Avant de partir

Apporter son lunch en avion

À une époque pas si lointaine, le repas servi pendant un vol faisait partie du plaisir du voyage. On attendait l’agente de bord (qu’on appelait l’hôtesse de l’air) avec son chariot en ayant déjà préparé sa réponse à l’habituelle question : pâtes ou poulet ? 

Si c’est toujours le cas pour certains trajets et compagnies aériennes, le prix du billet d’avion de plusieurs vols court-courrier ne comprend plus le repas. Le passager est donc placé devant un choix : soit il se tourne vers le casse-croûte qui lui est proposé, ce qui soulève généralement peu d’enthousiasme, soit il apporte son lunch ou une collation. Une pratique qui n’est pas sans exiger quelques précautions.

Que peut-on apporter en avion? 

Il y a deux règles : l’une pour les destinations aux États-Unis, l’autre pour les destinations dans le reste du monde. Tout simplement parce que dans les aéroports canadiens, les voyageurs franchissent la douane américaine avant de monter à bord de l’avion. Le hic, c’est que l’on connaît bien peu la réglementation américaine. 

Vers les États-Unis

Contrairement à la croyance populaire, les fruits et légumes canadiens sont généralement admis aux États-Unis. Il faut toutefois que la provenance soit bien identifiée sur le fruit. Et savoir qu’un avocat mexicain acheté ici n’est pas un produit canadien. Les voyageurs doivent déclarer les fruits qu’ils apportent dans l’avion au moment de leur rencontre avec le douanier.

Le service de la douane américaine tient une liste des fruits et légumes permis sur son site, selon l’actualité agricole.

Sont aussi acceptés : 

— le pain, les biscuits, les craquelins, les barres tendres et les céréales 

— les bonbons et le chocolat 

— la plupart des fromages faits de lait pasteurisé

— les aliments en conserve 

— le poisson (voir plus bas la règle sur l’étiquetage) 

— les fruits séchés 

— les noix, à condition qu’elles soient écalées puis bouillies, cuites ou rôties. 

À savoir : une compagnie aérienne peut demander à des passagers voisins d’une personne allergique de ne pas manger d’arachides ou d'autres noix allergènes.

Ce qui n’est pas permis : 

— la viande, sous toutes ses formes, et la viande présente dans la liste d’ingrédients de produits d’épicerie 

— le lait, sauf en petite quantité pour un bébé 

— les œufs et les produits contenant des œufs crus

Note

Il peut être très tentant d’apporter un sandwich fait à la maison, mais il faut se rappeler au moment de le préparer qu’il ne doit contenir ni œufs ni charcuterie. S’il y a des légumes frais à l’intérieur, ils doivent provenir du Canada et le passager doit pouvoir le prouver. Assez compliqué, pour un sandwich…

Vers le reste du monde 

Pour toutes les autres destinations, les agents de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien ne contrôlent pas les aliments dans les bagages à main, à part les liquides ou gels. Donc pas de purées ni de yogourt en tubes. 

En revanche, une bouteille de jus ou de lait de plus de 100 ml est tolérée pour un enfant qui voyage avec un adulte, après inspection du produit par les agents, précise Mathieu Larocque, porte-parole de l’Administration.

Règle d’étiquette 

Est-ce à dire que tout est permis? 

Oui. Et non. 

Le voyageur a tout de même un devoir de civisme envers ses voisins. On évitera les fromages forts, surtout s’ils ont passé des heures dans les bagages, les sardines en conserve de même que toutes les préparations très odorantes, par simple délicatesse à l’égard des autres passagers. 

D’ailleurs, note Debbie Cabana d’Air Transat, dans une situation délicate, un agent de bord pourra indiquer à un passager que son lunch embaume toute la cabine, pour le plus grand inconfort des autres passagers. 

Populaires, les lunchs en vol? « Nous n’avons pas noté de hausse du nombre de passagers qui apportent un lunch, précise Debbie Cabana. Par contre, notre personnel au sol a remarqué que davantage de voyageurs décident de prendre un repas avant de monter à bord. » Les directions d’aéroport se sont d’ailleurs adaptées, dit-elle, en présentant une offre restauration plus intéressante.

Les bons choix

D’emblée, mieux vaut oublier toutes les préparations qui doivent rester au froid ou au chaud. Les blocs congelés et thermos dans les bagages pour tout le voyage, non merci !

Dans le cas de vols assez courts, la grignotine est reine. Noix, barres tendres, biscuits, fruits frais ou secs.

Pour les enfants 

Un enfant en avion, c’est la plupart du temps un enfant en vacances, qui s’en va en voyage. Un grand moment de bonheur. Question de lui faire plaisir déjà en vol, les adultes qui l’accompagnent peuvent mettre dans le bagage à main une collation réservée aux grandes occasions. Une gâterie (du chocolat !) ou simplement ce joli paquet de biscuits d’une super pâtisserie où l’on va rarement. Pour les petits comme pour les grands !

Repas compris ou pas*

Le repas est servi dans : 

— tous les vols d’Air France et de KLM 

— tous les vols de Sunwing 

— les vols d’Air Canada vers l’Amérique du Sud, l’Asie, l’Australie et l’Europe 

— les vols d’Air Transat vers l’Amérique latine et l’Europe

Le repas n’est pas servi dans : 

— les vols d’Air Canada pour des destinations d’Amérique du Nord, des Antilles et de l’Amérique centrale. 

— les vols d’Air Transat vers la Floride 

— les vols continentaux (vers une destination américaine) et vers les Antilles de United et d’American Airlines 

* Au départ de Montréal, en classe économie.

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