Maurice Richard et le retour des Flying Frenchmen

Le succès est cyclique dans la LNH. Guidés par Eddie Shore, les Bruins étaient supérieurs au Canadien à partir du milieu des années 30 et jusqu’au début des années 40. 

Touchés par la grande dépression et le début de la Seconde Guerre mondiale, les fameux « Flying Frenchmen » volaient bas au classement de la ligue, autant sur le plan des assistances que dans l’estime des Canadiens français, jusqu’à l’arrivée d’un sauveur : Maurice Richard. 

Les Bruins font connaissance avec le Rocket en séries lors de la saison 1945-1946. Dès le premier match de la série, Richard tranche le débat en marquant en prolongation. Il obtient 5 points au cours de la série, et le Canadien remporte la Coupe Stanley en 5 matchs. Les Bruins rencontreront le Canadien à huit reprises en séries durant la période active du Rocket, sans triompher une seule fois. Ils ne réussiront même pas à battre le CH en 1955, alors que Richard était suspendu des séries après avoir frappé un arbitre lors d’un match contre… les Bruins. 

À partir de cette période, le Canadien devient une véritable dynastie quasi imbattable, avec Richard comme tête d’affiche. Deux autres francophones, Jean Béliveau et Guy Lafleur, porteront aussi le flambeau tendu par le Rocket. 

Au total, Maurice Richard aura compté 22 buts et obtenu 11 passes dans les 7 séries qu’il a disputées contre les Bruins. Mais avant toutes les statistiques éloquentes du Rocket, sa détermination exceptionnelle aura inspiré l’équipe à afficher la seule marque qui compte vraiment : aucune défaite en séries contre les Bruins.

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