Technologies de l’information

Services et logiciels de gestion dominent le paysage québécois

Les difficultés vécues par BlackBerry ne devraient avoir que peu d’impact sur l’industrie québécoise des technologies de l’information et des communications (TIC), menée par des secteurs comme les services informatiques, les logiciels de gestion et le jeu vidéo.

« BlackBerry n’a pas un grand impact économique au Québec, je n’ai pas senti ça dans le marché », confie Nicole Martel, PDG de l’Association québécoise des technologies (AQT).

Cela ne l’empêche pas de regretter la disparition possible d’un porte-étendard canadien. « C’est encore malheureux de voir qu’on n’arrive pas à garder nos gros acteurs. C’est un scénario qui se répète. »

Une partie du problème vient des investisseurs en capital de risque canadiens, qui ne seraient pas suffisamment patients, selon elle.

« On voit des entreprises qui atteignent des revenus appréciables, à 20, 30, 40 ou 50 millions de dollars, puis là, les investisseurs veulent un rendement et ça met de la pression sur la direction pour vendre l’entreprise.

« J’ai l’impression que ce facteur est plus présent au Canada qu’il ne peut l’être aux États-Unis. Peut-être que là-bas, on a encore plus d’ambition pour emmener l’entreprise encore plus loin. Peut-être que si on avait été plus patients au Canada, nous aurions plus de grandes entreprises porte-étendard. »

Reconnue pour les services

Au Québec, ce sont surtout les firmes de services informatiques, CGI en tête, qui retiennent l’attention, note Mme Martel.

« J’arrive justement d’une conférence où j’ai rencontré mes homologues et nous sommes vraiment bien perçus pour ce qui touche les services informatiques, même dans le reste du Canada. La qualité de notre main-d’œuvre se distingue et est reconnue. »

Une série d’entreprises québécoises suivent les traces de CGI, selon Mme Martel, parmi lesquelles R3D Conseil, FXinnovation, Alithya et Abilis.

À l’image d’Open Text, voisine de BlackBerry à Waterloo et perçue comme le prochain fer de lance de l’industrie canadienne, plusieurs entreprises québécoises se démarquent aussi dans le domaine des logiciels de gestion.

« Elles ont trouvé des créneaux dans lesquels elles sont devenues des leaders », note Mme Martel. Elle cite notamment Giro, Coveo et Acceo.

Finalement, même si elle est dominée par des entreprises à propriété étrangère, l’industrie québécoise et canadienne du jeu vidéo est elle aussi reconnue à l’échelle internationale. Le Canada vient au troisième rang dans ce domaine, derrière les États-Unis et le Japon.

Des entreprises québécoises à suivre

Acquisio

Établie à Brossard, elle a été classée au deuxième rang des jeunes entreprises technologiques canadiennes à suivre par PricewaterhouseCoopers, et au huitième échelon du Technology Fast 50, de Deloitte Canada, pour l’année 2012. Ce dernier palmarès classe les entreprises en fonction du taux de croissance de leurs revenus au cours des cinq dernières années. Acquisio conçoit un logiciel de gestion des campagnes publicitaires sur l'internet.

Accedian Networks

Ce fournisseur de services pour les réseaux sans fil situé à Saint-Laurent a été l’entreprise québécoise la mieux classée (sixième) du palmarès Technology Fast 50 2012, de Deloitte.

Newtrax Technologies

Cette entreprise montréalaise crée des logiciels dans un créneau bien ciblé : la sécurité des mines souterraines. Elle est l’une des « sociétés prometteuses » de Deloitte Canada en 2012.

Photonic Knowledge

Aussi définie par Deloitte comme une « société prometteuse », cette entreprise de Rosemère a conçu un système qui permet d’analyser sur place des carottes prélevées dans des sites de prospection minière et de répertorier les résultats.

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