Santé mentale

Autres troubles catégorisés dans le DSM

Outre le trouble dysphorique prémenstruel, plusieurs pathologies font leur entrée dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) en tant que catégorie. En voici trois.

Trouble de dérégulation dit d’humeur explosive (disruptive mood dysregulation disorder)

Ce diagnostic touche les enfants qui présentent des accès de colère fréquents (au moins trois fois par semaine) et une irritabilité persistante entre ceux-ci. Pour obtenir ce diagnostic, l’enfant doit être âgé de 6 ans et plus. Ses symptômes doivent être apparus avant l’âge de 10 ans et s’être manifestés pendant au moins 12 mois dans plusieurs contextes. Le diagnostic du trouble de dérégulation dit d’humeur explosive viserait à réduire le surdiagnostic de trouble bipolaire chez les enfants.

Syndrome d’hyperphagie boulimique (binge eating disorder)

Inclus en annexe dans le DSM-IV, ce syndrome est une nouvelle catégorie du chapitre sur les troubles de l’alimentation. Il est défini comme le fait de manger de façon récurrente « une quantité de nourriture qui est définitivement plus grande que ce que la majorité des personnes mangerait dans une période de temps semblable et dans des circonstances semblables ». Ce syndrome est marqué par une sensation de manque de contrôle sur la nourriture, associée à au moins trois des critères suivants : manger plus rapidement que la normale, manger jusqu’à se sentir inconfortable, manger de grande quantité de nourriture sans se sentir physiquement affamé, manger seul pour ne pas se sentir embarrassé par la grande quantité de nourriture qu’on mange, se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou coupable après-coup.

Syllogomanie (hoarding)

La syllogomanie, ou accumulation compulsive, est le fait d’accumuler des objets de manière excessive ou plus précisément la « difficulté persistante de se départir de biens, peu importe leur valeur ». Dans le DSM-IV, la syllogomanie était considérée comme un symptôme du trouble obsessif-compulsif. Or, plusieurs études ont démontré que de nombreuses personnes atteintes de syllogomanie ne présentent pas les autres symptômes du TOC, ce qui a incité l’Association psychiatrique américaine à dissocier les deux troubles dans la mise à jour du DSM.

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