Humeur des Fêtes

Survivre... aux enfants

Vrai, il existe probablement autant de raisons de détester que d’adorer les Fêtes. Pour en finir avec ce Grincheux qui sommeille en chacun de nous, et nous aider à survivre aux 1001 irritants qui risquent de survenir en ces temps de célébrations, nous avons pensé interroger quelques personnes inspirantes et allumées. À lire, conserver, et relire encore et encore…

Vous n’êtes pas en vacances depuis une semaine que déjà, vous rêvez de votre quiétude et de votre sainte paix retrouvées, tout seuls au bureau, en janvier ? Vous avez épuisé toutes vos idées d’activités, les enfants courent en rond dans le salon, ou pire, ils n’ont jamais rien à faire et vous n’en pouvez plus de les endurer ? Non, vous n’êtes probablement pas seuls.

On les adore. C’est clair. Mais oui, les enfants ont ce don de devenir, disons-le, drôlement pénibles. Tout particulièrement quand ils sont surexcités, enfermés, sans routine ni horaire. Bref, là, maintenant, précisément. 

Le truc ? Tout simple. L’accepter ! « Tout dépend de l’attitude qu’on a. Si on se met trop de pression, on veut que tout soit parfait, c’est sûr qu’on risque de trouver ça difficile. Et les enfants aussi, résume Marianne Roberge, consultante en conciliation travail-famille chez Koevä. Si on est plus relax, par contre, et qu’on profite, quand la météo le permet, de jouer dehors, par exemple, sans se cadrer dans un horaire, ça risque d’être beaucoup moins dur. »

Une question d’attitude

« Si on part à reculons, il y a bien des chances que ça ne se passe pas bien ! », poursuit la consultante. Pour mettre les chances de votre côté, elle suggère entre autres de prévoir des siestes (pour les parents aussi !), que les grands-parents prennent le relais, de faire des échanges entre cousins, et finalement, de lâcher prise. « Il faut les laisser s’amuser, s’ils veulent construire des cabanes dans la maison, ils ont deux semaines pour le faire ! » 

C’est exactement la philosophie de Marie Vincent, mère de quatre garçons de 7 à 14 ans, qui reçoit, tenez-vous bien, une cinquantaine de personnes, chaque année, pendant les Fêtes à son chalet. « On est rarement six ! La famille élargie et tous les copains viennent, on a toujours entre 12 et 25 enfants, du 23 décembre au 3 janvier. » 

S’ils sont insupportables ? « Oui, absolument ! », répond-elle, mi-amusée, mi-résignée. D’un côté, les ados ne lâchent pas leurs iPod (« On passe régulièrement un bas de Noël dans le chalet pour ramasser tous les iPod, et on le met dehors en barrant la porte ! »), tandis que les plus jeunes souffrent d’une surdose d’énergie (« Eux, c’est le contraire, ce sont les films qui sont notre survie »). 

Entre autres trucs, elle avoue faire manger toujours les enfants en premier (« Et on leur met un film pendant le repas des adultes »), apprécie la présence des amis pour éviter les chicanes de fratrie, et tente de doser le temps qu’elle passe avec les enfants, avec celui passé entre adultes, ô combien salvateur. Bien sûr que ses garçons finissent par se battre, par lancer les coussins ou faire toutes sortes de niaiseries (« Mon plus jeune a déjà bu dans le bol de toilette… »). C’est la vie. Comment reste-t-elle zen ? « En buvant beaucoup de vin rouge ! », conclut-elle en riant.

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