Maison
Le retour de la chute à linge
La Presse
On croyait la chute à linge disparue, avec les derniers soubresauts des années 60, les familles de 10 enfants, les pintes de lait en vitre et les bonbons «à la cenne».
Mais voilà que les Constructions Bissonnette, à Saint-Jérôme, remettent au goût du jour cette ingénieuse exploitation de la loi de la gravité. Le bungalow tout neuf de ce constructeur a plu à Jean Fournier et à sa compagne, Sylvie Théotol, qui cherchaient une maison unifamiliale dans Saint-Jérôme.
«Nous trouvions la maison à la fois zen et contemporaine, rapporte Jean Fournier. Nous n’aurions jamais pensé demander une chute à linge, mais maintenant que nous l’avons, nous la trouvons bien pratique et amusante. Le panier a disparu de la salle de bain. Il est maintenant dans la salle de lavage, là où le linge sale atterrit.»
«De plus en plus, les gens veulent des maisons sans flafla, explique Jonathan Bissonnette, directeur des ventes pour les Constructions Bissonnette. Dans la salle de bain, nous avons remplacé les armoires habituelles et le placard à linge par un grand meuble unique. Un des tiroirs du bas est à bascule, s’ouvrant devant l’ouverture de la chute, pratiquée dans le plancher.»
N’est-ce pas dangereux pour Tigrou et Bella, les deux chats du couple, et pour la chienne Fanny? «Le tiroir est toujours fermé, il faudrait vraiment faire exprès pour le laisser ouvert, répond Sylvie Théotol. Mais ce ne serait pas dangereux. Ils atterriraient dans le panier à linge, au sous-sol.»
«Si on a de jeunes enfants, il existe un dispositif de sécurité pour éviter qu’ils ne tombent dans la chute», précise Jonathan Bissonnette.
Le grand meuble pratique nécessite cependant une salle de bains assez spacieuse pour le loger. «Dans une salle de bain standard, pour placer une chute à linge, il faudrait sacrifier deux tiroirs, ou encore le dessous de l’évier au complet. Les gens préfèrent conserver cet espace pour le rangement», explique M. Bissonnette.