Temps des sucres

La raffinée

À 40 minutes de Montréal se trouve une cabane qui marie tradition et raffinement, dans une région où les bonnes adresses côtoient de gros établissements plus « commerciaux », des cabanes où la quantité et le divertissement sont mis de l’avant, parfois au détriment de la qualité. Malgré des salles spacieuses pouvant accueillir des centaines de personnes, la cabane à sucre de l’auberge Handfield à Saint-Marc-sur-Richelieu réussit à livrer une expérience traditionnelle en misant sur une nourriture de qualité.

La cabane à sucre fait partie du centre de villégiature gérée par la famille Handfield. La cabane, ouverte depuis 1973, a été construite dans une érablière centenaire de 42 acres et compte sur plus de
2000 entailles d’érables. Les clients profitent de deux grandes salles et d’une plus petite décorées avec du bois de grange, des bancs d’églises récupérés, un vieux piano et des attelages de chevaux.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la cabane à sucre de l’auberge Handfield n’est pas directement annexée à l’auberge du même nom. Elle est située dans un rang, presque 6 km plus loin, au bout d’un sentier dans le bois, en retrait de la route. Le terrain se poursuit sur un kilomètre de long, et les clients peuvent s’y promener à pied ou faire une balade en carriole.

DU VRAI SIROP

Pour Louis-Robert Handfield, copropriétaire, l’ingrédient essentiel pour une bonne cabane à sucre est avant tout d’offrir du vrai sirop. « C’est l’évidence, mais on retrouve sur les tables malheureusement trop de sirop d’érable coupé avec du sirop de maïs. Ici, on s’engage à offrir les aliments les plus frais possible. Le jambon a été préparé aujourd’hui même. Chaque omelette est faite à la minute. »

Ici, pas de petites saucisses Hygrade trempées dans le sirop, mais plutôt des saucisses de porc à l’érable. On sert du jambon à l’os qui s’effiloche sans retenue. La soupe aux pois est préparée avec un fond de jambon fumé. Du ragoût de boulettes, une nouveauté cette année, ainsi que de la tourtière sont proposés dans le menu à volonté. Outre l’incontournable tarte au sucre, l’assiette de dessert comporte des galettes de sarrasin, des crêpes, des tartelettes au sirop et une variante de pouding chômeur. Un violoniste et un guitariste animent le repas.

CONSERVER L’ESPRIT AUTHENTIQUE

Louis-Robert Handfield, qui a entre autres travaillé 10 ans en Asie et une autre dizaine d’années à Montréal dans l’hôtellerie avant de se joindre à l’entreprise familiale, croit qu’il est possible d’innover sans sacrifier l’esprit authentique qu’on attend d’une cabane à sucre. « Mon frère Pierre croit à l’importance des traditions. Moi aussi, mais j’aime amener de nouvelles idées, je me demande constamment comment on peut améliorer notre menu. Ce n’est pas toujours facile à négocier en cuisine. C’est un équilibre délicat. »

Son seul regret ? Les quelques maisons qui se sont construites en bordure du terrain de la cabane, visibles au travers des arbres dénudés. « Ce n’était que du bois avant, elles sont arrivées par la suite ! »

Prix (taxes incluses) : Adultes : entre 21 $ et 26,50 $

Enfants (4 à 12 ans) : entre 11 $ et 14,50 $

Rabais pour les groupes et les aînés, gratuit pour les enfants de 3 ans et moins. 

555, rue Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu

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