Autisme
LES OUTILS DE NINA
La Presse
« Ça permet de faire des pressions profondes sur la peau. Ça peut aider un enfant, au moment du dodo, à s’apaiser et être en mesure de s’endormir. Ça peut également aider un enfant à se concentrer au moment des devoirs, parce qu’il est plus dans son corps, plus dans le moment présent », explique Karine Gagner.
« Les gens qui ont plus de stress vont souvent souffrir de bruxisme ; ils vont serrer très fort les mâchoires, souvent en dormant, et c’est une façon d’essayer de s’apaiser. Avec les enfants, on peut utiliser ces colliers, qui sont conçus pour ça et qui sont totalement sécuritaires. »
On se sert d’une lampe de poche pour inviter Nina à porter attention à la bonne cible. « Ce n’est pas quelque chose que j’ai utilisé comme parent, mais dans certains cas, peut-être que ça peut être intéressant. Le côté lumineux pourrait ramener l’attention d’un enfant. »
« Ça permet de bien ressentir la partie du corps qu’on y met. Souvent, au niveau tactile, des enfants ne sentent pas aussi bien leur corps qu’ils ne le devraient. Quand on met la main sur les clous, tout à coup, on la sent. Et c’est aussi pour le plaisir : la texture est intéressante. »
« La brosse sert d’abord et avant tout au protocole Wilbarger, donné par l’ergothérapeute. C’est une technique de brossage du corps, suivi d’une technique de compression des articulations. Ça sert à éveiller le système proprioceptif [lié à la perception de la position des différentes parties du corps]. Après, on ressent tout son corps, toutes ses articulations. »
« Il y a beaucoup d’enfants qui ont de la difficulté avec les textures. Ce sont des enfants qui ne vont pas vouloir jouer dans l’herbe, qui ne voudront pas jouer dans le carré sable ou avec de la pâte à modeler. Ils sont trop sensibles au niveau de la peau. Le bac à pois peut être un outil pour faire la transition avant d’aller jouer avec d’autres textures. »
« Le ballon peut servir à différentes choses. On peut s’en servir pour faire des exercices sur le plan moteur, comme la technique de la brouette, en tenant les pieds de l’enfant. On peut aussi travailler avec le ballon pour s’asseoir. Ça permet en même temps de travailler les muscles des abdominaux. »
« Le trampoline permet aux enfants de bouger et, en même temps, de faire des pressions profondes sur toutes leurs articulations, dont les genoux et hanches. »
La famille de Nina s’en sert pour la balancer, comme dans un hamac. « Ça permet de travailler le système vestibulaire [lié au mouvement et à l’équilibre]. Le mouvement peut servir à éveiller ou à calmer, tout dépendant les circonstances. Ma fille apprenait ses mots de vocabulaire en faisant du hamac. Et ça a très bien fonctionné ! »