encadre la pratique et la formation. Au Québec, le massage polarité est reconnu par la Fédération québécoise des massothérapeutes. L’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) a également reconnu la polarité comme outil complémentaire de soins. Mais en aucun cas, il ne sert à établir un diagnostic médical.

Plus d’info : www.ecoledepolarite.com

Centre québécois de formation en santé intégrale : pages.infinit.net/polarite

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