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Le supermarché PA déménage

« L’expérience PA » ne sera plus jamais la même : la succursale emblématique de l’épicerie indépendante, située avenue du Parc, dans le Mile End, déménage dans de nouveaux locaux au printemps.

Pour le supermarché Park Avenue, agrandir l’espace de l’épicerie phare équivaut à sacrifier une partie de la marque de commerce de l’endroit. Car quiconque y a fait ses emplettes sait que le PA est très exigu, un peu désordonné, mais toujours bondé.

« Le déménagement va nous permettre d’offrir plus de produits et de diminuer la congestion à la caisse », se félicite Taso Erimos, copropriétaire de l’épicerie avec son frère Sam. Et les prix resteront aussi bas, promet-il. « On est très compétitifs avec nos prix et avec la qualité, martèle celui qui travaille sept jours par semaine. La recette n’est pas difficile. Si on peut acheter une Mercedes au prix d’une Corolla, c’est “winner”. »

Quand il l’a acquis en 1989, le supermarché Park Avenue n’était qu’une petite épicerie grecque. C’est ainsi que l’avaient voulu les Manousos, cette famille immigrante qui a ouvert le commerce en 1961. « Puis, on l’a agrandi cinq ou six fois », explique Taso Erimos, qui dirige actuellement 460 employés.

Mais aujourd’hui, les 7000 pi2 de la succursale mère du PA – le supermarché a aussi pignon sur rue au centre-ville de Montréal et à Laval – ne suffisent plus. Les frères Erimos ont donc acquis les locaux adjacents au Cabaret du Mile End, au nord de l’avenue Fairmount, toujours sur l’avenue du Parc. « On aura environ 15 000 pi2, ça va être beaucoup moins serré, assure Taso Erimos. On va avoir une poissonnerie, et plus de fruits et de légumes exotiques. »

Et que les nostalgiques se le tiennent pour dit : les frères Erimos travaillent fort pour conserver la signature visuelle du PA. « Mais la Ville n’aime pas le rouge ! », dit le copropriétaire en blaguant.

Quant au supermarché du 5029, avenue du Parc, emplacement actuel du PA, il ne sera pas abandonné non plus. « Le local actuel va être converti en épicerie bio-naturelle. On va faire des rénovations de quatre mois et arriver avec un nouveau concept », explique Taso Erimos. Le nom de travail du projet : PA Nature. « On le fait parce qu’on a de la demande. On veut commencer à être dynamiques dans ce secteur-là. Les prix seront presque les mêmes que ceux des produits habituels », garantit encore Taso Erimos, qui souhaite par-dessus tout continuer de plaire à sa clientèle d’Outremont et du Mile End.

« C’est un mélange de plein de monde : des immigrants, des anglophones, des francophones, observe-t-il. Pour moi, c’est la meilleure clientèle. Le monde est heureux, c’est une grande famille. On dirait qu’on connaît tout le monde. »

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