Accès aux soins

LES SUPER INFIRMIÈRES
PAR PROVINCE

Au Québec

235 « super infirmières » au Québec, dont 174 en première ligne

197 autres en formation

En Ontario 

2477 « super infirmières »

Accès aux soins de santé

Ailleurs au Canada

Lorsqu’il est question de super infirmières, le Québec accuse du retard comparativement au reste du Canada.

En Ontario, des cliniques de soins sont maintenant dirigées par ces professionnelles de la santé. Les patients s’y présentent pour des problèmes mineurs, comme dans toute autre clinique. Il existe des ententes pour avoir accès à des médecins en cas de besoin.

De façon générale, l’éventail de médicaments et d’examens qu’elles peuvent prescrire est beaucoup plus grand qu’ici.

« Dans leur cas, on pourrait parler de listes d’exception (de ce qu’elles ne peuvent pas faire), tandis que nous, nous avons plutôt des listes d’exclusions. Les infirmières praticiennes spécialisées sont plus limitées au Québec », explique la présidente de l’Association des infirmières praticiennes spécialisées, Chantal Fortin.

Les « super infirmières » sont plus nombreuses et plus présentes dans les autres provinces. En Ontario, elles sont 10 fois plus nombreuses qu’au Québec.

Leur formation n’est toutefois pas la même. « La formation de base des infirmières en Ontario, c’est le baccalauréat », explique Mme Fortin. Le Québec compte moins d’infirmières détenant un diplôme universitaire puisque la porte d’entrée principale est le diplôme collégial.

« Le bassin est moins grand pour celles qui veulent poursuivre comme infirmière praticienne spécialisée », note Mme Fortin. La « super infirmière » doit en effet détenir un baccalauréat, puis compléter une maîtrise et un diplôme d’étude spécialisée en sciences médicales.

DES POSTES DIFFICILES À OBTENIR

Ailleurs, tout n’est pourtant pas rose. Si des provinces comme la Colombie-Britannique et l’Ontario font une grande place aux « super infirmières », d’autres sont confrontées à des problèmes similaires à ceux du Québec.

Au Nouveau-Brunswick, des reportages faisaient état récemment des difficultés d’infirmières praticiennes qui ne trouvent pas de postes et qui, par conséquent, risquent de perdre leur accréditation parce qu’elles ne pratiquent pas.

Plus d’une dizaine d’années après l’apparition des « super infirmières » au Nouveau-Brunswick, la province n’en compte qu’une centaine.

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